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Nostromo - Bucéphale

Chronique

Nostromo Bucéphale
1998. Le vaisseau suisse NOSTROMO fait péter la cabane de n’importe quel passager ayant alors écouté « Argue », moi le premier. Dès le premier contact, je suis tombé littéralement amoureux de ces brutaux assauts de metalcore hyper technique, quelque part entre le grind d’un NASUM, la haine absolue du negative hardcore et le swing de MESHUGGAH, l’album se terminant sur un monstrueux « Xenomorphic », rappelant s’il le fallait que le quatuor emprunte son nom au film Alien, lui-même l’ayant emprunté à Joseph Conrad, écrivain on ne peut plus recommandable surtout connu pour ses romans « Au cœur des ténèbres » et « Lord Jim ».

2000. L’EP « Eyesore » que j’avais acheté portait une étiquette avec une citation de Filip des 2Be3 où il disait (approximativement, de mémoire) que ce disque était le truc le plus brutal qu’il ait jamais entendu. Je ne sus jamais si c’était une blague de la maison de disques mais il reste que les trois nouvelles compositions d’alors (« Epitomize », « Avoid the Truth », « Collapse ») tournent encore très souvent sur mon lecteur et que le plaisir est le même qu’au premier jour.

2002. « Ecce Lex » me chagrine un peu dans les premiers temps de la relation mais je ne saurai rester fâché face à un monstre tel que « Lab of Their Will » et, surtout, je l’ai totalement réhabilité après avoir parfait ma culture grind et pris connaissance de BLOCKHEADS dont les Suisses reprennent le « Unwillingly and Slow ».

2004, je zappe totalement « Hysteron - Proteron », n’en n’ayant toujours pas saisi l’intérêt. Alors certes cela confirme que les riffs buttent aussi en acoustique mais j’y reste imperméable.

2019. L’annonce de l’EP « Narrenschiff » aurait dû m’injecter une grosse dose d’endorphine mais, si j’étais certes tout à ma joie de voir NOSTROMO de retour, je trouvais les six titres trop linéaires, trop dans l’agression permanente (oui, cela peut sembler paradoxal pour une personne écoutant principalement de la musique extrême) et je ne retrouvais donc pas tout ce qui rend encore aujourd’hui « Argue » et « Eyesore » indispensable à mon existence. J’ai cru au baroud d’honneur, à la dernière trique du pendu, il n’en était rien, et merci bien. En effet, aujourd’hui, c’est « Bucéphale » (nom du cheval favori d’Alexandre le Grand) et ses dix ruades qui viennent nous piétiner la paillasse.

Pour être totalement honnête, je n’en attendais rien de cet LP. Mon cerveau avait dû finir par admettre que le groupe appartenait au passé et se trouver d’autres figures de proue, je ne sais pas… « Ship of Fools » se lance : mid tempo rageur mais sobre, puis la pression monte peu à peu de compo en compo, les rythmiques se font de plus en plus étouffantes, les arythmies pointent le bout du nez et même si le jeu de Maxime Häsenberger (MUMAKIL) ne fera pas oublier celui de Maik Gudehus, il faut reconnaître sa rigueur métronomique et sa puissance font marquer pas mal de points à l’album.

En effet, même si cet état de fait est dû à l’âge, NOSTROMO ne cherche plus à systématiquement sprinter. Il y a certes toujours ces poussées de fièvre grindcore mais la pesanteur malsaine d’un hardcore sludge n’est jamais très loin (« Κατάϐασις » notamment, featuring TREHA SEKTORI) et, surtout, l’on retrouve ce génial travail sur les guitares qui marquait le début de la carrière de groupe : des riffs incisifs, précis, techniques, hachés, avec parfois une pointe de thrash (« Sun Rising West ») et, toujours, ce talent pour placer des frapes imparables. Quand la batterie, la basse et la guitare appuient tous ensemble sur le même temps, cela fait très mal, c’est la spécialité du chef.

Vous me direz que j’ai beaucoup parlé du passé et assez peu du présent. J’en conviens, sans pour autant avoir les mots pour convaincre un néophyte de s’intéresser aux quarante minutes de « Bucéphale ». Quant à moi je me suis fait une raison : NOSTROMO ne pratique plus le lingchi, c’est désormais directement une grosse saignée dans la fémorale, l’hémorragie est donc plus propre, plus concentrée, plus rapidement létale également. J’ai tellement hâte de voir le groupe sur la scène du prochain Bloodshed Fest !

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Nostromo
Brutal Core
2022 - Hummus Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (2)  7.75/10
Webzines : (2)  7.67/10

plus d'infos sur
Nostromo
Nostromo
Brutal Core - 1996 - Suisse
  

formats
tracklist
01.   Ship of Fools  (03:41)
02.   IED (Intermittent Explosive Disorder)  (03:01)
03.   In Praise of Betrayal  (04:33)
04.   Κατάϐασις  (05:05)
05.   A Sun Rising West  (03:37)
06.   Per Sona  (03:11)
07.   Lacho Hara  (04:23)
08.   Realm of Mist  (03:05)
09.   Decimatio  (02:35)
10.   Asato Ma  (06:13)

Durée : 39:24

parution
28 Octobre 2022

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Eyesore

2001 - Bisect Bleep Industries
  
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2004 - Recall
  
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2003 - Overcome Records
  

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