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Hellfest 2017 - Jour 1

Live report

Hellfest 2017 - Jour 1 Autopsy + Belphegor + Betraying The Martyrs + Cryptopsy + Dødheimsgard (DHG) + Electric Wizard + Firespawn + Inglorious + Marduk + Noothgrush + Obituary + Okkultokrati + Queensrÿche + Rancid + Sidilarsen + SubRosa + Tagada Jones + The Damned + Týr + Verdun + Wormed + Animals as Leaders + Krisiun
Le 16 Juin 2017 à Clisson, France
Affronter cette onzième édition du Hellfest, à nouveau sold-out depuis des mois, me laissait partagé. D'un côté l'idée de voir tout un tas de bons groupes, notamment certains que je n'avais encore jamais croisés, me rendait impatient. De l'autre, la chaleur suffocante annoncée et le monde attendu freinaient mes ardeurs. J'avais cela dit opté cette année pour un camping privé à côté du site afin de pouvoir me reposer davantage et ainsi reprendre des forces chaque nuit, sans avoir à supporter les mongols habituels composant une toujours trop grande partie du public du Hellfest gueuler "apéro" jusqu'à pas d'heure. Mais l'arrivée à Clisson le jeudi soir vers 23h après quelques péripéties inattendues sur la route (déviation difficile à suivre, sauvetage de jeune cerf accidenté en panique en plein milieu de la route et laissé à l'abandon par une belle bande de fils de putes que j'aurais bien voulu brûler vifs me donnait déjà envie de me coucher, ce que je ne mis pas longtemps à faire après avoir tout de même descendu une ou deux bières que j'avais bien méritées. C'est que trois jours intenses nous attendaient sous la pire chaleur qu'ait jamais connu le festival de Loire-Atlantique.

Il ne fallait pas trop traîner en ce vendredi matin afin de récupérer le bracelet presse et ne pas manquer les premiers groupes. Arrivé sur le site, on peut déjà remarquer les premiers changements décoratifs. Un ampli Marshall géant marque l'entrée des spectateurs et un Orange celle de l'espace VIP/presse. Espace qui a d'ailleurs été complètement repensé comme je le verrai le lendemain (je ne passe pas ma vie là-bas même si j'apprécie ce lieu de retraite un peu plus au calme). Fini la déco Mad Max, place à quelque chose de plus classe avec notamment fausse pelouse et petit coin d'eau piscine pour se rafraîchir. Je n'irai pas voir le bar par contre bien qu'il m'a semblé joliment conçu et bien approvisionné. Petit couac par contre concernant l'entrée le premier jour où les détenteurs d'un pass presse ont été trimbalés de l'entrée VIP/presse à l'entrée PMR qui nous a été refusée, puis de retour au VIP/presse dont l'ouverture a pris du retard et ne se fera pas avant 10h30. C'est donc finalement par la cathédrale, l'entrée principale désormais en dure, que l'on nous conseillera de passer. Connaissant le temps d'attente le premier jour et sous un soleil déjà bien coriace, je craignais de mettre un moment avant de rentrer. Pas du tout, le flow de spectateurs s'avère bien mieux géré qu'avant. Je m'attendais également à une fouille plus approfondie que d'habitude vu les événements récents (j'avais même prévu mon tube de vaseline), elle s'est faite encore plus sommaire qu'a l'accoutumée! Pour revenir aux évolutions visuelles, la Hell City Street a elle été agrandie avec notamment une scène, la Hell Stage, et une "wedding chapel" chez Jägermeister. Autre changement sur les mainstages puisque les éléments de décor colorés (que personnellement je n'appréciais pas) autour des écrans géants ont disparu pour faire place à... de plus grands écrans géants! Toujours dans l'esprit de mieux accueillir le grand nombre de festivaliers pour les concerts sur les mainstages, l'espace devant et autour de celles-ci s'est vu élargi, avec notamment le stand de merch des groupes repoussé un peu plus loin. (Keyser)


Inglorious (Mainstage 02, 10h30-11h00)


Je n'avais pas prévu de voir ce groupe dont je ne savais rien mais la longue queue pour récupérer une carte Cashless et mettre de l'argent dessus m'y a forcé. On a vu pire cela dit comme punition car les Anglais, qu'on pourrait croire Suédois car tous blonds, pratiquent un hard rock simple et efficace qui a égayé mon attente, la tête en l'air devant l'écran géant me faisant face (je ne voyais pas la scène d'où j'étais) et le pied qui tape en rythme sur les mid-tempos entraînants du combo britannique. Ça ne réinvente rien mais c'est plutôt bien foutu et ça passe nickel en live, surtout sur trente minutes vite pliées avec un frontman au charisme certain et à la voix puissante et chaleureuse. (Keyser)

Setlist:

Breakaway
Hell Or High Water
Girl Got A Gun
High Class Woman
I Don't Need Your Loving
Holy Water
Until I Die


Verdun (Valley, 10h30-11h00)


Me voilà à peine arrivé sous la Valley que je prends ma première claque d'entrée de jeu. Verdun ouvre les festivités sans concessions, écrasant par des riffs pachydermiques l'assemblée déjà massive de festivaliers. L'horaire ne paraît pas des plus appropriés, difficile à 10h30 de se laisser complètement emporter par une musique aussi intense et lourde, et pourtant, les Montpelliérains y parviennent sans la moindre difficulté. Verdun assure avec sa prestation avec autant d'assurance que de professionnalisme, des qualités qui se ressentent également dans l'écriture des compositions. Celles-ci ne souffrent ni de longueurs, ni de temps morts et les trente minutes allouées au groupe défilent sans aucune trace d'ennui. Mention spéciale au jeu de scène totalement habité et au chant de Paulo Rui, qui apportent un aspect scénique intéressant à la formation. Et dire qu'il n'est que 11h à la fin de cette excellente performance, autant dire que ce début ne laisse présager que du bon pour la suite des festivités. (AS)


Sidilarsen (Mainstage 01, 11h05-11h35)


Pas du tout mon genre, sorte d'électro-metal très boum boum qui ne me parle pas du tout. Mais les Français, sur le circuit depuis vingt ans et attendus par de nombreux fans pour leur première participation au Hellfest, ont clairement mis l'ambiance malgré un son ultra basseux pas toujours agréable. Ça bouge, ça saute, ça communique avec le public, ça chante, notamment sur le final "Des Milliards" et ses paroles fédératrices, et du coup on se prend vite au jeu. (Keyser)

Setlist:

Retourner La France
Back To Basics
Guerres À vendre
Fluidité
Comme On Vibre
Des Milliards


Okkultokrati (Valley, 11h40-12h10)


Retour sous la Valley pour assister à la prestation d'Okkultokrati, que j'attendais de pied ferme. N'oubliez pas que leur dernier opus a obtenu des ovations méritées sur nos pages mais, lecteurs assidus que vous êtes, vous le saviez déjà. J'ai ainsi eu tout le loisir de bassiner mes potes, en tentant de les convaincre au mieux de venir assister au set des Norvégiens. Et je l'ai un peu regretté. Je ne sais pas si mes attentes étaient trop élevées, ou si le set n'était vraiment pas des plus inspirés, mais les pistes extraites de Raspberry Dawn ont eu peine à me satisfaire sur scène. Le mélange des genres proposé dans leurs compositions (pensez à du hard rock, du punk, du psyché et du goth qui se complètent harmonieusement) m'est apparu ici comme étant quasiment rédhibitoire. D'autant plus que l'attitude à la Motörhead des mecs, l'aspect piquet en plus, contrastait avec les moments les plus hypnotiques et lents de leur musique, et ce décalage quasi-permanent ne jouait pas vraiment en leur faveur. Pour apporter du positif à tout cela, la prestation s'est améliorée au fur et à mesure, et les Norvégiens sont parvenus à mieux investir l'espace qu'au départ. Mais je reste déçu par un ensemble soufflant bien trop le chaud et le froid, alternant entre d'excellents passages et retranscrivant ainsi les qualités de l'album, et des moments où les Scandinaves ne semblaient tout simplement pas à leur place. (AS)


Betraying The Martyrs (Mainstage 01, 12h15-12h45)


Encore des Français (sauf le chanteur anglais) et pas trop mon style non plus (metalcore). Mais en live, il y a toujours moyen d'apprécier des choses auxquelles on n'a pas l'habitude, surtout si l'ambiance se montre à l'hauteur. Alors celle-ci n'était pas mauvaise car le combo semble avoir pas mal de fans mais j'ai vite regardé le set du combo d'une oreille distraite, leur musique ne m'ayant pas accroché. Son pas terrible (trop de basse et de grosse caisse comme d'habitude), chant clair insupportable, mosh-parts saccadées à tout va, c'est vite redondant même si on ne peut nier une certaine efficacité, d'autant que les musiciens se démènent sur scène et que le chanteur n'est pas avare en communication. Mais ce ne fut pas suffisant pour que j'apprécie. Et puis, ils n'ont même pas joué leur reprise de la "Reine des Neiges"! J'aurais dû aller voir les skins de Booze & Glory à la place! (Keyser)


Noothgrush (Valley, 12h50-13h30)


Noothgrush n'est pas là pour rigoler. L'atmosphère poisseuse et suffocante qui s'installe sous la Valley est bien là pour nous le faire comprendre. Lents, étouffants, épais, les morceaux des Américains n'ont de cesse que de nous enfoncer un peu plus profondément dans la boue. Vous avez demandé l'aridité, vous allez être servi. Si les compositions varient bien peu en terme d'ambiance, cette continuité a le mérite de nous plonger au mieux sous terre. Pour parfaire ce portrait si menaçant, rien de tel que le chant guttural de Dino Sommese. Une sorte d'OVNI, ce mec, à la voix parfaite pour les titres, mais au jeu de scène possédé et décalé, ses mouvements vifs tranchant singulièrement avec la pesanteur qui plane sur l'auditoire. Une expérience austère mais intense, qu'on situerait pas bien loin d'un Grief ou d'un Corrupted, pour vous donner une idée de l'affaire. Quarante minutes rondement menées, difficile de croire que le frontman ait été aussi ivre qu'il le prétendait. Mention spéciale aux martèlements de Chiyo Nukaga, particulièrement percutants. Tant pis pour les absents, nombreux par ailleurs vu la quantité de monde assez négligeable sur les devants de la scène, qui auront loupé là une bien belle prestation. (AS)

J’avais prévu d’entamer ce premier jour par un gros enchaînement sur la Valley, en attaquant avec les français de Verdun qui ont sorti un excellent album personnel en 2016. Malheureusement, la fête du jeudi soir aura eu raison de ma motivation et mon réveil sera trop tardif. Je comptais bien voir ce que donnait sur scène le punk/rock’n’roll aux relents goth du dernier album d’Okkultokrati qui m’avait beaucoup surpris fin 2016, mais j’ai vite passé mon chemin la faute à une basse/batterie beaucoup trop en avant, empiétant largement sur les riffs et les mélodies du claviériste. Mon vendredi a donc commencé avec Noothgrush, groupe référence du sludge dans ce qu’il a de plus classique et dépouillé. Je suis resté 25 bonnes minutes où j’ai pu jauger la qualité sonore de la Valley pour cette édition 2017, cette fois parfaitement ajustée entre guitare, base rythmique et chant. Le quatuor est toujours mené par son leader Gary Niederhoff, solidement accompagné par Dino Sommese (ex-Dystopia) qui vomit ses paroles dans un style vindicatif en adéquation avec son attitude crust punk. Tout fonctionne parfaitement et l’on sent que ces musiciens ont le sludge collé à la peau et le fond du tempo accroché à la carcasse. L’excellente batteuse Chiyo amorce les ralentissements et quelques incursions en territoire punk remuant avec grande maîtrise. Un concert parfait pour se mettre le vague à l’âme dès le matin pour peu que l’on soit sensible à ces riffs désabusés tirant toujours plus bas. (KPM)


Wormed (Altar, 12h50-13h30)


Étant accompagné, je laisse Noothgrush en milieu de set pour suivre mes camarades voir Wormed, qui officie dans un style totalement opposé. J’avais eu la chance de voir les espagnols au Netherlands Deathfest 2015, où j’avais pris une grosse baffe de brutal death technique. Même si le son d’un open air comme celui-là n’est pas au niveau de la fabuleuse salle 013 à Tilburg, je suis surpris positivement par ce premier concert sur la Altar au niveau du son, qui est habituellement le plus mauvais du festival avec sa voisine la Temple. Je suis aussi convaincu par la justesse technique des quatre musiciens qui se permettent même de gesticuler en envoyant des parties ultra complexes et jazzy sur les bords par moment. Le chanteur est une bonne brute qui maintient le public motivé en remuant sa tignasse extrêmement longue (à la lutte avec Ross Dolan sur ce point), alors que le batteur a l’air de faire une promenade de santé en jouant des patterns à une vitesse assez impressionnante. Décidément une des valeurs sûres de la scène brutal death actuelle, Wormed et sa chaleur flamenco est un des groupes aussi efficaces sur cd que sur scène. La journée est définitivement lancée de la meilleure des manières ! (KPM)

Bon, fini de rigoler. Il est temps de passer à de la vraie musique sous la Altar, ma scène préférée du Helfest, celle sur laquelle je passe le plus clair de mon temps. La scène death metal. Petit changement, les rampes de projecteurs ne sont plus en forme de trident. À la place, une dizaine de petites pancartes blanches discrètes ornées d'un œil et son sourcil. Très moche! On passe vite sur cette faute de goût et on va commencer par WORMED, groupe que j'affectionne tout particulièrement. Je me doutais cependant qu'il allait être difficile de prendre son pied sur une Altar où le son n'est pas vraiment la qualité première. Surtout quand un groupe assez technique s'y produit. Ça n'a pas loupé. Difficile de discerner les subtilités de la musique des Espagnols sur les nombreux passages blastés car c'est à nouveau à un vrombissement de basse et de grosse caisse où les guitares n'ont pas le droit de cité auquel on a le droit, excepté pour le chant gruiké de Phlegeton que l'on distingue du brouhaha ambiant. Les séquences groovies sont à l'inverse mises en valeur et c'est grâce à celles-ci que l'on n'arrivera à apprécier un tant soit peu le set de WORMED. Assez dommage malgré tout car le brutal death plutôt original du groupe ibérique, mélange de groove slammisant, de technologies dissonantes, de riffs tarabiscotés et de blast éclairs, méritait mieux. (Keyser)

Le premier concert du week-end pour ma part a lieu sous l’Altar où s’apprête à entrer Wormed. Si je n’ai pas ressorti un album du groupe depuis un bon moment (je n’ai d’ailleurs toujours pas écouté « Krighsu »…) je ne souhaitais pas rater leur set ici, Wormed étant l’un des plus sûr dealer de blasts de cette édition. Servi par un son massif bien qu’un peu brouillon (au niveau des guitares essentiellement), les Espagnols entament les hostilités menés par un Phlegeton en très grande forme que ce soit vocalement tant ses growls caverneux sont impressionnants ou physiquement puisqu’il passera à son habitude une grande partie du set à effectuer le ventilateur de service (une attention toute douce vu la chaleur qui régnait à Clisson). Le brutal death de Wormed s’avère d’une redoutable efficacité sur CD comme en live où les changements de rythme incessants, cassures rythmiques et autres plans technico-jazzy empêchent toute monotonie de s’installer (chapeau au batteur !). Et même s’il m’est difficile de reconnaitre la plupart des morceaux, la prestation impressionne par son imposante brutalité et notamment ces mosh parts écrasantes qui, sous la pourtant relative fraicheur de l’Altar, nous plombent comme en plein cagnard. Bref une bonne entrée en matière, brutale à souhait (seul Cryptopsy viendra tutoyer ces sommets de brutalité) et ultra carrée dans sa prestation. Une bonne entame de fest quoi. (Niktareum)


Animals as Leaders (Mainstage 01, 13h35-14h15)


Même si je ne connais quasi rien d’Animals As Leaders si ce n’est deux ou trois titres entendus ici ou là, c’est pour retrouver mon ami et ancien collègue aux grandes oreilles jaunes (la décence m’interdit de parler ici de ses autres appendices) que, bravant le soleil cuisant, je me rends devant la Main Stage 1 sur laquelle se produisent les Américains. Et si sur le papier le style pratiqué m’en touche sans faire bouger l’autre, force est de reconnaitre que le trio instrumental a su me captiver. Le ‘’djent’’ n’étant pas spécialement mon gobelet de bière, je parviens tout de même à m’accrocher au côté technico-rythmique de la chose (assez impressionnant au demeurant il faut l’avouer) et à ces deux gratteux 8-cordes avec qui plus est un jeu majoritairement sans médiator (50% gratte – 50% basse pourrait-on presque dire, avec beaucoup de slapping) et capables de vous balancer des bass-drops à vous retourner le bide. Au-delà de l’aspect un poil pompeux qui pourrait en ressortir (mais peut-être encore plus sur CD qu’en live me concernant) il reste donc une prestation somme toute assez appréciable sur le pur plan technique, je n’irai probablement pas écouter les albums mais ce fut un agréable moment. (Niktareum)


Subrosa (Valley, 14h20-15h00)


Petite pause avant d’aller voir un des groupes que j’attendais le plus après leur magnifique prestation sur la même scène en 2014 : Subrosa. Si j’avoue ne pas avoir eu un coup de cœur aussi intense pour leur dernier album que pour More Constant Than The Gods, j’étais enthousiaste à l’idée de revoir ces trois muses envoutantes et leur couple basse/batterie beaucoup plus barbu. Je reste partagé sur ce concert après coup : même si j’ai pris mon pied, tout n’était pas aussi bien que je l’aurais voulu. Cette fois les violons étaient moins audibles qu’il y a trois ans, ce qui est réellement dommageable connaissant la beauté mélancolique qu’ils apportent aux compositions du quintet. Mon autre déception concerne la setlist : trois morceaux du dernier album. Même si je sais pertinemment que 40 minutes de set c’est court pour des morceaux de la longueur de ceux de Subrosa, je regrette de ne pas avoir entendu « The Usher » à nouveau, qui est pour moi le titre dorénavant incontournable du groupe. Mis à part ces deux points noirs, Subrosa fait toujours de la magie et l’on a envie de se jeter éperdument dans ces bras maternels réconfortants. Je reste encore hypnotisé par la prestance des cinq musiciens, entre les deux violonistes et leurs danses envoûtantes, la guitariste/chanteuse perçant les cieux de sa voix à la fois douce et puissante, ou le batteur au jeu et aux mouvements remplis de finesse comme de force, à l’instar d’un Jason Roeder de Neurosis. (KPM)

Trois ans déjà que Subrosa s'est produit au Hellfest, même jour, même horaire. Une rencontre qui ferait presque office de retrouvailles. Sauf qu'entre temps, un album est sorti, et des tournées s'en sont suivies. Question affluence, ce n'est plus pareil, et la Valley en devient difficilement accessible, les festivaliers étant amassés pour s'atteler à diverses occupations : manger, s'allonger et profiter de l'ombre, faire la sieste ou tout simplement, pour les plus audacieux, profiter de la prestation du groupe qui va se produire. Et quel groupe. Les Américains ont opté pour une transformation radicale, en se lançant dans une prestation faisant une grande place à une pesanteur que je ne leur connaissais pas. Sans plonger dans une agressivité irréfléchie, Rebecca Vernon et ses comparses ont sans doute souhaité marquer le coup en assenant des riffs particulièrement intenses, épais, tout simplement doom. Et ça fonctionne. Les longues pistes déroulent leurs charmes, leurs atouts, les violons majestueux épaulent la voix de Rebecca en nous entraînant toujours plus profondément dans ce rêve éveillé. C'est toute cette singularité de Subrosa que l'on retrouve dans les trois pièces jouées, s'éloignant toujours plus des canons du genre pour y laisser sa trace, sa propre marque. De « Black Majesty » en ouverture jusqu'à « Wound of the Warden » et « Despair is a Siren » clôturant le bal, jamais l'ennui ne guettera. Seule la chute sera dure, au moment où la rêverie s'achève brutalement, après quarante minutes d'un pur enivrement. (AS)


Týr (Temple, 15h05-15h55)


Première vraie pause en ce premier jour très ensoleillé pour aller se sustenter d'un bien maigre repas. Le pauvre chili au tofu à 10€ n'était en effet pas des plus consistants. Une arnaque totale! Autant dire que ces charlatans ne m'ont pas revu du week-end, préférant manger moins cher, plus copieux et tout aussi voire meilleur sur d'autres stands davantage inspirés. Heureusement au Hellfest il y a le choix! J'en profite également pour faire un tour rapide à l'Extreme Market, toujours un peu la même chose (ça me fera des économies au moins). Le retour aux concerts se fera ensuite sur la Temple où les rampes de projecteurs en forme de "666" ont elles aussi disparu, snif!. Je n'avais jamais écouté Týr, combo des Îles Féroé, mais avait plutôt entendu de bonnes critiques à leur encontre. Alors pourquoi pas, ça permettra de varier les plaisirs. Sauf que du plaisir il n'y en  pas trop eu en ce qui me concerne. Trop de mid-tempos plan-plans, pas assez d'accélérations couillues. En gros trop folk, pas assez black metal. C'est bien fait, je peux comprendre que ça plaise mais moi, ça m'ennuie bien vite. Du coup, c'est plutôt la gueule que je tire… (Keyser)


Queensrÿche (Mainstage 02, 16h00-16h40)


J'étais curieux de voir Queensrÿche pour la première fois, même sans le chanteur d'origine Geoff Tate parti bouder dans son coin. Moins d'affronter la canicule, moi qui me trouvais très bien abrité sous les tentes Altar/Temple. Impossible de voir la scène et de trouver de l'ombre en même temps, je dois donc m'exposer au soleil si je veux voir quelque chose d'autre que les écrans géants. Le temps d'apprécier "I Don't Believe In Love" issu du fameux Operation: Mindcrime, seul album des Américains que je connait. Le morceau-titre sera également joué après l'interlude "I Remember Now", pour mon plus grand plaisir, ainsi que "Eyes Of A Stranger" en clôture. Todd La Torre est vraiment un très bon chanteur, ce dont je ne doutais pas puisqu'il a brièvement fait partie de Crimson Glory en remplacement de feu-Midnight. Malheureusement, la chaleur devenant insupportable et les autres morceaux m'étant inconnus, je ne savoure pas le heavy/power progressif classieux des Américains comme j'aurais pu et me retire pour trouver refuge dans le petit bois séparant les mainstages de la Warzone, en entendant sans écouter le reste du show. J'aurais peut-être résisté plus longtemps s'il y avait eu davantage d'extraits de Operation: Mindcrime, comme les excellents "Revolution Calling" ou "Breaking The Silence", mais là ça m'était juste impossible. À retourner voir en salle. (Keyser)

Setlist:

Screaming In Digital
I Don't Believe In Love
Operation: Mindcrime
Queen Of The Reich
Empire
Take Hold Of The Flame
Eyes Of A Stranger


Krisiun (Altar, 16h00-16h40)


Retour sous l’Altar pour prendre une nouvelle rasade de blasts avec les infatigables Krisiun. Je ne sais pas si c’est la chaleur qui m’a trop tapé sur le crâne, l’abus de boissons viriles diverses ou un dernier album plutôt anecdotique mais toujours est-il que je ne suis pas vraiment rentré dans un set marqué par un son de lead guitare quasi inaudible (en tout cas initialement, ça s’est un peu amélioré par la suite). Les classiques sont toujours d’une efficacité redoutable mais l’ennui finit par me gagner malgré une prestation des trois frères sans gros défaut mais manquant de ferveur. (Niktareum)


Dødheimsgard (Temple, 16h45-17h35)


L'une des prestations que j'attendais de pied ferme était celle de Dødheimsgard, qui rejoindront leurs compatriotes d'Okkultokrati au rang des prestations décevantes. Et cette fois-ci, je n'ai aucun reproche à faire aux Norvégiens eux-mêmes, qui restent professionnels et concentrés d'un bout à l'autre du concert. Non, le problème viendra du son, encore et toujours lui, qui m'aura déjà ruiné la prestation de Deathcode Society plus tôt dans la journée. La musique des Scandinaves est déjà difficile d'appréhension, mais dans des conditions des plus défavorables, il est encore plus dur de se laisser prendre au jeu. La basse et la batterie sont les principales responsables, couvrant les riffs qui en deviennent inaudibles et qui me paraissent indispensables pour apprécier à sa juste valeur la musique des Norvégiens en habits japonais (avec backdrop indien, histoire de rester dans la thématique asiatique). Dommage pour Dødheimsgard qui aurait définitivement mérité de pouvoir jouer dans de meilleures conditions. (AS)


Firespawn (Altar, 17h40-18h30)


Après une grosse pause restauration et bain de soleil sur le camping me faisant rater Helmet et Dodheimsgard, je me suis décidé à aller voir ce bon vieux Lars Goran Petrov et son groupe Firespawn que je ne connaissais que de nom encore une semaine avant le Hellfest. J’avais écouté un album entier au hasard pour me faire une idée et avais été plutôt séduit par ce death metal très classique puisant dans les standards du style, faisant tout de même preuve d’une certaine puissance dans l’exécution. Le constat est le même sur scène : Petrov nous gueule dessus sans ménagement ni finesse comme à son habitude, tandis que le reste du groupe roule sur le public comme un tank. Je ne resterai qu’une vingtaine de minutes car la double pédale à burne quasi constante a commencé à me filer mal au crâne et les morceaux restent très répétitifs au final. Sympa mais sans plus donc. (KPM)

Il m'arrive de lire les chroniques de mes collègues. Pas tous, car beaucoup ont des goûts effroyables, mais certains trouvent quelques fois grâce à mes yeux. Et j'avais bien noté que le nouvel album de Firespawn avait récolté quelques bonnes paroles chez nous. J'avais aussi bien compris qu'il s'agissait d'un all-star band suédois mais je ne me rappelais plus sa composition. Quelle ne fut donc pas ma surprise en voyant que FIRESPAWN était mené par l'éminemment sympathique LG Petrov (ex-Entombed, Entombed A.D.). Rien que ça me colla le sourire aux lèvres. Le reste de la troupe ne fait pas non plus tâche avec notamment Matte Modin (ex-Dark Funeral, Defleshed...) derrière les fûts, Fredrik Folkare (Unleashed) et Victor Brandt (ex-Entombed, Entombed A.D.) aux guitares et Alexander Friberg (Necrophobic) à la basse. Ainsi, personne ne s'étonnera que l'on ait affaire à du old-school Swedish death metal. Le DM de FIRESPAWN se retrouve néanmoins un peu brutalisé/modernisé par des passages plus extrêmes à base de blast-beats. C'est gras, groovy, ça bourre, c'est efficace et le son est enfin correct sur la Altar. De quoi passer un bon moment avec ces vétérans de la scène qu'on ne se lasse décidément pas de voir. (Keyser)

Je reviens sous l’Altar pour la prestation de Firespawn, prêt à recevoir les assauts d’un death metal bien old school (dont je n’avais pas pris la peine d’écouter la moindre note avant de venir). Et ce fut effectivement le cas, la bande à l’inimitable LG Petrov ayant choisi (la facilité d’) un death metal aux forts relents suédois même si quelques accents plus brutaux se feront sentir çà et là. Bref, ça fait dans l’efficace et sans fioritures (tchouka-tchouka, rasades de double et quelques blasts), mené par l’ex-Entombed toujours aussi gaillard et jovial, même si le tout sonne un peu trop basique et sans surprise aucune pour réellement dépasser l’intérêt d’un énième all-star band qui ne marquera pas l’histoire lui non plus (qui a dit ‘’death de papys ?’’). On passe malgré tout un bon moment mais on fleure plus ici l’anecdotique que le culte malgré le pédigrée affiché sur scène. (Niktareum)

Setlist:

The Emperor
Imperial Burning
Infernal Eternal
Full Of Hate
All Hail
The Reprobate
Necromance
Serpent Of The Ocean
Shadow Realms
Lucifer Has Spoken
Ruination


Tagada Jones (Warzone, 18h35-19h35)

Mon premier concert sur cette scène devenue magnifique qu'est la Warzone sera celui des Frenchies de TAGADA JONES que j'avais déjà croisés par chez-moi il y a quelques mois lors d'un show des plus efficaces avec Sick Of It All. Aucune raison que je n'aille pas les revoir au Hellfest puisqu'il n'y avait aucun clash à cette heure, quand bien même leur style punk metal et leur politisation prononcée ne sont pas ce qui me parle le plus. Mais les gauchos savent faire la fête, qu'on se le dise. Ça s'est encore vu en cette fin d'après-midi toujours très chaude. Difficile toutefois d'accéder à la scène spécialisée punk/hardcore car les gens se pressent pour voir le groupe qui ne va pas tarder à monter sur les planches. La Warzone est pleine à craquer et ça va être compliqué de trouver un point de chute d'où l'on va pouvoir voir quelque chose. Heureusement qu'il y a les écrans géants! Malgré ces conditions peu propices, auxquelles on rajoutera la poussière, l'herbe ayant cramé et disparu sous les pieds des assaillants pas effarouchés par les températures pour pogoter et slammer, le show des Rennais fut encore une fois un joyeux bordel auquel il était difficile de ne pas adhérer. Simple et efficace, avec des refrains catchy et fédérateurs, la musique de TAGADA JONES, mené depuis 25 ans par un Niko très sympathique et toujours très causant avec son public, est en effet taillée pour le live. (Keyser)

Setlist:

Envers Et Contre Tous
Zéro De Conduite
La Peste Et Le Choléra
Yec'hed Mad
Instinct Sauvage
Karim & Juliette
Tout Va bien
Pertes Et Fracas
Les Nerfs À vif
Vendetta
Vendredi 13
Je Suis Démocratie
Mort Aux Cons


Cryptopsy (Altar, 19h40-20h40)


Je vais le dire de but en blanc : Cryptopsy et moi ça fait douze. Non pas que je n’aime pas le groupe, mais il fait partie de ces noms auquel je n’ai jamais prêté plus d’attention que ça malgré le statut culte de certains de leurs albums. J’ai bien écouté None So Vile une paire de fois mais cela ne va pas plus loin. En revanche, je ne crache jamais sur l’occasion de voir un set spécial lorsqu’un groupe décide de jouer un album en entier – en l’occurrence l’album sus-cité. De mon point de vue de « néophyte » du groupe, le concert a été une grosse réussite. Les mecs étaient remontés à bloc et affichaient un niveau technique hallucinant. Tout le monde connaît les fulgurances du jeu brutal et saccadé de Flo Mounier à la batterie, mais c’est le bassiste qui m’a le plus impressionné. Baladant sa main gauche partout le manche avec une dextérité folle, il suit le tempo frénétique des morceaux en jouant aux doigts dans le plus grand des calmes. Je ne me souvenais pas qu’il y avait autant de breaks à se décoller la nuque dans None So Vile et le groove sous-jacent motive le public à s’en donner à cœur joie devant la scène. Le chanteur casse la baraque avec son growl à couper le souffle même si l’on devine qu’il fait plus du yaourt qu’une réelle interprétation des paroles. En conclusion, Cryptopsy n’a pas usurpé sa renommée et a bien atomisé la Altar, j’imagine qu’il n’y a pas dû avoir beaucoup de déçus par ce set des québécois tant ils ont conforté leur statut de groupe incontournable. Je vais maintenant rapidement me pencher sérieusement sur leurs premiers albums avant leurs multiples changements de line up, pour rattraper le temps perdu. Cryptopsy, None So Vile, 2017 = oui ! (KPM)

Ça fait un moment que CRYPTOPSY ne m'intéresse plus. Le virage deathcore trendy sur The Unspoken King puis le pseudo retour aux sources de Cryptopsy m'avaient poussé à divorcer d'un groupe qui jusque-là s'était montré quasiment irréprochable. Je n'avais dès lors même pas fait l'effort d'écouter le dernier EP The Book Of Suffering (Tome 1). Pourquoi me farcir un combo tombé en disgrâce? Parce que les Québécois ont été bons un jour et ils avaient prévu de s'en souvenir en jouant None So Vile, leur meilleur album de 1996, en intégralité. De quoi faire déplacer le plus blasé des fans. Il y avait d'ailleurs pas mal de monde à la Altar pour assister à cet événement. Pour pas grand chose au final, malheureusement. J'aurais sans doute dû réviser un opus que je n'ai pas écouté depuis dix ans, cela m'aurait peut-être permis de comprendre quelque chose à ce gros bordel inaudible dont ne ressortait pas la guitare. Comme pour WORMED en début d'après-midi, dès que c'est un peu technique, ça part en vrille. On pourra juste savourer les passages plus simples et groovy et surtout le jeu épileptique assez hallucinant de Flo Mounier, le seul rescapé d'un groupe qui ne ressemble plus à rien à force de remanier son personnel (même si ça fait 5 ans que ça n'a plus bougé). On en aurait presque oublié son trigg dégueulasse! Quant à Matt McGachy qui avait cristallisé les critiques à son arrivée, il s'en est plutôt bien sorti en singeant les borborygmes de Lord Worm sur les morceaux de None So Vile joué en entier et dans l'ordre après deux morceaux récents et un extrait de l'énorme premier album Blasphemy Made Flesh. Mais difficile de prendre vraiment son pied avec un son aussi brouillon, dommage. (Keyser)

On persiste sous la tente estampillée Death Metal avec l’un des autres sommets de finesse du week-end puisque Cryptopsy s’apprête à tout retourner sous l’Altar dans une avalanche de brutalité débridée. Devant un public un peu clairsemé initialement mais dont la fosse se remplira petit à petit les Canadiens nous gratifieront donc d’un « None So Vile » exécuté dans son intégralité afin d’en célébrer les vingt ans et agrémenté de quelques nouveautés (« Two-Pound Torch », « Detritus » me glisse-t-on dans l’oreille, je ne pourrais vous le confirmer ayant complètement lâché le groupe après « And Then You’ll Beg »). Une boucherie d’une rare intensité donc, les puristes connaissant toute la subtilité de l’opus en question n’en auront pas douté une seule seconde. Mené par un Matt McGachy dont le growl s’est fait plus profond encore que ses enregistrements avec le groupe, les tueries donc s’enchainent comme autant de skuds en pleine face et l’intensité dans la fosse va crescendo. Bordel comment résister aux exécutions sans sommation que sont « Crown Of Thorns », « Slit Your Guts », « Graves Of The Fathers » et son break brise-nuque ou l’incontournable « Phobophile » ? Certes le son manque de clarté mais il est difficile de rester insensible à une telle démonstration de force brute exécutée avec une précision chirurgicale, au millimètre (ce Flo Mounier, quel homme !) et avec ce petit ‘’groove’’ assez inqualifiable. C’est après m’avoir personnellement totalement achevé que Cryptopsy quittera une scène ornée pour l’occasion des couleurs d’un « None So Vile » qu’on aurait presque envie d’aller réécouter direct dans la caisse tellement certaines mandales en appellent d’autres. (Niktareum)

Setlist:

Two-Pound Torch
Mutant Christ
Detritus (The One They Kept)
Crown Of Horns
Slit Your Guts
Graves Of The Fathers
Dead And Dripping
Benedictine Convulsions
Phobophile
Lichmistress
Orgiastic Disembowelment


Belphegor (Temple, 20h45-21h45)


Pour continuer dans la grande finesse, j’étais très content de revoir une de mes madeleines de Proust black/death après six ans sans croiser la route des autrichiens de Belphegor ! Je dois avouer que je suis un gros fan de tout ce que le groupe a sorti jusqu’à Pestapokalypse VI et d’encore pas mal de morceaux sur les albums suivants. Je m’attendais cependant à un concert en demi-teinte à cause d’une setlist probablement composée de trop de morceaux récents et surtout d’un mauvais son avec trop de batterie. Mes craintes ont été confirmées surtout pour le son : nous avons eu le droit à une avalanche de blast et de double pédale écrasant les guitares et les leads pourtant ultra entêtants… Heureusement je connais très bien les morceaux et ce problème n’a pas attaqué mon enthousiasme, surtout lorsqu’a été joué « Diaboli Virtus In Lombar Est », un des classiques de Belphegor que je n’avais pas entendu les deux concerts où j’avais été. Concernant la setlist, elle n’a pas été aussi décevante que ce à quoi je m’attendais, les tubes étaient bien là comme « Bleeding Salvation » ou « Hell’s Ambassador ». Scéniquement le show avait une bonne gueule aussi et Helmuth semble avoir retrouvé sa voix et ses « yaaaah yaaaaah » après avoir choppé une sale maladie en Amérique du sud. Bien hâte de les revoir en fin d’année avec les intouchables Deströyer 666, en salle avec un bon son faisant honneur aux riffs violents et mélodiques du Belphegor de la bonne époque ! (KPM)


Obituary (Altar, 21h50-22h50)

Ce sera une autre histoire avec OBITUARY. Là c'était le pied! Un son clair et ultra massif, un John Tardy toujours aussi imposant et monstrueux et un public venu en nombre pour un groupe que l'on voit régulièrement mais qui ne déçoit jamais sur les planches. C'était la fête du death metal old-school ce soir sur la Altar, à grands coups de riffs mid-tempos grassouillets celticfrostiens qui ont dû faire trembler le centre de Clisson, d'accélérations thrashies, de rythmiques/groove hardcore et de growls inhumains. Rien à dire non plus sur la setlist qui n'offrait que des vieux titres sauf deux extraits des deux derniers albums qui n'ont même pas fait tâche parmi ces classiques du death US que sont "Internal Bleeding", "Chopped In Half", "Don't Care" ou encore "Slowly We Rot" en tomber de rideau. OBITUARY, c'est toujours pareil et c'est tant mieux! (Keyser)

Setlist:

Internal Bleeding
Chopped In Half
Turned Inside Out
Visions In My Head
Sentence Day
A Lesson In Vengeance
Dying
Find The Arise
Deadly Intentions
Ten Thousand Ways To Die
No Hope
'Til Death
Don't Care
Words Of Evil
Slowly We Rot



Electric Wizard (Valley, 21h50-22h50)


Petite pause dans l’enchaînement de bourrin Cryptopsy/Belphegor/Marduk/Autopsy qui me faisait saliver d’avance, pour me rabibocher avec Electric Wizard après leur concert raté du Hellfest 2014. Cette fois, Jus Oborn et ses sbires ont mis les petits plats dans les grands grâce à une setlist taillée pour le live : début sur « Witchcult Today » puis « Black Mass » et clôture en enfilant « The Chosen Few » et son riff d’intro démentiel, suivi du classique « Funeralopolis ». Pas de jeu de lumière complètement cramé en mode rave party avec des lasers dans tous les sens comme il y a trois ans, nous avons le droit à un éclairage rouge/vert sobre seyant parfaitement à l’ambiance psycsédélique et rétro d’Electric Wizard, associé à un écran diffusant des scènes de prises d’acide, de Sabbat ou de sorcellerie. Le son est parfait pour le style des anglais, lourd et engourdissant mais provoquant une irrésistible envie de balancer les hanches d’avant en arrière, puis de gauche à droite. A ce moment-là, je suis en train de vivre le meilleur concert du premier jour et je prends un pied monstrueux à l’aide de toutes les substances nécessaires pour lâcher totalement la bride sur « Return Trip » ou le quasi mono riffesque « Satanic Rites Of Drugula ». Electric Wizard est mené par une tête de cochon mais ce vendredi 16, Jus, Liz, Simon et Clayton étaient bien décidé à corrompre nos esprits et prendre possession de nos corps. (KPM)

Electric Wizard m'a habitué aux concerts mi-figue mi-raisin. Et pourtant, je ne peux m'empêcher d'y retourner à chaque fois avec de grandes attentes, souvent déçues mais n'entamant en rien mon envie de revoir le groupe. Paradoxal, vous l'avouerez. Mais ce soir, les Anglais étaient grands. Immenses, même, et ce dès « Witchcult Today » soigneusement choisie en ouverture. Ce n'était pas le show le plus original du quatuor, qui semble parfois se reposer sur ses acquis. Toujours cette même mise en scène à base d'écrans diffusant de vieux films, ces lumières vertes et cette sempiternelle setlist se reposant sur les classiques de Wizard. Allez comprendre pourquoi, quelque chose était en plus ce soir. Sans doute cette volonté de nous amener plus bas que terre, piétiner un auditoire compact par l'intermédiaire de ces riffs pachydermiques, joués à plein régime par les Anglais. C'est le pied, on se prend au jeu, aussi bien quand Electric Wizard se fait conquérant comme sur « Black Mass » ou hypnotique comme pour le final « Funeralopolis ». Une heure qu'on aura pas vu passer. Ils portent bien leur nom, on s'est retrouvé véritablement ensorcelé. (AS)


Rancid (Warzone, 22h55-23h55)


Ce concert était l'occasion de m'instruire. De découvrir un groupe dont je vois le nom depuis toujours mais dont je ne connais rien. J'avais même une fausse image des Californiens. Je pensais en effet qu'il s'agissait d'un groupe de punk hardcore des années 1980 assez extrême, sans doute à cause du nom de la formation. Pas vraiment en fait. Si RANCID fait bien du punk, il en joue un bien plus mélodique, moderne et accessible que ce que à quoi je m'attendais. Et il ne s'est formé qu'aux débuts des années 1990. On est ainsi plus proche de The Offspring sur la plupart des morceaux. Ce qui n'est pas non plus pour me déplaire. Voilà mon ressenti en début de set avant de comprendre que le répertoire des jovials Américains, menés par un Lars Frederiksen dont la bouille tatouée de vieux baroudeur de la scène me plaît bien et par un Tim Armstrong en mode clodo, s'aventure aussi dans le punk originel à la The Clash ou plus à l'arrache genre Ramones selon les titres. On retrouve même parfois une influence ska surprenante. Tout ça pour vous dire que même ignare, placé loin de la scène et fatigué par la chaleur et le manque de sommeil, j'ai eu un coup de cœur pour RANCID et ce show mené tambour battant. J'ai trouvé ça frais, mélodique, efficace, entraînant, festif, enjoué et avec ces refrains catchy scandés à plusieurs toujours aussi jouissifs en live (rha ce "Salvation"!). Une bonne petite claque qui devrait me pousser à me plonger dans la discographie du combo. (Keyser)

Setlist:

Radio
Roots Radicals
Journey To The End Of The East Bay
Maxwell Murder
The 11th Hour
Nihilism
East Bay Night
Dead Bodies
Ghost Of Chance
Telegraph Avenue
Old Friend
Where I'm Going
Salvation
Bloodclot
Olympia WA.
It's Quite Alright
Listed M.I.A.
Tenderloin
Buddy
Fall Back Down
Time Bomb
Ruby Soho



Marduk (Temple, 22h55-23h55)


Changement d’ambiance pour retrouver peut-être bien LE groupe de black metal que je n’ai jamais lâché depuis mes premiers pas dans l’extrême. J’avais un peu d’appréhension concernant le son après avoir assisté au show de Belphegor un peu plus tôt et comme prévu, ce n’était pas la joie. Encore beaucoup trop de batterie et de basse, mais cette fois j’ai eu vraiment du mal à reconnaître certains morceaux – que je ne connaissais pas forcément aussi il faut dire. Que dire de ce live de Marduk alors… Et bien que c’était tout de même un show très violent avec une setlist intéressante composée de trois morceaux du dernier album : « Frontschwein » et son riffing d’inspiration orientale ou les deux titres plus mid tempo « The Blond Beast » et « Wartheland » pour contrebalancer l’avalanche de blasts du reste de la setlist. Car niveau feu à volonté, Marduk nous a servi pelle mêle « Of Hell’s Fire », « Throne Of Rats » puis le duo « Legion »/« Panzer Division Marduk » pour finir d’achever le mal de crâne en cette fin de concert tardive. Mais je me suis quand même retrouvé surpris lorsqu’ont été jouées « Cloven Hoof » et surtout « To The Death’s Head Truth » sur World Funeral, un titre mid tempo assez particulier que je ne pensais jamais entendre en live. Un petit « Materialized In Stone » pour faire plaisir aux die hards en début de set me laissera un sentiment globalement positif mais mitigé de ce concert. (KPM)


Autopsy (Altar, 00h00-01h00)

Aaaaaaargh ! « We are Autopsy and we play FUCKING DEATH METAAAAAL! » bordel de merde… Il faut comprendre qu’Autopsy est l’incarnation même du death metal pour réaliser à quel point voir ce groupe sur scène est une expérience dingue. Après leur concert démentiel au Netherlands Deathfest 2015 où ils avaient tout retourné en fermeture de festival, je trépignais de voir ce quatuor de légende une deuxième fois. Comme pour prouver qu’ils ne sont pas les maîtres pour rien, ils ont eu la bonne idée de mettre les guitares très fortes dans le mix pour égaliser le niveau sonore de la batterie et ne pas se retrouver avec le son moyen voire pourri des groupes précédents. Résultat : ça jouait fort mais c’est ce que l’on veut quand on se prend un « Twisted Mass Of Burnt Decay » en intro, au point de rendre fous les vrais fans dès les coups de cymbales lançant le morceau avant le dégueulis vocal de Chris Reifert. L’enchaînement sur « In The Grip Of Winter » comme sur l’album culte Mental Funeral donne le ton et l’on sait que le concert va être un vrai carnage. Du côté des musiciens, car le public lui est honteux d’apathie devant un groupe de cette classe. Enfin, si la population du Hellfest avait du goût ça se saurait depuis le temps. Chris Reifert se sent même obligé de réveiller les dormeurs en gueulant comme un sourd dans son micro entre les morceaux… Pourtant la setlist est nickel avec une grosse majorité de titres issus de Severed Survival et Mental Funeral, que du classique comme « Critical Madness », le remuant « Ridden With Disease » ou du plus pesant doom/death à la « Torn From The Womb ». Le morceau « Strung Up And Gutted » du récent EP Skullgrinder ne fait pas tâche lui non plus ! Les riffs tordus et insidieux d’Autopsy sonnent plus malsains que jamais sur scène et les soli macabres accompagnés des hurlements déments de Reifert viennent gorger l’air d’une odeur de morgue. Le concert se termine en trombe sur un enchaînement de morceaux de la première période du groupe, avec « Gasping For Air » comme symbole d’arrivée au bout de l’asphyxie après avoir tout donné pendant une heure. Putain, ce cri final complètement à l’agonie pour terminer ! Autopsy est un groupe rare sur scène et tout aussi précieux. Tant pis pour vous si vous avez raté cette leçon de death metal et le meilleur concert de metal extrême du Hellfest 2017, après une absence en France de 27 petites années… Il vous reste toujours Youtube, bande de nazes. (KPM)

Y avait personne mais on s'en fiche, c'était trop bien. Contribution utile. (AS)

Retour au death metal sous la Altar. Et pas n'importe lequel. Celui d'AUTOPSY qui n'était pas venu en France depuis 25 ans. Premier constat, il n'y a pas foule. J'attendais bien plus de spectateurs pour ce cador de la scène DM. Il y avait plus de monde pour OBITUARY, qui est certes plus connu. Est-ce la faute de ROB ZOMBIE et son metal/indus abominable qui joue en même temps sur la Mainstage 01? Ça m'étonnerait, les deux groupes n'attirant pas le même public si ce n'est un attrait commun pour le gore et l'horreur. Quoiqu'il en soit et comme attendu les ayant déjà vus deux fois aux Pays-Bas, ce fut une tuerie. Une leçon de death metal, comme l'avait donnée OBITUARY juste avant, mais en encore mieux car plus sombre, crade, et enlevé. Avec un bon gros son puisque le groupe avait ramené son propre ingé.  Sans oublier le petit backdrop ultra old-school avec le vieux logo de Severed Survival qui va bien. Chris Reifert, toujours aussi impressionnant dans son rôle de chanteur-batteur, se fait moins prolixe que d'habitude alors les Américains enchaînent les morceaux, tantôt lourds et macabres, tantôt rapides et punky. Beaucoup de Severed Survival et pas mal de Mental Funeral, leurs deux albums phares, un extrait de Acts Of The Unspeakable et trois morceaux post-reformation constitueront la setlist alléchante de ce soir sur laquelle il n'y avait pas grand chose à redire. Allez, un petit "Charred Remains" ou un "Robbing The Grave" n'aurait pas été de refus à la place d'un des morceaux récents pas indispensables. Très applaudi, AUTOPSY s'en ira malgré tout un peu vite de scène. C'est qu'on en aurait bien repris! (Keyser)

Setlist:

Twisted Mass Of Burnt Decay
In The Grip Of Winter
Severed Survival
Strung Up And Gutted
Voices
Fleshcrawl
Arch Cadaver
Critical Madness
Burial
Pagan Saviour
Embalmed
Ridden With Disease
Destined To Fester
Gasping For Air
Service For A Vacant Coffin


The Damned (Warzone, 01h05-02h05)


On termine ce Vendredi en beauté par le concert de The Damned, formation connue non seulement pour son statut iconique dans la scène punk, mais également pour son éclectisme leur octroyant une personnalité unique. Et si le groupe a traversé les âges, il n'en reste pas moins en pleine forme, l'interprétation restant toujours de haute volée. Le chanteur, aux lunettes vissées sur le visage et aux gants noirs, se voit souvent secondé d'un claviériste complètement déchaîné, sautillant derrière son instrument, ou d'un guitariste au béret rouge tout aussi impliqué. N'y connaissant que dalle à la musique des Anglais, ce fut une excellente découverte à une heure à laquelle je n'étais pas des plus réceptifs. Une bonne façon de clôturer cette première journée au Hellfest. (AS)



C'est claqué mais avec le sourire aux lèvres que je finis cette première journée du Hellfest cuvée 2017. L'enchaînement final OBITUARY / RANCID / AUTOPSY a bien relevé le niveau de ce que j'attendais de toute façon comme le jour le moins intéressant. QUEENSRŸCHE et FIRESPAWN n'ont pas non plus démérité. INGLORIOUS aura lui ouvert de belle façon le festival par du pur hard rock. Dommage pour WORMED et CRYPTOPSY qui n'ont pas bénéficié des meilleures conditions sonores. Une habitude de toute façon au Hellfest dont cela continue d'être le seul point noir malgré les années d'expérience. Le pire aura cependant été la chaleur. Et dire que ça sera pire samedi et encore plus dimanche! (Keyser)

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