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A THOUSAND LOST CIVILIZATIONS MARCH MMXIX - JOUR 3

Live report

A THOUSAND LOST CIVILIZATIONS MARCH MMXIX - JOUR 3 Kringa + LVTHN + Mgla + Svartidauði + TerrifianT + The Dead Creed + Blue Hummingbird on the Left
Le 08 Mars 2019 à Bruxelles, Belgique (Magasin 4)
Il fait toujours un temps aussi dégueulasse : les averses sont fréquentes, le vent pas loin de décorner les bœufs, mais ces conditions n’entament pas ma motivation à partir à la découverte d'une nouvelle salle, le célèbre Magasin 4, situé à l’opposé de la ville par rapport à l’Atelier 210 (pas facile lorsque se pose la question de l’hébergement) et dont je n'ai pas toujours eu de très bons échos s’agissant de la qualité du son. Aux abords du port, je découvre une sorte de hangar sommairement aménagé et à la déco de squatt ultra chargée en art urbain qui me rappelle immédiatement les ruins bars de Budapest. A l’intérieur, il y fait froid et l’on voit encore devant la scène le marquage au sol des emplacements de stationnement sur le bitume. Le bar situé vers l’entrée propose de la bière à partir de 2 € et des softs à partir de 1 €. Le point restauration (proposant toujours les deux mêmes formules de sandwichs) sera installé à l’extérieur à côté d’un skate-park.

THE DEAD CREED est un loup solitaire qui nous vient de Grèce. Pieces...To Heal A Soul In The Darkest Hour, paru l’an dernier, a été présenté comme un projet de Death metal acoustique influencé par le monachisme et la vie ascétique (sic). Sur scène, quelques chandelles et un peu d’encens. Tout de cuir vêtu, le visage dissimulé par une sorte de keffieh noir, THE DEAD CREED se présente seul avec sa guitare acoustique, qu’il caresse avec dextérité. La musique est belle, subtilement orientalisante, les chants de gorge harmonieux. Un véritable moment de grâce et d’apaisement, si l’on fait abstraction des discussions incessantes et irrespectueuses d’un public indélicat dans le fond de la salle. Je le reverrai avec grand plaisir en septembre prochain au KILL-TOWN DEATH FEST.

TERRIFIANT est sorti de nulle part. Aucune info n’avait circulé sur cette nouvelle entité avant le 25 février, date de la création de la page FB du groupe et de la sortie de leur démo sur Bandcamp. Sur tous les fronts, votre webzine préféré avait d’ailleurs rapidement relayé la news, en précisant qu’il s’agissait d’un nouveau projet réunissant des membres de POSSESSION, SAQRA'S CULT et DREAD SOVEREIGN. Au croisement du Heavy/ Speed Metal et du Hard Rock à papa, TERRIFIANT a convoqué les figures tutélaires AC/DC, IRON MAIDEN ou JUDAS PRIEST (liste non exhaustive) et a démontré que c'est dans les vieux pots qu'on fait encore les meilleures soupes : intro accrocheuses, refrains à reprendre en chœur dès la seconde écoute, vocalises haut perchées, tous les ingrédients étaient réunis pour concocter un set débordant d’énergie so old school. Mais ne serait-ce pas notre infatigable et génial guitariste vu avec DIKASTERION et SATURNALIA TEMPLE une fois de plus sur scène ? Après recherches, j’en suis arrivée à la conclusion qu’il s’agissait de Bones, le guitariste de DREAD SOVEREIGN. Ce n’est pas du tout ce que je peux écouter au quotidien et on peut douter de la pertinence de leur présence sur une affiche estampillée Black Metal, ceci étant dit, j’ai trouvé ça vraiment sympa et super rafraîchissant.

J’avais misé une pièce avec mes camarades sur la performance de KRINGA, autre formation en provenance d’Autriche, dans laquelle on retrouve certains membres de HAGZISSA, notamment en la personne de son chanteur surexcité. Cette fois-ci, basse en main, son corps s’exprime un peu moins, même s’il semble ne demander que ça. Le set démarre d’ailleurs bien plus sagement que je me l’étais imaginé, gagnant malgré tout en intensité, devenant un peu plus foutraque au fil des morceaux. J’aurais aimé retrouver l'esprit garage de leurs EPs, ce côté brut et gentiment cradingue, notamment au niveau de la voix rocailleuse de son chanteur (en mode Lemmy s’essayant au Black/Punk). Malheureusement, le son proposé par le Magasin 4 n’a pas su le retranscrire, le tout étant noyé dans des effets totalement inutiles pour ce genre de groupes. Dommage, car sans être mauvais, l’état d’esprit n’y est pas… Et j’ai perdu mon pari.

LVTHN n’a pas grand-chose d’autre à proposer qu’un Black Metal générique et assez pauvre en idées. Je m’ennuie assez rapidement car il ne se passe pas grand-chose sur scène. Ça ronronne gentiment et ça m’indiffère totalement. Même l’arrivée d’un troupeau de camarades - difficilement identifiables sans aucune présentation - pour chanter avec eux n'y changera rien. Alors, je me dis que je vais passer le temps à regarder les images qui défilent sur l’écran en arrière-plan. Mauvaise pioche : ce ne sont qu’araignées aux grosses pattes poilues dévorant d’autres insectes, éclosions d’œufs, tissages de toile, bref, mon pire cauchemar ! A interpréter sa musique sans enthousiasme, on ne risque pas de le susciter. Next !

L’un des gros coups du festival était la présence de deux formations appartenant au collectif The Black Twilight Circle dont fait partie BLUE HUMMINGBIRD ON THE LEFT. Bien que de nationalité américaine, les gars ne peuvent cacher leurs origines mexicaines et viennent présenter leur premier album, Atl Tlachinolli, sorti récemment chez Iron Bonhead Productions. Primitive, animale, instinctive, un peu fruste, mais terriblement rentre-dedans, voilà comment je qualifierais la musique de BHL. D’ailleurs, Tlacaelel, ne chante presque pas, il aboie, grogne, meugle et siffle même très bien. Cependant, BHL ne tombe pas dans le piège de la démonstration d’un Black Metal teinté de folklore exotique, qui se résumera ici à quelques maracas et percussions tribales discrètement disséminées en début et fin de set. Les gars jouent comme des morts de faim, à l’image d’un Volahn à la batterie dont la fougue est rapidement communicative : la fosse du Magasin 4 s’anime enfin. Le genre de groupe à découvrir sur scène assurément. Un grand merci à ATLC de les avoir bookés.

Je renonce, j'abandonne, et à défaut d’éponge, je jette le (beau et gros) bébé islandais avec l'eau du bain bruxellois. C’est la cinquième fois que je vois SVARTIDAUÐI et c’est peut-être bien la quatrième fois qu’ils ont un son de merde mais alors cette fois-ci, on bat tous les records ! Après une entame sur Sol Ascending, issu de l’excellent dernier album Revelations of the Red Sword, les Islandais s’arrêtent et tentent à nouveau un rapide sound-check. Dans le genre cassage de rythme et d’ambiance, on ne fait pas mieux. Ça ne va malheureusement pas beaucoup s’arranger : on s’oblige à supporter un gloubiboulga sonore dans lequel on peine à reconnaître des morceaux que l’on connaît pourtant très bien. J’ai bien conscience de la difficulté à mettre en valeur la musique exigeante de SVARTIDAUÐI, mais leur prestation devient pénible à suivre. Désappointement total, mais hélas, je ne suis pas surprise. Même si ça me fait mal au cœur de dire ça d'un groupe que j’apprécie beaucoup et dont les grandes qualités sont unanimement reconnues, c’est la triste réalité. Je finis par me poser la question de leur responsabilité dans cette succession d’échecs, mais je n’ose pas y croire.

J'ai une histoire particulière avec MGŁA. C’est l’un de mes groupes de cœur, l’un de ceux qui m’a (re)montré le chemin et m’a ouvert de nouvelles voies. J’ai envie de dire que, comme d’habitude, Darkside, M. et leurs acolytes ont délivré une prestation solide, solennelle, carrée, sobre, mais explosive. Je reste toujours ébahie en entendant l’homogénéité et la puissance du chant de M.. Non, vraiment, je n’ai rien à leur reprocher. Mais, il y a toujours un « mais » : mieux valait connaître ses partitions polonaises sur le bout de ses doigts crochus car le son, une fois de plus, n’a pas toujours été à la hauteur du propos, même si on était loin du naufrage islandais. La doublette basse/batterie, bien trop en avant, a bien souvent phagocyté les guitares et dans le cas de MGŁA, c’est quand même ballot… Au regard de l’engouement du public, après cette énième prestation de haute densité, MGŁA confirme, s’il en était besoin, qu’il reste la figure de proue de Black Metal polonais, une valeur sûre de Black Metal tout court.

Setlist :
. Exercises in futility I
. Exercises in futility IV
. Mdlosci II
. With Hearts Toward None I
. Exercises in futility II
. Groza III
. With Hearts Toward None VII
. Exercises in futility VI
. Exercises in futility V


En cette fin de journée, je suis un peu grognon. Le Magasin 4 est une salle vraiment sympa (mais dont l’air devient rapidement irrespirable en raison de la cigarette et dont le sol est jonché de gobelets quand ce n’est pas du verre éclaté – franchement, il y a des poubelles à disposition, quoi !), où l’on ne se marche pas dessus même aux heures de grande affluence, sauf devant le bar (ça alors !). J’appréhende juste la journée du lendemain en raison du son trop souvent défaillant, qui m’a quand même gâché en partie certains concerts de la journée. J’ai même pensé à proposer un jumelage avec le Glazart !

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