chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Headhunter - A Bizarre Gardening Accident

Chronique

Headhunter A Bizarre Gardening Accident
Headhunter's « A Bizarre Gardening Accident ». Ca sonne un peu comme un Cadaveric Purulence's « Disney Fun Party », ou un Lorie's « Lust for Anal Blood », en plus subtile dans la confrontation des registres toutefois. Mais ce petit décalage – perceptible également dans l'artwork, aussi kitch qu'inattendu – traduit dès la case départ toute la différence qu'il peut y avoir entre le thrash du Accuser ou du Assassin de base et le Fun Teutonic Thrash Metal de Headhunter. Situé à la croisée des chemins de Tankard (pour le délire) et de Destruction (pour la rage et la vélocité) – ceux à qui cela ne parlerait pas peuvent imaginer un Anthrax d'outre-Rhin – Headhunter est un rayon de soleil puissant et chaleureusement revigorant envoyé par Schmier aux fans de Destruction rendus inconsolables par la débandade, au début des années 90s, de ce 4e pilier du German Thrash Metal.

Faisons bref mais efficace: « A Bizarre Gardening Accident » est de ces pépites oubliées qui devraient – si le monde était bien fait – ponctuer les discussions de tout amoureux du thrash vintage européen qui se respecte. Attention hein, quand j'utilise le terme « vintage », pas de frisson répulsif ami d'jeune: ce qualificatif n'est pas ici synonyme de « daté », ou de ear toy pour vieux thrasheur patché fétichiste. Non, cette galette a aussi bien vieilli que les meilleurs Sodom ou Destruction. Alternant avec un sens aigu de l'à propos et de l'efficacité les tueries speed, quelques grandioses et sombres morceaux et de bonnes vieilles déconnades, l'album propose une track list de rêve où rien n'est à jeter.
Mais rentrons donc un peu dans le vif du sujet …

C'est un gramophone rigolard qui introduit l'album (non $am, pas « un gros lard gérontophile qui introduit bobonne »), bouffonnerie sympathique qui ne laisse pas franchement entrevoir l'enchaînement de tueur qui s'apprête à nous coller au tapis. Paf, méchant direct en pleine poire avec le thrash fonceur, accrocheur et déjanté de « Signs Of Insanity ». Suit un gros bourre-pif avec le plus sombre, plus « épique » mais tout aussi puissant « Hit Machine ». Puis à peine croit-on pouvoir récupérer qu'on se prend un crochet vicelard dans la tempe avec l'encore plus sombre « Born In The Woods », morceau qui avance inexorablement vers la délivrance d'une rafale de soli et de leads qui font salement mouche (de 2:53 à 4:02, venez prendre votre leçon et votre panard !), prenant par surprise ceux qui auraient baissé leur garde, pensant avoir affaire à un morceau mid-slow inoffensif. Enfin, KO technique sur l'uppercut à l'estomac « Two Faced Promises » qui concentre toute sa force de frappe sur un riff nucléaire, intensivement mais intelligemment utilisé, qui renvoie la concurrence loin dans les cordes.

Mais les copains, n'oubliez pas que le boxeur est affublé – une fois n'est pas coutume – d'un gros nez rouge. Le 6e morceau est là pour nous le rappeler en proposant une version sérieusement revisitée à la sauce thrash de « Ramalama », vieux titre de doo-wop rigolard (que j'avoue avoir découvert il y a fort longtemps, lors d'un épisode de la série « Madame est servie » - Quoi ? J'ai le droit j'étais môme…). Suivent ensuite sept titres d'un niveau toujours égal, dont un superbe instrumental qui n'est clairement pas là pour faire retomber la pression (« Domo »), une « ballade » dont la qualité en fait tout sauf le parent pauvre ou la concession commerciale de l'album (« Pangs Of Remorse » ), une grosse triplette thrash jouissive dont « Deadly Instinct » - qui est tout simplement énorme -, le tout finissant sur un dernier délire de pochtron Motorheadien, « Sex & Drugs And Rock'n'Roll », courte reprise qui sied bien à l'esprit du groupe.

Si l'on dissèque un peu la bête, on voit que la réussite de cet accident de jardinage s'appuie sur de gros gros atouts, parmi lesquels le chant de Schmier n'est certainement pas le plus crucial (comme lorsqu'il officie au sein de Destruction, on accroche ou non à cet aboiement bien typique de son époque). Schmuddel, le gratteux, est monstrueux: cette pluie de soli mes enfants! A 3:16 sur « Signs Of Insanity », de 2:53 à 4:02 sur « Born In The Woods », à 2:35 sur « Character Assassination », à 2:59 sur « Rude Philosophy »: c'est à se rouler par terre! Lors de ses échappées, celui-ci est appuyé avec intelligence par une section rythmique imparable qui balise le terrain à chaque instant pour tour à tour créer de la tension, imprimer la dynamique globale et booster les sprints. Mention spéciale à la basse de Schmier qui joue un rôle important, collant la pression en début de « Signs Of Insanity » (0:30), s'offrant l'intro de « Boozer », et jouant carrément un rôle prépondérant dans « Rude Philosophy » (lead de basse en vue à 2:41 !).

Bref, que tous les amateurs de grosses sensations thrash à la Destruction / Tankard se ruent sur ce petit bijou qui est réédité ces jours-ci (et d'ailleurs ça me casse un peu les bonbons vu que, quelques mois trop tôt, j'ai racheté une vieille version de l'album): je vous parie 10 écoutes enchaînées du dernier Raphaël qu'il est tout bonnement impossible que ce skeud vous déplaise. Quant à moi il va falloir que je songe à caser les rééditions des deux autres albums du groupe (Je ne compte pas dans le lot « Parasite Of Society », qui doit sortir cette année) dans la liste de mes courses à venir…

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

4 COMMENTAIRE(S)

cglaume citer
cglaume
21/03/2008 23:17
Sorry, j'ai laissé le mauvais MP3 pendant une grosse heure ... Erreur réparée ... Enjoy the soli !!
Ander citer
Ander
21/03/2008 15:15
Niktareum a écrit : cglaume a écrit : Du matos pour les Thomas, voire les Nikta', Keyser et Von de l'assistance !! (j'ajouterai les MP3s quand j'aurai accès à myspace !)
Ben je l'avais en cassette cet album quand j'étais jeune (par contre je sais pas si je pourrais la retrouver Mort de Rire ) mais il m'a pas laissé un souvenir inoubliable vois-tu... il me semble que j'avais pas accroché plus que ça.
Allez je la rechercherai ma vieille k7 histoire de. De toute façon ce sera comme de l'écouter pour la 1ère fois vu que je ne me rappelle absolument d'aucune chanson. Mr Green

Mais quand même cette pochette est d'un laid!!! Mort de Rire


C'est clair. Mort de Rire
Niktareum citer
Niktareum
21/03/2008 14:36
cglaume a écrit : Du matos pour les Thomas, voire les Nikta', Keyser et Von de l'assistance !! (j'ajouterai les MP3s quand j'aurai accès à myspace !)
Ben je l'avais en cassette cet album quand j'étais jeune (par contre je sais pas si je pourrais la retrouver Mort de Rire ) mais il m'a pas laissé un souvenir inoubliable vois-tu... il me semble que j'avais pas accroché plus que ça.
Allez je la rechercherai ma vieille k7 histoire de. De toute façon ce sera comme de l'écouter pour la 1ère fois vu que je ne me rappelle absolument d'aucune chanson. Mr Green

Mais quand même cette pochette est d'un laid!!! Mort de Rire
cglaume citer
cglaume
21/03/2008 12:37
Du matos pour les Thomas, voire les Nikta', Keyser et Von de l'assistance !! (j'ajouterai les MP3s quand j'aurai accès à myspace !)

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Headhunter
Thrash metal
1992 - Major Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs :   -
Webzines : (1)  8.57/10

plus d'infos sur
Headhunter
Headhunter
Thrash metal - 1990 - Allemagne
  

tracklist
01.   Oh What a Pleasure
02.   Signs of Insanity
03.   Hit Machine
04.   Born in the Woods
05.   Two Faced Promises
06.   Ramalama
07.   Boozer
08.   Domo
09.   Pangs of Remorse
10.   Character Assassination
11.   Rude Philosophy
12.   Deadly Instinct
13.   Sex & Drugs and Rock'n'Roll

Durée : 46:00

line up
Essayez aussi
Exhorder
Exhorder
Slaughter In The Vatican

1990 - Roadrunner Records
  
Tankard
Tankard
R.I.B.

2014 - Nuclear Blast Records
  
Crisix
Crisix
Against The Odds

2018 - Listenable Records
  
Exumer
Exumer
Hostile Defiance

2019 - Metal Blade Records
  
Contorsion
Contorsion
The Children Of The Snake (EP)

2023 - Autoproduction
  

Impiety
Formidonis Nex Cultus
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique