Ritual Knife - Hate Invocation
Chronique
Ritual Knife Hate Invocation
Amateurs de sons cristallins, d’harmonie musicale et autres productions léchées, merci de prendre vos clics et vos clacs et d’aller voir ailleurs si j’y suis. On va parler ici de Black Metal et de Punk et s’il y a bien une chose dont normalement on se fout quand on pratique ces deux genres, c’est bien la qualité de sa production.
Formé à Atlanta il y a de cela deux ou trois ans, Ritual Knife fonctionne sur la base d’un duo qui semble avoir dit "merde" à l’idée de trouver ou faire participer un bassiste. Après trois démos sorties au format cassette, le groupe de Géorgie fini par taper dans l’œil (et les oreilles) du label Fallen Empire. Une signature que Ritual Knife doit très probablement à ses liens de parenté qui le lient à Utzalu, un autre groupe également signé sur ce label et dans lequel jouent Sköll et Hati (du moins dans l’exercice du live). Intitulé Hate Invocation, ce premier album est donc le fruit pourri de cette union impie.
Torché en tout juste vingt-six minutes, ce disque s’apparente à un majeur bien tendu en direction de tous ces groupes qui passent plus de temps en studio à peaufiner dans les moindres détails leurs productions hollywoodiennes qu’à composer des morceaux véritablement dignes d’intérêt. Prenant ainsi un chemin diamétralement opposé, Ritual Knife accouche d’un disque plus Punk que le mot Punk lui-même. Ça grésille, ça sature, ça couine, ça larsen, ça dégueule et tout le monde s’en bas les couilles. Enfin sauf les quelques fragiles qui s’en iront pleurer dans les jupons de leurs mère parce que hein, c’est vrai, on n’a pas le droit de faire ça en 2017 avec toutes ces avancées technologiques aujourd’hui à notre portée. Mais allez tous crever !
Le duo enchaîne ainsi les brûlots acides en prenant bien soin de pondre ce qu’il faut de riffs Punk à se taper la tête contre les murs. Car bien que la cadence ne soit pas particulièrement soutenue malgré des séquences tout de même relativement appuyées (beaucoup de tchouka-tchouka tout au long de cette petite demi-heure), les riffs possèdent un petit feeling Rock’n’Roll terriblement entraînant. Une urgence de tous les instants qui imprègne autant la voix complètement arrachée et paumée d’Hati que les patterns de batterie galopants ou les riffs abrasifs de Sköll. Et c’est bien là, ni plus ni moins, tout ce qu’il faut attendre de Ritual Knife. Car avec une moyenne de deux minutes trente par titre (moyenne d’ailleurs plombée par un "Total Crepuscular Devastation" affichant plus de cinq minutes), le duo américain n’a jamais eu dans l’idée de s’embarrasser de quoi que ce soit, préférant balancer son Black/Punk cradingue avec tous les potards coincés dans le rouge.
Primitive et extrêmement rudimentaire, la musique de Ritual Knife n’est rien de plus qu’un symbole de nihilisme pur. Un glaviot verdâtre balancé en plein visage de quiconque goûte son Black à grand coup d’orchestrations symphoniques et rigole bêtement quand on lui dit d’où le genre tire ses racines (Hey, toi, Bathory et Venom, ça te parle ?). Bref, inutile d’épiloguer plus longtemps au sujet d’un disque constitué uniquement de riffs à trois notes et de séquences de tchouk-tchouka infernales aussi peu originales qu’efficaces. Hate Invocation ne plaira pas à tout le monde mais se destine plutôt à tous les punks à chien et autres Spider Jerusalem qui assument de porter bien haut leur maquillage et leurs cartouchières.
| AxGxB 13 Octobre 2017 - 873 lectures |
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