chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
100 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Blockheads - Shapes Of Misery

Chronique

Blockheads Shapes Of Misery
S’il y a bien une constante dans les formations de grindcore c’est qu’elles ont la « niack », l’envie de faire des tournées de stakhanovistes, d’enregistrer des splits et des albums à n’en plus finir. C’est cet esprit qui guide ce genre de groupe. Et ce, qu’ils soient internationaux ou venant de notre cher hexagone (de Nancy plus particulièrement, donc un peu de chez moi). 4 ans que le groupe n’avait plus donné de nouvelles depuis Human Parade sorti chez Bones Brigade. Pendant ce temps, Blockheads n’a pas chaumé sur les prestations live : le Fuck The Commerce en 2002, le Fury Fest et le BloodSheld en 2003 ou dernièrement le Métal Therapy pour ne citer qu’eux.

C’est donc sur un autre label, un peu plus hardcore que ne l’est Bones Brigade que sort cette nouvelle livrée de Blockheads. Shapes Of Misery a été enregistré au L-B Lab Studio par l’intermédiaire de Stephane Buriez. Et autant dire que la production est excellente, elle transpire la naissance du grindcore vers le milieu des années 80. Le son m’a beaucoup fait pensé à celui de Scum des grinders anglais de Napalm Death. Ce même son rond, un peu cradingue, dans lequel la basse se fait grasse et métallique. Il est indéniable que Blockheads aime ce groupe ainsi qu’Extreme Noise Terror époque Holocaust In Your Head pour leur petit penchant crust.

Qu’en est-il de ce Shapes Of Misery ? Point de grosse surprise, du grind à l’ancienne, bien furieux et porté par des blasts très rapides. A ma connaissance, j’ai rarement entendu un groupe de grind jouer aussi vite. Tellement vite que l’album ne va pas se perdre dans des plans foireux. Certainement pas, pas de fioritures, pas de fleurs pour faire joli, faut que ça chie. Et Blockheads remplit parfaitement son contrat. Tout est violent : les blasts ultra rapides, les riffs brutaux, les quelques mosh-parts qui ont le don de rendre une fosse hystérique et surtout le chant. Enfin, plutôt les chants.

L’originalité de Blockheads est que tout le monde s’y met, guitariste, bassiste et même le batteur. Une véritable petite chorale (bon c’est pas les Choristes non plus), par moment on assiste à des joutes vocales. Les backings sont variés : du hurlement d’homme des cavernes (« Hopeless ») au cri aigu qui ferait presque penser à Dani Filth énervé (j’ai dit presque) comme dans « Burning Wife ». Puis au milieu de ce déchaînement, des petites touches très sympas font leurs apparitions. Quelques dissonances dans le riff d’intro de « Parasite ». Cela apporte une petite touche rock’n’roll cradingue pas dégueu du tout. Des bonnes mosh-parts pour empêcher de rendre cette tambouille indigeste, des gros ralentissements mid-tempos (surtout sur l’excellente « Despair ») pour repartir de plus belle, et quelques passages groovy bien placés.

Dans l’ensemble, on sent vraiment que le groupe prend son pied. Les chansons sont toutes taillées pour le live et pour avoir eu le plaisir de les avoir vu en concert juste avant Nasum (R.I.P.) il y a deux ans, je peux vous affirmer qu’en live, on en a pour son argent. Ça saute partout, la fosse est en délire complet bref c’est très suant (surtout pour le chanteur, ruisselant à la fin du set), très punk dans l’attitude. Le seul petit défaut que l’on pourrait reprocher à ce Shapes Of Misery est sa durée. En effet ça joue tellement vite qu’on passe sous la barre de la demi-heure. Mais le contenu est de qualité. Et puis à limite, « quand y en a p’u, y en a encore », on rappuie sur play et c’est repartit.

Ce Shapes Of Misery hisse Blockheads comme l’une des meilleures formations hexagonales, européennes voire même internationales (même pas peur). Avec une bonne production à l’ancienne, un grindcore furibard et enragé, il va falloir se tenir prêt à prendre une grosse calotte lors de leurs concerts à venir. La flamme ne s’arrêtera sans doute jamais de brûler, et c’est tant mieux comme ça. La variété du chant, l’ultra violence des compos et cette petite touche rock’n’roll font de ce Shapes Of Misery un des albums grindcore phares de cette année 2006. Alors qu’est-ce qu’on dit ? Merci Blockheads !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Blockheads
Grindcore
2006 - Overcome Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (11)  8.45/10
Webzines : (13)  8.43/10

plus d'infos sur
Blockheads
Blockheads
Grindcore - 1992 - France
  

vidéos
Misery
Misery
Blockheads

Extrait de "Shapes Of Misery"
  

tracklist
01.   Bown Down
02.   Borders
03.   Misery
04.   Silent
05.   Going East
06.   Fuck Off And Die!
07.   Greed
08.   Back to Dogma
09.   Swallow Back
10.   Social Fracture
11.   Parasite
12.   I’ve Been...
13.   Despair
14.   Big Stick Politic
15.   Stones of Gore
16.   Burning Wife
17.   Loser
18.   Hopeless
19.   No Better
20.   Business Intelligence

Durée totale : 26’44

voir aussi
Blockheads
Blockheads
This World Is Dead

2013 - Relapse Records
  
Blockheads
Blockheads
Trip to the Void

2021 - Bones Brigade Records / Lixiviat Records
  

Essayez aussi
Chiens
Chiens
Vultures Are Our Future

2013 - Bones Brigade Records / I Feel Good Records
  
Meth Leppard
Meth Leppard
Woke

2020 - Wise Grinds Records / Bloody Scythe Records
  
Grind-O-Matic
Grind-O-Matic
Welcome To Grind-O-Land

2009 - Autoproduction
  
Wormrot
Wormrot
Abuse

2009 - Earache Records
  
Posthumous Regurgitation
Posthumous Regurgitation
Glorification Of Medical Malpractice (EP)

2019 - Autoproduction
  

Acod
Fourth Reign over Opacities...
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique