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Ragnard Rock 2016

Live report

Ragnard Rock 2016 Forteresse + Graveland + Heidevolk + King Of Asgard
Le 23 Juillet 2016 à Simandre-sur-Suran, France
A la découverte de l’affiche du Ragnard Rock 2016 (Belphegor, Amorphis, Manegarm, King of Asgard…), j’étais plus qu’enthousiaste à l’idée de retourner vivre l’aventure Viking à Simandre-sur-Suran (01). Plus modéré fût mon enthousiasme en creusant le reste de l’affiche et les idéologies portés ou affirmés par certains groupes, l’annulation d’Amorphis, et un running order qui m’empêchait de voir Belphegor et Manegarm le vendredi et le dimanche pour des raisons persos, me laissant uniquement le Samedi d’envisageable. C’est donc pour une seule journée, et en faisant fi de toute polémique car j’y allais en priorité pour KING OF ASGARD ce jour-là, que nous prîmes avec mon collègue la route du Ragnard Rock anno 2016.

Le site avait été déplacé de quelques kms par rapport à l’édition précédente, mais c’est toujours dans un immense champ de la charmante bourgade de Simandre-sur-Suran que se déroulait le fest, dominé par une immense forêt qui pouvait après quelques pintes d’hydromel donner des envies de course nu dans les bois en chantant du BATHORY. Comme l’année dernière également, le site était scindé en deux, de façon plus claire et délimitée cependant : une partie réservée aux concerts, avec les deux scènes « Odin » et « Thor » côte à côte, permettant de voir un groupe après l’autre sans même bouger de sa place ; et le village viking accueillant animations, reconstitutions historiques, merch soit disant inspiré de l’époque, et la « Helm » stage, dédiée aux concerts folkloriques. Et faisant le trait d’union entre ces 2 parties, l’indispensable de tout festoche : le BAR. C’est dans ce lieu emblématique de 3 lettres, qu’une fois nos euros convertis en monnaie locale (des jetons de poker rouge qu’on appelle par ici des Runes), nous avons tout d’abord fait escale et découvert que les choix de bières se résumaient à de la Skoll (infecte) ou de la Kro. Entre la peste et un bon rhume, on prend le moins pire mais bon…Surprise aussi, c’est le 1er festoche que je fais où les verres ne sont pas consignés mais vendus : pas dramatique en soi car souvent je ne me fais pas rembourser le verre pour le conserver en souvenir. Tout ceci n’a pas entamé notre bonne humeur et notre plaisir d’être arrivé, dans une ambiance finalement toujours bon enfant et sans « faune » trop visible avec des crampes au bras droit. Rassurant aussi de voir des mecs de la sécurité se balader avec une feuille synthétisant tous les signes plus ou moins obscurs associés à certaines mouvances, et interpellant au besoin ceux dont les tatouages auraient corroborés les avis de recherche. J’ai quand même croisé un ou deux phénomènes dont les TS et les tatouages ne laissaient aucun doute sur le camp qui aurait été choisi lors de WW2, mais ce fût quand même très marginal. Et pour finir sur l’ambiance, l’affluence très correcte d’environ 3000 personnes / jours permettait d’avoir une foule sympathique sans se sentir étouffé. Un festival à taille humaine, comme le Sylak, pourvu que ça dure !

Revenons maintenant à des considérations plus musicales avec GRAI, que j’ai regardé de loin et par curiosité en attendant ma pinte de Kro. Pas grand-chose à en dire si ce n’est que la jolie chanteuse mettait beaucoup d’énergie à haranguer le public, mais qu’avec une musique folk / metal sans grande ambition et des musiciens au charisme d’huitre, la consécration n’est pas encore au programme. Les choses sérieuses démarrèrent avec FORTERESSE, groupe Québécois de Black plutôt très Brutal que j’ai découvert en amont du fest, et qui semblait pouvoir répondre à mes envies de brutalité. Malheureusement, le set fût entaché durant toute sa durée par un son très moyen, avec notamment une batterie « St Anger-esque » pas top ; et si les premières compos avaient du charme et ont mis une bonne mandale à tout un chacun, la lassitude d’un schéma trop souvent reproduit à base de blasts, de chant hurlé, et de mélodies au tremolo picking agréables, mais reproduites ad nauseam, eurent raison de ma motivation à approfondir le set.

Je vais pouvoir vous parler par contre un peu mieux et en bien du groupe suivant, KING OF ASGARD, qui était la raison majeure de ma venue. Groupe de l’ancien leader de MITHOTYN, et porteur d’un style moins sauvage mais tout aussi savamment orchestré, je suis un admirateur sincère des 2 premiers albums. Manque de bol, les Suédois démarrent, devant un public clairsemé car FORTERESSE avait brassé du monde qui a en partie décidé d’aller se réhydrater en bière, par deux titres du 3e album, que je ne connais point. Et la critique mitigée de mon collègue Mitch sur ce « Karg » rejoint un peu mon sentiment, car en guise de mise en bouche, j’aurais préféré un bon « The Dispossessed » bien headbanguant, comme le groupe semblait l’avoir fait sur d’autres dates (merci setlist.fm). Heureusement, les choses s’arrangent bien vite quand le groupe vient titiller la setlist avec « Vamods Tale » et surtout « The Nine Worlds Burn », grosse mandale viking au démarrage tonitruant. La foule se densifie au fil du temps mais visiblement je suis l’un des rares afficionados du groupe ; le temps d’une reprise de BATHORY bien brutale (que je suppose être « Total Destruction ») et le temps du hit et dernier morceau est déjà venu (50mn ça passe vite) avec « Einhärjar » qui enthousiasme déjà davantage la frange headbanguante du public. Scéniquement, Karl Beckman a un sacré coffre et assure le show dans son rôle de Viking grognard à la barbe mal taillée, mais je n’ai pas pris une claque intersidérale je dois l’avouer. Qu’importe, le public clôturera ce set d’un enthousiasme énergique, et le groupe semble ravi d’avoir joué, moi également de les avoir vu. Tout le monde est content.

Un œil rapide aux prochains groupes n’augurant rien de passionnant selon nos gouts, nous allons nous sustenter dans le village Viking d’un américain frites mayo bien crado, et nous nous retrouvons par la force des choses devant la « Helm » stage, la scène Folk. On m’avait vaguement parlé de PERCIVAL comme étant l’un des artistes de la BO du jeu « Witcher 3 », que tout bon gamer a écumé en long, en large, et en travers depuis l’année écoulée ; et par curiosité nous nous asseyons dans l’herbe pour voir le concert. Vous reveniez 20 minutes plus tard, nous étions avec une grosse partie du public en train de danser sur ce même carré d’herbe, tant le show fût phénoménal !! Très clairement, et étonnamment, ma plus grosse claque du jour. Deux (charmantes) musiciennes, une aux percus, l’autre au chant + clarinette, et un poilu un brin éméché qui s’adressait en Polonais (non traduit, très drôle, personne n’a rien compris de tout le concert !) en accompagnant à la guitare / cythare ? Un concept Folk qui tranchait avec le gros son issue des scènes métal de l’autre côté du festival, mais qu’importe, le show fût d’une énergie et d’un dynamisme impressionnant, si bien qu’au bout de 2-3 chansons une chenille se formait dans la foule en mode bon enfant, et que tout le monde hurlait à pleine voix sa joie à l’issue de chaque titre. Il suffisait de voir la foule grossir au fil des titres (sans déconner, le public a du tripler entre le 1er et le dernier titre) pour se dire qu’on vivait un moment d’anthologie. Votre humble serviteur a lui aussi pris fortement son pied et ce moment de grâce et de communion avec le public reste mon meilleur souvenir de cette journée de festival, alors que je ne venais pas pour eux. Le groupe tire sur l’horaire et parvient à gratter un petit quart d’heure sup avant de devoir tirer sa révérence, et les nombreux saluts des 3 musicien(nes) au public sous des vivats enthousiastes ne trompent pas sur la qualité de ce show. Merci PERCIVAL.

La nuit est tombée, et tiens, ô du bruit de l’autre côté ! Nous revenons à la Thor / Odin Stage, et c’est GRAVELAND, le si controversé, qui joue depuis une bonne demie heure. Il y a du monde devant la scène, beaucoup de monde, et c’est le moment un peu borderline que tout un chacun pouvait craindre. Ma seule réflexion intelligente sur ce show se résumera en 3 mots adressés à mon collègue : « je vais pisser ». Je n’ai jamais écouté ce groupe, et la polémique ne m’y incite pas, cependant je leur accorderai d’avoir chatouillé mes esgourdes avec quelques riffs sympatoches, mais ne comptez pas sur moi pour pouvoir en dire davantage, nous n’avons vu que les dernières minutes.

Restait deux groupes à l’affiche, HEIDEVOLK et MOONSORROW. Nous avons malheureusement du faire l’impasse sur MOONSORROW (déjà vu à Lyon quelques mois en arrière, pas de regrets), mais je peux conclure sur HEIDEVOLK que je découvrais aussi ce soir-là. 6 grands gaillards Néerlandais, dont 2 chanteurs (un pas content, un moyen content), et un très bon jeu de scène bien éprouvé pour ce groupe de Folk / Heavy aux compos accrocheuses mais sans grande originalité. Cela m’a beaucoup fait penser à KORPIKLAANI (berk), vu en co-headlining avec MOONSORROW, mais avec plus de profondeur et de qualité ceci dit. A tout prendre, je choisis les Néerlandais sans hésiter. Bref, c’était un bon moment bien énergique et qui a ameuté la quasi-totalité du public (nous étions sur les dernières heures de la journée, 23h passée), et un groupe dont je pourrais sur un malentendu creuser la discographie. Mais je n’y ai pas perçu la profondeur musicale d’autres groupes assimilés au genre, et quitte à écouter du Metal / Folk, je pense pouvoir trouver pléthore d’autres groupes plus dans mes cordes. N’hésitez pas à me corriger dans les commentaires si un album d’HEIDEVOLK vaut le détour. C’est donc sur ces belles paroles et ce dernier concert que nous quittâmes le RAGNARD ROCK anno 2016, avec de beaux souvenirs en tête et un contrôle d’alcoolémie 20 mn plus tard. Au-delà des polémiques (j’ai lu durant la rédaction de ce live report que des saluts nazis avaient été photographiés durant les 3 jours), le RAGNARD ROCK reste pour moi un bel évènement, j’espère que l’orga s’affranchira sur les prochaines éditions de ces groupes tendancieux pour lesquels je n’ai aucune affinité musicale ou idéologique. A vous les studios.

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