chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Sodom - In War And Pieces

Chronique

Sodom In War And Pieces
Le soldat Cglaume ayant choisi d'exercer ses talents de reporter de guerre sur un autre front que le champ de bataille de Thrashocore, place à l'officier en second Johansson pour l'analyse des forces et faiblesses de la nouvelle livraison meurtrière du plus redoutable trio thrash d'outre-Rhin, j'ai nommé SODOM ! Des sodomaniaques toujours emmenés par l'increvable Tom Angelripper et les lieutenants Bernemann (guitares) et Schottkowski (batterie), soit le line-up au garde à vous depuis un « Code Red » (1999) tirant plus de balles à blanc que de cartouches up tempo du calibre de celles de « Tapping The Vein » (1992) ou « Agent Orange » (1989). Les allemands n'ayant jamais fait dans la dentelle mais plutôt dans la dentition éclatée à grands coups de rangers lavées au jus de cervelle vietcong, on n'attend plus SODOM sur le terrain de la guerre propre et de la frappe chirurgicale depuis bien longtemps, et ce n'est pas avec ce « In War And Pieces » conçu pour éventrer l'ennemi à la baillonette que les toubibs du régiment vont pouvoir souffler !

Old school jusqu'à la racine du scalp ennemi, ce 13ème full length ouvre les hostilités avec un title track à fort potentiel de destruction où le seul suspense réside dans le réglage de la minuterie ; à la question de savoir à quel moment le SODOM nouveau va lâcher le frein à main pour tronçonner tout ce qui remue encore à même la fange, le toujours excellent Thomas Such répond passé une gueulante à glacer le sang des belligérants de tous bords : 3 :04 ! Cette jouissive et languissante entrée en matière passée, on s'apprête à assister, la bave aux lèvres, au carnage amorcé par une « Hellfire » bien rapide et basique (sans doute trop) en forme de chausse trappe auditive. Car dès le morceau suivant, la réjouissante « Through Toxic Veins », SODOM change son fusil d'épaule pour progresser à plat vendre en territoire mid/speed, laissant l'artificier Bernemann distiller quelques éclairs heavy à l'allemande que n'auraient pas renié leurs compatriotes de GAMMA RAY ou encore HELLOWEEN (à 3 :33 sur « Through Toxic Veins », à 3 :22 sur « Storm Raging Up »), quand le groupe ne ponctue pas ses offensives classic thrash par des tirs de sommation rock n' roll façon « Better Off Dead ». Les partisans de la chose extrême, qu'elle soit d'obédience black (le chant toujours bien rance de Tom Angelripper, présent par intermittences) ou death (il est loin le temps de « Body Parts » ou « Skinned Alive ») en seront donc pour leur frais car hormis sur « Feigned Death Throes », où le groupe amorce une alliance intéressante entre MOTÖRHEAD et BOLT THROWER, on reste dans le thrash pur et (pas si) dur, surtout compte tenu des états de services d'un combattant qu'on a connu plus guerrier dans l'âme dans sa prime jeunesse, et surtout moins influencé par les Héraults du heavy thrash US.

Car ne serait-ce pas « In My Darkest Hour » que l'on devine au démarrage de la faiblarde « God Bless You » ? Ou encore une relecture du « Angry Again » de Last Action Hero tout au long de « Styptic Parasite », meilleur titre du lot avec « In War And Pieces » ? SODOM qui singe (plutôt pas mal) MEGADETH, on aura tout entendu, encore que CARCASS s'y soit déjà essayé sur « Swansong ». Un parti pris qui aurait pu être payant si Bernd Kost avait le niveau requis pour rivaliser avec les tireurs d'élite de la bande à Mustaine. C'est loin d'être le cas et beaucoup regretteront cette orientation plus souple, moins frontale, renforçant le sentiment que l'ex-terreur du circuit thrash ne fait désormais plus peur à grand monde ; la faute à des titres rapides parfaitement inoffensifs et bien isolés dans le tracklisting (les très oubliables « Knarrenheinz » et « Hellfire »), à des riffs souvent efficaces mais par trop fonctionnels, et à une production un peu trop rondouillarde de Waldemar Sorychta, lequel aurait gagné à accentuer le côté cradingue de la chose pour gommer ses insuffisances. Reste un album honnête et homogène, assez plaisant dans l'ensemble malgré la relative faiblesse des refrains et un contenu moins brutal que ce à quoi on pouvait s'attendre.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

4 COMMENTAIRE(S)

Invité citer
M. T.
26/12/2010 21:42
Bien mais peut mieux faire. Le groupe a sorti des albums plus intéressants.
pj666 citer
pj666
14/12/2010 16:30
note: 7.5/10
Très bon album et excellent mix !
von_yaourt citer
von_yaourt
26/10/2010 18:33
Ce nouveau Sodom a vraiment l'air pourri...
Squirk citer
Squirk
26/10/2010 14:10
Je ne me suis jamais vraiment intéressé à la disco post-90 du groupe, l'ayant plus ou moins boudé à partir de Better Off Dead, préférant me concentrer sur leur trois premiers albums et les quelques EP qui les accompagnent.
Ce n'est visiblement pas aujourd'hui que je vais me réconcilier avec le groupe...

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Sodom
Thrash
2010 - SPV
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (6)  7.58/10
Webzines : (38)  7.86/10

plus d'infos sur
Sodom
Sodom
Thrash Metal - 1982 - Allemagne
  

tracklist
01.   In War and Pieces  (04:11)
02.   Hellfire  (03:07)
03.   Through Toxic Veins  (04:43)
04.   Nothing Counts More than Blood  (03:49)
05.   Storm Raging Up  (05:08)
06.   Feigned Death Throes  (03:59)
07.   Soul Contraband  (03:50)
08.   God Bless You  (05:10)
09.   The Art of Killing Poetry  (04:38)
10.   Knarrenheinz  (03:37)
11.   Styptic Parasite  (05:13)

Durée : 47:25

line up
parution
22 Novembre 2010

voir aussi
Sodom
Sodom
Better Off Dead

1990 - Steamhammer Records (SPV)
  
Sodom
Sodom
Epitome Of Torture

2013 - SPV
  
Sodom
Sodom
Expurse Of Sodomy (MCD)

1987 - Steamhammer Records (SPV)
  
Sodom
Sodom
Persecution Mania

1987 - Steamhammer Records (SPV)
  
Sodom
Sodom
Genesis XIX

2020 - Steamhammer Records (SPV)
  

Essayez plutôt
Testament
Testament
The New Order

1988 - Megaforce Records / Atlantic Records
  
Razend
Razend
White Goat 2

2016 - Autoproduction
  
Slammer
Slammer
The Work Of Idle Hands

1989 - WEA
  
Fusion Bomb
Fusion Bomb
Concrete Jungle

2019 - Iron Shield Records
  
Nekromantheon
Nekromantheon
Visions Of Trismegistos

2021 - Indie Recordings / Hells Headbangers Records
  

Pestilence
Obsideo
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique
Inculter
Morbid Origin
Lire la chronique