Death Breath - Let It Stink

Le simple « délire » du mastodonte Nicke Andersson et de Robert Pehrsson a pris une telle ampleur et a été tellement jouissif pour eux (un peu à la manière d'un Bloodbath), que voilà que Death Breath revient déjà balancer son death metal rock "n" roll crasseux et ultra-kitsch ! Le duo repart donc de plus belle dans son studio poussiéreux pour enregistrer sept nouveaux titres afin de régaler les vieux de la vieille mais aussi la nouvelle masse convertie à la cause. Ainsi pour le menu de cet EP Let It Stink : 4 nouveaux titres de Death Breath, 3 reprises et deux vidéos vous attendent bien sagement.

Aucun soucis à se faire je vous rassure, Death Breath reprend trait pour trait tous les aspects charmeurs de Stinking Up The Night et aurait pu sans aucun doute placer ces titres sur ce dernier. Pas de temps mort, 25 minutes « zombifiantes » (c'est le cas de le dire ici) qui vous ramèneront dès la première seconde de « Giving Head To The Dead » (difficile de trouver des paroles aussi débiles) dans l'univers décalé et cradingue d'un bon film d'horreur de série Z. Le clip orgasmique de « Death Breath » (en deux versions) confirmera d'ailleurs mes dires. Il ne sera pas trop difficile de reconnaître le talent inégalable à la batterie (aussi groovy et dynamique qu'un Fred Estby) mais aussi sur les soli et riffs de mister Entombed (appuyé avec brio par son collègue). Le rapprochement avec le groupe est une nouvelle fois inévitable et rappellera aussi bien les débuts death metal brut que ceux plus rock "n" roll ! La larme à l'œil vous pourrez alors découvrir deux gros hits de Death Breath, je pense à « His Protoplasmic Worship » (avec son lead discret mais fatal) et à la furieuse « Dead But Walking » (assurément le meilleur titre) au refrain monumental (arf ce riff ! J'en reviens toujours pas !) ! Le final instrumental grandiose de « Twisted In Distate » enfoncera le clou quant au talent de composition de la bande.

Les reprises restent elle aussi très intéressantes, piochant dans les racines des membres, tout cela à la sauce Death Breath bien évidemment : les punk « Maimed And Slaughtered » (Discharge) et « Lycanthropy » (G.B.H) mais aussi la cultissime (à la sauce punk/rock) « Sacrifice » (Bathory) ! Une excellent façon ma foi de renouer avec les classiques et d'améliorer sa culture musicale (pour les jeunots comme nous). Certains pour être cependant déçus de l'absence de guests de renom (ah ce Jörgen Sandström ! Quelle voix mes aïeux !) à l'instar de Stinking Up The Night mais Robert Pehrsson s'en sort admirablement bien, avec un chant old school encore meilleur !

Au final si comme moi vous avez adoré Stinking Up The Night, alors ce Let It Stink doit obligatoirement faire partie de votre discothèque : un complément au premier opus indispensable ! Un bon moyen de patienter avant une tournée européenne ou un prochain opus. « Dead But Walking ! »

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