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Doomed Gatherings III - Jour 3

Live report

Doomed Gatherings III - Jour 3 Carousel + Chaos E.T. Sexual + Ddent + Elder + Electric Moon + Monolord + Toner Low
Le 16 Mai 2016 à Paris, France (Glazart)
Trois jours, ça passe très vite, même quand on écoute de la musique aussi lente que du doom. C'est déjà la dernière journée du festival, qui nous aura quand même réservé de belles surprises. Rien que pour ça, je vous recommande chaudement d'y aller pour l'édition 2017. En attendant, on se rend au Glaz'art, le poing sur le cœur et la larme perlant au coin de l’œil parce que c'est vraiment triste que ça se termine. Et puis parce que c'est triste le doom.

Sauf qu'en guise d'apéritif, point de doom, mais un hard rock aux accents heavy et stoner en compagnie des Américains de Carousel. Une demi-heure de prestation qui s'avérera entraînante au début, répétitive au milieu, emmerdante à la fin. En trente minutes, les musiciens auront réussi l'exploit de me plonger dans une léthargie complète tant je me suis ennuyé passé le deuxième titre. Ajoutez à cela un chant franchement borderline question justesse et vous avez la recette idéale pour me casser les pieds d'entrée de jeu. Au suivant.

Ddent vient prendre le relais. Ddent est Français, et m'a donné envie de faire plein de jeux de mots sur leur nom : dent, djent, tout ou presque y est passé. Au-delà de leur nom peu avenant et de mon humour douteux, on découvre un trio aux sonorités loin d'être désagréables, lorgnant fortement vers le post-metal. De quoi m'offrir un peu de pommade pour les oreilles après le fiasco du groupe précédent. L'ambiance s'assombrit, les compositions s'alourdissent et l'auditoire se retrouve rapidement noyé par les attaques massives des Parisiens. Le set est entièrement instrumental, laissant le spectateur seul dans son immersion, sans aucune voix pour servir de guide. On aime ou non, mais ce qui s'avère appréciable, c'est le jeu de guitare très intéressant, qui apporte un peu de variété aux morceaux, notamment via des trémolos réussis. Une prestation appréciable dans son ensemble, même si Ddent ne s'est pas imposé à moi comme une révélation.

Comme je l'ai écrit dans le compte-rendu des journées précédentes, le Doomed Gatherings est plus éclectique qu'il n'y paraît. Après le hard rock et le post-metal, c'est au tour d'un son plus froid et industriel d'envahir le Glaz'art avec la prestation de Chaos E.T. Sexual, que j'attendais au tournant vu les éloges faites par un ami (kassdédi Pentacle de Metalorgie) à leur propos. Et je dois bien avouer que la performance fut intéressante, tant sur un plan musical que visuel : la salle s'est considérablement obscurcie, afin de mettre en valeur un écran qui apparaîtra comme étant la principale source de lumière fournie par le groupe. Les samples joueront également un rôle primordial dans la prestation, compensant en partie l'absence de batterie. Les machines semblent être vraisemblablement l'élément central de Chaos E.T. Sexual, celles-ci se couplant à merveille avec la section rythmique assenant une véritable pesanteur doom. La prestation est à double tranchant : soit on s'imprègne de cette atmosphère urbaine et glaciale, soit on reste sur le côté et on attend bien sagement que les musiciens terminent. On pense naturellement à Godflesh pour les groupes proches de la scène metal, mais aussi à Dälek dans certaines sonorités. Pour ma part, j'admets que la formation a éveillé ma curiosité, sans pleinement m'avoir convaincu lors de ce Doomed Gatherings. En tout cas, le rendez-vous est pris pour la prochaine fois : qui sait, peut-être que lors de la prochaine confrontation, Chaos E.T. Sexual emportera mon adhésion. C'est tout ce que j'espère.

Un déluge de lourdeur est prêt à s'abattre sur le Glaz'art, Toner Low et Monolord jouant quelques instants plus tard. Mais avant de prendre une mandale pachydermique, une petite douceur s'impose en compagnie d'Electric Moon, trio allemand composé de membres de Zone Six et œuvrant dans un rock psychédélique plutôt éloigné des autres prestations du week-end. Et je préfère casser tout effet de surprise dès à présent : cette performance constituera, à mes yeux, la meilleure de tout le festival. Une baffe d'autant plus plaisante que je ne m'attendais pas à un tel envoûtement. La performance s'apprécie en fermant les yeux, en se laissant aller corps et âme, guidé par la musique. Les boucles psychédéliques formées par les musiciens prennent place peu à peu et vous envahissent complètement, formant des images plus étonnantes les unes que les autres et vous prenant aux tripes, toutes vos sensations étant mises à contribution pour ce voyage. On s'abandonne littéralement à la musique, dans une ascension de plus en plus vertigineuse. L'intensité s'accroît. En seulement deux pièces d'une vingtaine de minutes, Electric Moon enivre. La descente s'amorce en douceur, le temps de reprendre possession de soi et de ses émotions. Difficile d'en décrire davantage, tant l'expérience doit simplement se vivre pour être pleinement comprise. Un magnifique moment.

Toner Low, act III. La performance présente des traits communs avec les précédentes : toujours cette même lourdeur doom, cette pesanteur qui nous écrase sans pitié pendant que le groupe se lance dans des compositions plus imposantes les unes que les autres. Mais cette fois-ci, les passages à vide seront presque absents de la partie, et les Néerlandais se lanceront dans leur meilleure prestation de ces trois jours. Les feuilles de weed présentes sur l'artwork de Toner Low III tournoient sans cesse sur un écran, plongeant dans un état cathartique encore plus prononcé qu'auparavant. Sincèrement, je trouve peu à redire sur le set du combo cette fois-ci : le trio est toujours aussi impliqué mais semble maîtrisé encore davantage son art sur les compositions extraites de ce troisième volume, les pièces étant plus récentes et donc jouées plus fréquemment par le groupe. On regrette déjà de voir ce Dopesmoker batave s'achever au moment où Toner Low quitte la scène.

Je ne pense pas me tromper en affirmant que Monolord était l'un des groupes les plus attendus par les festivaliers, ne serait-ce qu'en se basant sur le nombre de t-shirts à l'effigie des Suédois dans le public. Et c'est avec les honneurs qu'ils seront accueillis ce soir là, l’assistance semblant complètement acquise à la cause des Scandinaves. Et ceux qui voulaient de la lourdeur vont être servi : le trio va asséner une leçon qui restera gravée dans la mémoire de plus d'un ce soir là. A la manière d'un Conan la veille, les titres interprétés ne laissent aucun répit et cognent la nuque pour notre plus grand bonheur. On se laisse complètement aller, séduit par ces rythmiques écrasantes. Le très convaincant Vænir sera évidemment à l'honneur ce soir, mais Monolord n'en oublie pas ses disques passés et futurs. Oui, futurs, car les Suédois nous offriront un tout nouveau titre, qui augure du bon pour la suite tant celui-ci est dans la lignée de l'album précédent, possédant cette même puissance de frappe. Et passés car la conclusion « Empress Rising » enfonce le clou de l'excellence et termine ce set de la plus belle des manières. On en aurait bien repris davantage.

Tant de bons concerts de suite, c'est presque trop beau pour être vrai. Et j'étais déjà sûr d'apprécier Elder, ayant été convaincu par leur set au Hellfest l'an passé. Malheureusement, les Américains vont balayer toutes mes certitudes avec un concert qui s'avérera long. Bien trop long. Si les deux premières compositions, extraites de Lore, tirent leur épingle du jeu et me laissent encore penser que la performance sera agréable, la déception commencera à me gagner dès l'interprétation d'un nouveau morceau. Autant dire que c'était la douche froide, tant celui-ci m'a plongé dans l'ennui le plus complet. Et si j'apprécie Dead Roots Stirring, les pistes extraites de cet opus n'arriveront pas à me captiver. Plus le concert passe, et plus je termine par être lassé et exténué par leur prestation. J'avoue sincèrement avoir du mal à en comprendre la raison : les spectateurs semblaient tous complètement convaincus par le trio, le chant était de qualité, les musiciens tous très pros à leur poste, mais ce concert d'Elder manquait pour moi d'attrait et de saveur, et je décide de partir au moment du rappel. Triste conclusion, donc.

Terminons ce report sur une note positive. J'ai eu la chance d'assister aux prestations de nombreux groupes que je souhaitais voir depuis longtemps, avec un son dans l'ensemble très satisfaisant, et une ambiance vraiment agréable régnant dans ce festival. Il y a donc peu de chances que je rate l’événement l'année prochaine, et je vous encourage vivement à tenter l'expérience. Merci à l'organisation pour cette affiche de qualité, en espérant que 2017 tienne ses promesses.

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plus d'infos sur
Carousel
Carousel
2010 † 2016 - Etats-Unis
  
Chaos E.T. Sexual
Chaos E.T. Sexual
2012 - France
  
Ddent
Ddent
2013 - France
  
Elder
Elder
Stoner Rock / Psychedelic Rock - 2006 - Etats-Unis
  
Electric Moon
Electric Moon
2010 - Allemagne
  
Monolord
Monolord
Stoner doom - 2013 - Suède
  
Toner Low
Toner Low
1998 - Pays-Bas
  

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