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Black Hole Deity - Lair of Xenolich

Chronique

Black Hole Deity Lair of Xenolich (EP)
Cela faisait un petit moment que l'on se faisait teaser par ce nouveau projet fondé en 2019. Cela avait commencé par Lavadome Productions qui avait fait filtrer un extrait pré-prod (le morceau-titre "Lair of Xenolich"), plutôt prometteur. Puis pas de nouvelles pendant des mois avant que Black Hole Deity ne finisse par annoncer qu'il passait sur Everlasting Spew Records. Il aura fallu patienter encore quelques temps pour qu'enfin débarque ce premier EP tant attendu en février dernier.

Pourquoi une telle attente pour ce Lair of Xenolich ? Pour l'artwork sobre et classieux signé Misanthropic Art ? Pour le label italien qui a souvent le nez creux ? Non, même si ces deux aspects ont leur importance. Black Hole Deity réunit en fait deux anciens Chaos Inception, Cam Pinkerton (basse, composition) et Chris White (chant). Et comme cela ne va pas tarder à faire une décennie que l'on espère une suite à l'excellent The Abrogation, on se dit que le combo de l'Alabama pourrait compenser. Le duo s'est en plus entouré de deux autres musiciens talentueux. Le guitariste Alec Cordero (Calcemia, Cruelty Exalted) et surtout le batteur tentaculaire Mike Heller (Fear Factory, Malignancy, Cruely Exalted, etc.). Bref, de quoi faire saliver tout bon fan de death metal qui se respecte.

Alors, Lair of Xenolich se montre-t-il à la hauteur ? Pas tout à fait dans le sens où l'on atteint pas le niveau d'excellence et d'intensité du dernier Chaos Inception. Il s'avère néanmoins suffisamment costaud pour mériter quelques éloges. L'EP commence d'ailleurs très fort par un "Razed Earth Edict" des plus convaincants. Production claire et puissante, gros blast-beats d'entrée de jeu qui portent un riff en tremolo excellent, basse bien audible, solos mélodiques léchés de shredder qui sweepe, ralentissements plus groovy et growl plein de venin. On sent tout le savoir-faire des musiciens sur ce death metal bien agencé typiquement américain au son moderne mais aux racines classiques qui renvoient entre autres à la Floride de la deuxième moitié des années 1990, des choses comme Morbid Angel, Hate Eternal ou encore Monstrosity, ainsi qu'à d'autres illustres formations comme Suffocation. Black Hole Deity nous jette à la figure toutes ses qualités sur ce qui s'apparente déjà comme le meilleur morceau de l'œuvre. Seule ombre au tableau, le son de batterie un poil trop synthétique, d'autant qu'elle prend une place généreuse dans le mix. On pardonnera toutefois bien volontiers Mike Heller qui fait à nouveau des merveilles derrière son kit. Si ce "Razed Earth Edict" qui pose les couilles dès le départ s'avère en effet le titre le plus alléchant de la galette, le suivant "Railgun Combat" ne démérite pas pour autant, nous présentant les mêmes compétences que la pièce d'ouverture, notamment un riffing aiguisé qui fait mouche avec même un petit côté blackend sur celui à 2'40 quand ça recommence à s'exciter après un passage plus posé.

Et là on se dit que c'est très très bien parti. Sauf que "Hypersleep Dementia", interlude instrumental acoustique épique auréolé de violon faisant un peu penser au générique de Game of Thrones, va venir couper la troupe dans son élan. Celui-ci s'avère certes splendide, il permet de varier les plaisirs tout en démontrant que les Américains sont plus que des grosses brutes et possèdent une sensibilité bien plus large. Pourtant, j'ai du mal à en comprendre l'intérêt sur un EP de moins de vingt minutes. C'est toutefois "Multiverse Incantations" qui va faire baisser Lair of Xenolich dans mon estime. Black Hole Deity met les blasts de côté pour rester sur du mid-tempo assez groovy. Le combo d'outre-Atlantique y présente un visage plus technique voire progressif sur quelques riffs, visage auquel j'adhère beaucoup moins tout en admettant que cela reste plutôt bien foutu. Heureusement, "Lair of Xenolich" conclut l'opus comme il avait commencé, par du blast qui détartre et du riffing agressif, sans oublier du solo lumineux, l'un des gros atouts de l'EP.

Trois morceaux bonards sur cinq plus un interlude excellent quoique dispensable, le bilan reste tout à fait favorable à Black Hole Deity. Le projet n'égale toutefois pas Chaos Inception pour le moment. Lair of Xenolich se montre plus varié, davantage mélodique et un peu plus moderne, mais moins intense et prenant. J'aurais ainsi aimé que les Américains blastent plus souvent tant ces passages s'avèrent de loin les meilleurs. Black Hole Deity a au moins le mérite de sortir quelque chose, eux ! Et j'en attendais peut-être trop. Pour un premier jet cependant, c'est franchement prometteur. Le potentiel est là, clairement. Le riffing dégage de la personnalité, c'est très costaud techniquement sans que cela ne tourne au démonstratif, le chant n'est pas là que pour faire acte de présence, on entend bien la basse, un bon groove ressort, ça bourre quand même pas trop mal et les solos, entre le néoclassique de Malmsteen et le cosmique de Mithras, se font étonnamment rayonnants (bien que certains coupent tôt ou présentent des transitions un peu trop abruptes), preuve d'un feeling mélodique et d'un toucher que peu de groupes de death brutal possèdent. Il faudra donc surveiller un éventuel premier album que je guetterai avec grand intérêt. Entre celui-ci et, dans un genre plus old-school et baveux, Fossilization, Disembodiment et Metaphobic, Everlasting Spew Records aligne les bons EP's en ce premier semestre.

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Black Hole Deity
notes
Chroniqueur : 3.5/5
Lecteurs : (3)  3.67/5
Webzines : (2)  3.88/5

plus d'infos sur
Black Hole Deity
Black Hole Deity
Death Metal - 2019 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Razed Earth Edict  (04:22)
02.   Railgun Combat  (03:29)
03.   Hypersleep Dementia  (01:49)
04.   Multiverse Incantations  (04:10)
05.   Lair of Xenolich  (03:03)

Durée : 16:53

line up
parution
5 Février 2021

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