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Nile + Yyrkoon + No Return + Benighted

Live report

Nile + Yyrkoon + No Return + Benighted Le 21 Mai 2006 à Limoges, France (CCM John Lennon)
Une fois n’est pas coutume, c’est une review d’un concert de Limoges et non de Clermont-Ferrand que je vous propose aujourd’hui. En effet, à l’initiative des membres de Pro-Pulse Records / Dislocation, un bus avait été loué afin de permettre à une quinzaine de metalleux de se rendre à Limoges pour assister à une des dates les plus alléchantes de la tournée de Nile en France, les américains étant accompagnés pour l’occasion par Benighted, No Return et Yyrkoon. Autant vous dire qu’à moins d’avoir une jambe dans le plâtre (taux de crédibilité = 50%) ou d’attendre la venue au monde imminente de mon premier enfant (taux de crédibilité = 4%), je ne pouvais pas me permettre de louper ça.

Après avoir embarqué aux abords de Clermont vers 15h15, voilà donc la petite troupe partie en direction de Limoges pour 3h30 mn de trajet, destination : la salle John Lennon, lieu où je n’avais jamais mis les pieds jusque là. En dépit des quelques pauses pipi (abreuvage de bière oblige) nous arrivons à Limoges quelques minutes avant que ne démarre le premier groupe. Le temps d’échanger quelques mots et de se dégourdir les jambes et nous entrons dans la salle qui, extérieurement, ne paye pas de mine (un hangar taggé à l’extérieur de la ville) juste au moment où Benighted entame son set. Par contre, intérieurement, la salle est franchement bien fichue. Avec son balcon ainsi que ses marches autours de la scène, on peut apprécier le spectacle de n’importe quel endroit de salle. Pour ma part, c’est dans la fosse que j’apprécierai les 4 sets.

Pour ce qui est de la sonorisation, elle se révèle excellente, dès les premières notes du quintet Lyonnais. A notre plus grand bonheur, ce sera une constante durant toute la soirée. Bien que peu familier de la musique de Benighted, il ne m’a pas fallu longtemps pour constater une chose : c’est une vraie tuerie en live. Parfaitement carré, le groupe nous balance des compositions ultra-brutales qui font tout de suite mouche auprès du public. Bien que clairsemé, celui-ci n’hésite pas à s’agiter et pogoter devant la scène. Le groupe montre une belle énergie et une sincère envie d’en découdre et, après une petite demi-heure de show, c’est sur un bon vieux Fœtus que Benighted quitte la scène, laissant les spectateurs bien chaud pour la suite des évènements.

A ma grande surprise (mais comme indiqué sur le flyer), c’est No Return et non Yyrkkon qui succède aux Lyonnais. Néanmoins, ma satisfaction de voir pour la première fois sur scène les pionniers du Thrash-Death français prendra rapidement le pas sur ma déception de les voir si bas sur l’affiche. En live, les compos sonnent résolument plus brut de décoffrage que sur leurs albums où le son est un peu trop propre, pour ne pas dire synthétique (je pense notamment à celui de « Machinery »). La set-list du groupe s’avère très équilibrée entre les 3 derniers albums du groupe. Moreno, le nouveau chanteur, se révèle tout aussi à l’aise sur les morceaux récents (Dont’ judge me, Utopia) que dans le répertoire de l’ère Steeve Petit (Truth and reality, Virus, Machinery). Le groupe offre une prestation très pro malgré quelques soucis de guitare pour Benoit. Du côté du public, ça stage-dive de bon cœur, même si ce set ne sera pas le plus énergique de la soirée. Et si l’on pourra regretter l’absence du classique Do or die, on se réjouira en revanche de la présence, en rappel impromptu, de Visions of decadence, exhumé de leur premier album.

Si, au départ, j’ai trouvé plutôt étrange que Yyrkoon joue après No Return, c’est certainement parce que je n’avais jamais vu le groupe en live, ni vraiment écouté sur disque. Erreur que j’ai rapidement réparé après le show. Car j’ai sincèrement pris une grosse claque. Peut-être pas autant que durant Nile … mais pas loin. Imaginant la musique du groupe beaucoup plus atmosphérique (souvenir d’écoutes de vieux morceaux du quartet), je ne m’attendais pas à un tel festival de blasts et donc à quelque chose d’aussi extrême (toute proportions gardées bien entendu). Axée sur les deux derniers albums, la qualité de la set-list m’a vraiment laissé sur le cul. L’impact des morceaux est immédiat et donne systématiquement envie d’headbanguer à s’en décrocher la nuque. Pour leur dernier concert sur le tournée avec Nile, les Yyrkoon ont vraisemblablement envie de faire sensation. Les parties de chant à 2 voix fonctionnent parfaitement, Steph, le guitariste-chanteur nous gratifie de soli excellents tandis que Victorien (bassiste-chanteur) n’arrête pas de se démener, haranguant la foule ou faisant l’hélico avec ses cheveux. En conclusion : putain, mais pourquoi je ne me suis pas penché sur ce groupe plus tôt ?!

Vient ensuite le moment visiblement attendu pas la majeure partie du public : la prestation de Nile. Les fosses c’est tout à coup un peu plus étoffée laissant toutefois suffisamment de place pour accéder aux premiers rangs, ce qui me permettra de glaner au passage l’autographe de Karl Sanders, durant une séance de dédicaces improvisée. Je dois avouer, j’ai un peu eu peur au tout début du set des américains. Je sentais les musiciens un peu distants et donnant l’impression de trop montré leur technique parfaite. Mais Karl Sanders me fera mentir. Je ne m’attendais pas à voir le guitariste si communicatif, celui-ci sollicitant sans arrêt la foule et faisant le signe du diable, tout en arborant un sourire quasi perpétuel. Le groupe pioche principalement les morceaux dans ses deux derniers albums, alternant judicieusement morceaux lents et headbanguant (Sarcophagus, Sacrifice unto sebek, Von Unaussprechlichen Kulten) et titres plus rapides et brutaux (Winds of Horus, Cast down the heretic, Black Seeds of Vengeance) durant lesquels le public se déchaîne. Même si le groupe attache une importance toute particulière à restituer la technique qui fait toute la qualité de sa musique (Kollias, magistral, donne l’impression de ne jouer que des soli de batterie), il s’autorise néanmoins quelques (petites) fantaisies en invitant des membres d’Yyrkkon et un de leurs roadies à pousser la gueulante sur une chanson (Annhiliation of the wicked, si mes souvenirs sont bons). Enfin, la nouvelle recrue à la basse (et au chant) a vraissemblablement réussi à faire son trou. A 19 ans à peine, le bougre fait preuve d'un charisme certain et remportera haut la main le concours du plus impressionnant moulinet de cheveux. Avec son set, Nile aura vraiment mis le public à genoux et laissé les musiciens présents dans la salle pantois devant tant de maîtrise.

C’est donc un peu fatigués mais heureux que nous avons regagné le bus, convaincus d’avoir assister là à un concert tout simplement énorme (pour ma part, une des meilleures dates auxquelles j’ai pu prendre part). Pour cela, je tiens tout particulièrement à remercier les membres de Pro-Pulse (notamment Laurent) pour avoir lancé et organisé cette virée Limougeaude, ainsi que les 14 autres metalleux qui, par leur présence, ont permis de rendre cette sortie possible, et encore plus sympathique. Petit coup de chapeau aussi à Execution Management pour avoir réunit une si belle affiche pour un prix dérisoire (15 € en location). Dommage que le public n’est pas été très nombreux.

2 COMMENTAIRE(S)

citer
Sargoth (invité)
31/05/2006 15:06
Très, très grosse claque!
Keyser citer
Keyser
22/05/2006 20:48
Sacrée affiche qd même, mieux que celle de Paris pour une fois!

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