Unmoored - Indefinite Soul-Extension

Scar Symmetry, Incapacity, Solar Dawn… Maintenant Unmoored… Allez encore un autre groupe (et il y en a encore beaucoup d’autres) du jeune gaillard Christian Älvestam à chroniquer! Vous me direz à quoi bon un tel acharnement ? Une musique de qualité tout simplement (çà fait très réplique pour pub tampax©, tant pis). Le bonhomme aisément reconnaissable à son gros bouc roux et ses t-shirts Edge Of Sanity, revient tel un acharné avec son (énième) groupe formé il faut tout de même le préciser depuis 1993. Unmoored ne se veut donc pas qu’un simple side-project mais plutôt un groupe cher à Christian. Avec pas mal de changements de line-up, le groupe est désormais un trio (sans bassiste) avec de tout récent membres : un nouveau lead guitariste (inconnu au bataillon) ainsi que le batteur du fameux Incapacity (gros blasts au rendez-vous donc) et bien évidemment Christian au chant et à la guitare. Ce troisième album d’Unmoored marque par la même occasion la signature sur le label italien Code 666.

Vous aimez le death (brutal et mélodique), le thrash, le black, le heavy et les titres de 6 minutes ? Vous aimerez sans nul doute Edge Of Sanity…Unmoored pardon ! Le melting pot de styles, le côté progressif et le timbre de voix au chant clair de Christian ne pourront éviter la comparaison avec le groupe de mister Swanö. Et que dire si ce n’est qu’Unmoored se veut tout aussi bon ! Le groupe met la barre haute avec tout d’abord une production des plus excellente signée par le célèbre studio Abyss (qui a mis le paquet cette fois) ! A côté d’un son ultra massif, des compos d’une très grande richesse ! Les multiples groupes de Christian n’auront pas laissé son esprit totalement vierge et çà l’auditeur le ressentira dès le titre d’ouverture « Unspeakable Grief » dont l’introduction death/thrash colle au plafond n’aurait pas fait tache sur un album d’Incapacity ! La dose de brutalité se veut doser à la perfection, jonglant avec une facilité prononcée entre passages bourrins voire très (gros riffs, voix ultra gutturale et martèlements de fûts), passages planants (au chant clair magnifique), passages mélodiques (Suède oblige !) au riffs extrêmement accrocheurs et aux soli à vous laissez sur le cul (bonne pioche que ce jeune guitariste !) !

Vous ajoutez à une musique déjà bien complexe, un violon (sur la monstrueuse « Leave-Taking ») ainsi que des nappes discrètes de claviers implantées ici et là ! Les moult influences des membres ont réussi à créer un album qui devrait plaire à tous les fans de metal (non sectaires évidemment). Pas de « Hits des hits metal volume 5 » mais une musique qui concorde parfaitement avec une maîtrise des musiciens des plus bluffante ! Impossible pour un humain normalement constitué de ne rien ressentir face au break de « Phase Of Revulsion », au brutal black/death de « Morndraper », au final hallucinant de « Cinder’s Veil » ou encore aux guitares acoustiques et au chant clair frissonnants de « Final State Part III (Posthumous Writings) » ! Pas mal d’écoutes seront nécessaires pour arriver à cerner ce Indefinite Soul-Extension car comme je vous l’ai dit précédemment les compos se veulent fouillées au possible et relativement techniques : inutile donc d’essayer de décortiquer chaque titre sans s’y perdre.

Avec plus de 10 ans d’existence, ce troisième album marque l’apogée d’un groupe encore bien oublié du commun des mortels. De toutes les œuvres de Christian Älvestam, celle-ci se place clairement au sommet de sa discographie. Malgré tout, Indefinite Soul-Extension n’est pas exempt de tout défaut et tout particulièrement d’un certain côté « too much ». A trop vouloir blinder les structures des titres, certains passages se veulent un peu trop poussifs et lourdingues, gâchant par moment l’écoute de l’auditeur. Il n’en reste pas moins un très bon album et ne pourra que vous faire bien patienter avec Scar Symmetry avant le très attendu et prochain Unmoored.

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