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Cradle Of Filth - Existence is Futile

Chronique

Cradle Of Filth Existence is Futile
En comptant cette nouvelle offrande, cela fait maintenant trois albums de suite que CRADLE OF FILTH est véritablement revenu en grâce. Hammer of the Witches, Cryporiana et maintenant Existence Is Futile ont reçu des louanges que l’on n’imaginait plus possibles après les calamités qu’avaient été Nymphetamine et Thornography en 2004 et 2006. Certes Godspeed on the Devil’s Thunder (2008), Darkly, Darkly, Venus Aversa (2010) et The Manticore and Other Horrors (2012) avaient ensuite redressé la barre, mais avec encore des déchets. Alors qu’est-ce qui a changé ? Eh bien Dani et sa bande se sont résolus à nous donner le miam-miam qu’on réclamait d’eux. Et ce miam-miam, il est finalement un ensemble d’éléments typiques du groupe, et s’ils sont savamment dosés, ils ne peuvent que nous combler. On va s’amuser à les lister du coup. Et on pourrait même en noter 20, en se disant que si un point nous semble important pour que l’album soit un bon CRADLE OF FILTH, on trouvera sa note à la fin de la chronique !

1. Une introduction qui plonge dans l’ambiance
Oui, bien entendu, un album de CRADLE OF FILTH ne peut pas commencer sans un petit morceau d’environ 2 minutes. Même The Principle of Evil Made Flesh en avait un ! Donc là encore, hop, « The Fate of the World on Our Shoulders » lance l’album de manière très cinématographique, avec un côté oppressant qui monte en puissance. 1:37 et on est déjà plongé dans un monde visuel fort.

2. Deux intermèdes musicaux
Parfois, CRADLE est réglé comme du papier à musique. Et finalement cela rassure un peu l’auditeur quelque part. Du coup, cet album est d’une organisation très claire. Une introduction, trois morceaux, un intermède, trois morceaux, un intermède, trois morceaux. Du coup les pistes 5 et 9 sont instrumentales. « Here Comes a Candles... (Infernal Lullaby) » dure 1:28 et « Ashen Mortality » 1:50. La première est au piano, la deuxième passe de l’orgue à un « orchestre ». Toutes les deux ont pour objectif de faire retomber la tension avant de repartir pour trois tours. On se souvient que Cruelty and the Beast aussi proposait « Venus in Fear » après trois morceaux, et que « Portait of a Dead Countess » apparaissait aussi trois morceaux plus tard.

3. Les vocaux stridents de Dani
Soyons sincères. Même s’il se fait critiquer, Dani est bien évidemment indispensable. Pour sa voix. Pour SES voix même ! Et d’abord, on a besoin de ses vocaux stridents aigüs. Ils ont toujours été présents, ils vont nous accompagner une nouvelle fois sur cet album et on va déguster.

4. Les vocaux gutturaux de Dani
Les vocaux graves de Dani, ils sont comme ses stridents : tout de suite reconnaisables. On sait que c’est lui qui chante dès qu’il ouvre la bouche. Et l’une des clés du succès de son groupe, c’est bien l’équilibre qu’il a toujours bien contrôlé entre ses différents timbres. Il joue avec, il donne même l’impression par moment de jouer des personnages qui se répondent, ou tout simplement qui se complètent.

5. La superposition des types de vocaux
J’ai toujours trouvé que la superposition des vocaux de Dani avait quelque chose de dramatique, et malheureusement on en trouve moins qu’avant. Sur cet album aussi c’est plus rare que sur les premiers albums, et ça me manque un peu.

6. Une manière hachée d’articuler
A part ses timbres, Dani arrive aussi à varier la manière de s’exprimer, et ce qui le représente bien, c’est cette manière de hacher les mots. Chaque syllabe devient comme un coup de couteau. Au lieu de chanter les mots, il chante chacun de leurs sons, et rend ainsi des paroles plus agressives. Et au contraire, il parvient à adoucir le propos quand il l’a décidé...

7. Un cri long et encore plus strident que les autres
Encore une spécialité de Dani. On aime quand il fait ça. Il pousse son cri, et on frissonne comme il y a 25 ans. Ce cri est poussé au début de « Necromantic Fantasies », et on le retrouve en festival sur « How Many Tears to Nurture a Rose? ».

8. Des déclamations avec la voix qui fait peur
Parfois, Dani décide de nous placer des mots plus parlés, avec la grosse voix méchante. Et ça nous impressionne comme si on avait encore 10 ans. On en a sur « Crawling King Chaos ».

9. Des vocaux féminins / masculins en chœurs
Le premier morceau après l’introduction, c’est « Existential Terror », et ses premières secondes font déjà apparaître des chœurs masculins. Très proches de ceux utilisés par DIMMU BORGIR sur son dernier opus, Eonian, mais avec une musique autrement plus engageante. D’autres chœurs apparaissent dès le morceau suivant, « Necromantic Fantaisies », mais cette fois-ci ils sont féminins. Ils ont l’effet « sirène » que CRADLE a toujours réussi à incorporer, c’est-à-dire l’impression que ces petites voix cherchent à nous ensorceler pour mieux nous tromper. On les retrouvera ensuite sur la majorité des morceaux de l’album.

10. Des vocaux féminins sur un refrain
On adorait ça quand Sarah Jezebel Deva était pratiquement omniprésente dans le groupe dans les années 90. On a savouré l’intervention de Liv Kristine sur « Nymphetamine (Overdose) en 2004. On a tous fredonné ou siffloté le refrain bonbon tout doux de « The Death of Love » en 2008 ! Non ? Pas tous ? Bon, OK, je sais que certains sont hermétiques à cet aspect de CRADLE, mais Sakrifiss n’a même pas honte d’avouer que ce sont souvent les parties qu’il garde le plus en mémoire. Sur cet album, Anabelle Iratni, (la demoiselle de service ?) n’a un rôle important que sur « Black Smoke Curling from the Lips of War ». Et le résultat nous le fait regretter ! Pas parce que c’est mauvais, au contraire ! On regrette qu’il n’y ait pas au moins un deuxième morceau qui lui donne la vedette ! D’autant que même la construction du morceau rappelle les titres des années 90 de CRADLE OF FILTH...

11. Une femme qui crie des mots agressifs
Déjà autrefois, on avait la demoiselle qui prenait la parole et déclamait comme si elle nous alpaguait violemment. Si, si, l’introduction de « Cruelty Brought Thee Orchids » était comme ça ! Elle nous insultait presque en balançant son « Hear Me now! All crimes should be treasured if they bring thee pleasure somehow ! ». Là aussi, on en a un ! Youpi ! C’est au début de « The Dying of the Embers » qu’on est tancé : « Bloodstains, not rose petals lie on the path / To the gluttonous bed of the whore / For she, who is Satan, the waiting bloodbath / Is preparing her nation's for war / For war», et on est à nouveau réprimandé à la fin d’un « That murders all hope for the flame » !

12. Des claviers
Bien entendu, ils sont là du début à la fin. Impossible d’avoir un album de nos Anglais sans qu’il y ait du clavier. Et encore heureux. Mais ce sont vraiment les maîtres pour les inclure de différentes manières. Pour adoucir, ou encore pour rendre un titre plus dramatique. Ils sont là aussi pour soutenir des passages agressifs, comme sur « Crawling King Chaos », qui a un rythme plus soutenu que le reste de l’album. Ils créent un bon équilibre avec leur petit côté sucré mais entêtant.

13. Des ambiances gothiques et du piano
Ils vont ensemble. Comme sur « Discourse Between a Man and His Soul ». CRADLE OF FILTH a un peu délaissé ces ambiances je trouve par rapport à ses albums des années 90, mais sur celui-ci on retrouve bien cet esprit gothic, un peu Vampyr Dandy. C’est une sorte de ballade noire ce titre. Le rythme plus lent donne envie de se dandiner devant sa glace.

14. Des riffs heavy/thrash
Dès le premier morceau, « Existential Terror », on y a droit. Le guitariste s’en donne à coeur joie, et donne envie de remuer la tignasse ! Bien sûr l’instrument aura l’occasion de se faire entendre ailleurs, même s’il lui arrive d’être véritablement le héros de titres en particulier. « The Dying of the Embers » par exemple.

15. Des cavalcades
La batterie s’affole, et les guitares suivent. La cavalerie approche ! Il y a des morceaux de CRADLE qui font appel à cette technique, et viennent faire battre nos cœurs. Ce sont ces morceaux les plus positifs et entraînants. Et ici, c’est le cas sur le ultra galopant « How Many Tears to Nurture a Rose ?». Le morceau qui va rebooster les raplaplas ! C’est d’ailleurs le plus avec 4:34, car tous les autres dépassent les 5 minutes. C’est d’ailleurs un point qui méritait sans doute son propre point, mais Dani s’est débrouillé pour que pratiquement tous les morceaux aient une durée entre 5:30 et 6:30.

16. Des solos presque progs
Ceux-là, ils sont apparus un peu plus tard dans la carrière du groupe, et ce n’est sans doute pas l’élément qui remporte le plus de suffrages. Mais utilisés sans abus, ils peuvent être un bon plus. Sur la 4ème minute de « Necromantic Fantasies », le guitariste se fait plaisir. Et comme le morceau était construit jusque là autour d’un riff assez répétitif, qui réapparaît encore après, on ne peut que le "kiffer", le trouvant libérateur. Et puis sur « Suffer Our Dominion » aussi ça se lâche bien. Un titre qui s’apprécie dès la première écoute d’ailleurs tant il est

17. Des paroles qui restent en tête
Quel fan de CRADLE OF FILTH arrive à se retenir de lâcher en même temps que Dani des « Red Roses for... the devil’s whore ! », « Summer dying.. faaaast », « This is the end of everything ! », « The forest whispers my name… again and again ! ». Sur Existence is Futile, ce sont surtout les morceaux« Suffer Our Dominion » et « Us, Dark, Invincible » qui ont des paroles qui s’inscrustent automatiquement en tête. On remarque tout de suite sur le premier la répétition de « No escape, no escape ! » au moins six fois sur sa fin, et au fil des écoutes c’est le refrain : « No escape from an enemy of billions, Pity the poor creatures that suffer our dominion» qui ne nous quitte plus. Et sur le morceau suivant il est difficile de ne pas avoir à la bouche les « Us, dark, invincible » qui parsèment les 6:30 !

18. Une recette qui reste fidèle au groupe
CRADLE nous a généralement déçu quand il a voulu se renouveler, ou quand il a voulu ajouter des éléments qui ne nous semblaient pas coller à son univers. Je crois qu’il y avait surtout des membres qui donnaient un peu trop leurs idées ou leurs envies à ces périodes-là, mais le line-up actuel n’expérimente plus, et donne ce qu’on attend. Alors peu de nouveautés du coup, si ce n’est des toutes minis. Un effet sur une voix pour lui donner un côté « cri de monstre » sur « Crawling King Chaos », des effets « spatiaux / science fiction » sur « Suffer Our Dominion ». Et puis quelques samples. J’allais dire la cloche sur « Existential Terror », mais finalement elle était déjà apparue par le passé, notamment sur « Hammer of the Witches »...

19. Pas d’outro ou pas pas d’outro ?
Chez CRADLE OF FILTH, l’outro n’a jamais été une obligation. Je me demande même comment le groupe décide d’en faire une ou pas. On se souvient qu’il y en avait pour The Manticore and Other Horrors ou encore Hammer of the Witches, mais pas sur Dusk... And Her Embrace ou Midian par exemple. Ici, il n’y en a pas non plus. Par contre, selon l’édition que vous prendrez, vous pourrez trouver 12 ou 14 pistes. « Sisters of the Mist » et « Unleash the Hellion » se retrouvent sur les versions limitées, et sont de véritables morceaux, pas des versions instrumentales ou des versions electro, ni des reprises...

20. Un visuel marquant
Je crois que je n’ai jamais été insensible à une pochette de CRADLE. J’en ai aimé, j’en ai détesté. J’avoue être plus attiré par celles des années 90, et que je suis moins touché par celles plus récentes qui me semblent trop fouillies. Même « belles », elles me semblent fouillies. Plus de simplicité me projetterai mieux dans leur univers... Cette fois-ci, la pochette est encore marquante, et je suis mitigé, car ce n’est pas ce que la musique me laisse suggérer comme vision... Cette pochette est l’oeuvre d’un Letton : Artūrs Bērziņš. Il avait déjà réalisé celle de Hammer of the Witches en 2015, mais il aussi travaillé sur le visuel de livres de Stephen King, dans leur version lettone en tout cas.

20 points et donc une note sur 20 pour ceux qui ont joué. Certains trouveront qu’il manque encore des caractéristiques du groupe. D’autres diront que certaines ne leur plaisent pas. Mais pour Sakrifiss, ces 20 points sont ceux qui comptent, et qui expliquent que CRADLE OF FILTH soit à nouveau parvenu à ravir ses fans de toujours...

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Cradle Of Filth
Black Metal Symphonique
2021 - Nuclear Blast Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (2)  8.75/10
Webzines : (6)  8.26/10

plus d'infos sur
Cradle Of Filth
Cradle Of Filth
Black Metal Symphonique - 1991 - Royaume-Uni
  

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Crawling King Chaos
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Cradle Of Filth

Extrait de "Existence is Futile"
  
Necromantic Fantasies
Necromantic Fantasies
Cradle Of Filth

Extrait de "Existence is Futile"
  

tracklist
01.   The Fate of the World on Our Shoulders
02.   Existential Terror
03.   Necromantic Fantasies
04.   Crawling King Chaos
05.   Here Comes a Candle... (Infernal Lullaby)
06.   Black Smoke Curling from the Lips of War
07.   Discourse Between a Man and His Soul
08.   The Dying of the Embers
09.   Ashen Mortality
10.   How Many Tears to Nurture a Rose?
11.   Suffer Our Dominion
12.   Us, Dark, Invincible
13.   Sisters of the Mist (Bonus)
14.   Unleash the Hellion (Bonus)

Durée : 70:17

parution
22 Octobre 2021

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