chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
162 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Les news du ... » | - Отход на... »

Orchidectomy - A Prelate's Attrition

Chronique

Orchidectomy A Prelate's Attrition
Miracle! Voilà ce que représente la sortie de cet album. Enregistré il y a deux ans et demi, supposé voir la lumière du jour voilà plus d'un an, le tant attendu premier album des Canadiens d'Orchidectomy, A Prelate's Attrition, atterrit enfin dans les bacs virtuels. Un retard dû au label Unmatched Brutality, rebaptisé pour l'occasion Unreleased Brutality, en plein marasme mais qui tente de refaire un peu surface. Ironie du sort, Orchidectomy a splité bien avant de voir son full-length décorer les étagères des brutasses du monde entier. De miracle celà dit, A Prelate's Attrition n'en a que sa sortie parce qu'autrement, il s'avère d'une médiocrité affligeante.

La démo trois titres 2005 m'avait agréablement surpris et j'avais même placé Orchidectomy ("ablation d'un testicule") dans la catégorie très restreinte des groupes de slam death à suivre de près, malgré le jeune âge des musiciens. La pochette sombre, dérangeante et old-school type The Descent dans les bois n'entamait pas mon enthousiasme, bien au contraire. L'écoute de l'opus lui, l'a annihilé en quelques secondes.

Pourtant, Orchidectomy n'a pas changé de voie et continue à perpétrer le death metal ultra brutal, blasté et slammisant de sa démo. Deux titres issus de cette dernière, "Fourth Blessed Gorge" et "Celestial Excruciations", ont d'ailleurs été repêchés pour l'album. Alors je ne sais pas si c'est moi qui commence à me lasser de ce genre de groupes mais quoiqu'il en soit, A Prelate's Attrition me fait beaucoup moins d'effets. Il faut dire que la production approximative et fouillie rend la musique de la formation de Toronto très difficile à appréhender. Il est même presque impossible de comprendre ce qu'il se passe quand le combo blaste à tout va, c'est à dire 70% du temps. Ca renforce le côté chaotique de l'ensemble mais trop de chaos tue le chaos. Comment pourrait-on malgré tout décrire ce que nous proposent les Canadiens? Disons qu'on peut diviser la musique en deux catégories, blasts-beats et slams, et rapprocher Orchidectomy de Foetopsy, Brodequin ou Devourment.

Tout d'abord les parties blastées, extrêmement brutales. Un beau foutoir, pendant lequel discerner les riffs relève de la discipline olympique, notamment à cause d'une batterie au son certes naturel mais qui prend trop de place dans le mix. Le batteur joue très vite, un des points qui impressionnait le plus sur la démo, s'adonnant même à quelques gravity-blasts, mais n'est pas toujours carré, ce qui renforce d'autant plus l'impression de bordel fini. Les guitaristes eux aussi savent appuyer sur l'accélérateur mais on a le sentiment que le groupe se laisse un peu emporter et n'arrive pas à contrôler l'ensemble. En gros c'est brutal mais ça n'a pas beaucoup d'intérêt et c'est même chiant comme la mort.

Ensuite, les slam parts. Simples, lourdes, grasses et un peu groovy avec comme souvent quelques harmoniques sifflées à la clé, elles n'ont malheureusement rien d'original et ne font que répéter un schéma mille fois utilisé. L'effet tombe donc à plat même s'il faut reconnaître la qualité de certains passages, pachydermiques et jouissifs, bêtes et méchants ("Celestial Excruciations", "Deifying Anthropomorphic Ruin"). Et heureusement, si le mix laisse en retrait les guitares, la production leur a donné assez de carrure pour accentuer la lourdeur des slam parts.

Vous mélangez tout ça sur des morceaux de 2'40 en prenant bien soin de changer souvent de rythme, vous ajoutez quelques samples (pour une fois vraiment bien fichus et utiles cf. "Debridement" et "Seraphic Abhorrence") histoire d'alourdir et de putréfier l'atmosphère et vous posez dessus une voix inhalée ultra gutturale, genre gargouillis de bidet à l'agonie et vous obtenez A Prelate's Attrition. Le chant de Justin Boehm, désormais chez Animal Killing People, s'avère d'ailleurs l'un des défauts majeurs du disque. Putrides, inintelligibles et inhumains, avec sans doute pas mal d'effets, les vocaux collent à la musique mais me tapent sur le système. J'avoue faire une indigestion de ce genre de pratiques vocales. Les adeptes prendront eux sûrement leur pied en tout cas!

S'il n'y avait que la production bancale ou les vocaux ridicules...sachez que les riffs, qu'ils soient mid-tempi, lourds ou rapides sont particulièrement inintéressants, plats et génériques au possible. J'ai rarement entendu une telle pauvreté à ce niveau d'ailleurs. La durée minimale de 28 minutes, s'impose dès lors comme un soulagement. Et si la pochette se range parmi les plus réussies de l'année, le livret est lui réduit à sa plus simple expression.

Beaucoup de bruit et d'attente pour rien, voilà résumé en une phrase le sentiment de déception que nous laisse ce premier et dernier opus d'Orchidectomy. Dans le genre, Abominable Putridity et Cephalotripsy, même s'ils varient beaucoup moins le rythme, ne blastent que très rarement et se retrouvent donc eux aussi handicapés par une grande répétitivité, sont bien plus jouissifs, avec un sens du groove plus développé, une puissance autrement plus importante et un niveau de putridité bien supérieur. A réserver aux fans inconditionnels de brutalité débilisante, pour les autres ce sera "circulez, y'a rien à voir"!

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Orchidectomy
Brutal Slam Death
2008 - Unmatched Brutality
notes
Chroniqueur : 3.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (2)  6.75/10

plus d'infos sur
Orchidectomy
Orchidectomy
Brutal Slam Death - 2004 † 2007 - Canada
  

tracklist
01.   Debridement
02.   Writhing In Psychotic Hysteria
03.   Fourth Blessed Gorge
04.   Procreate To Eviscerate
05.   Excision Of Pestilent Lesions From A Ruptured Orifice
06.   Celestial Excruciations
07.   Deifying Anthropomorphic Ruin
08.   Seraphic Abhorrence
09.   A Prelate's Attrition

Durée : 27'42

line up
parution
31 Octobre 2008

Essayez plutôt
Katalepsy
Katalepsy
Terra Mortuus Est

2020 - Unique Leader Records
  
Coprocephalic
Coprocephalic
Gluttonous Chunks

2013 - Inherited Suffering Records
  
Torsofuck
Torsofuck
Postpartum Exstasy

2023 - Morbid Generation Records
  
Wormhole
Wormhole
The Weakest Among Us

2020 - Lacerated Enemy Records
  
Guttural Engorgement
Guttural Engorgement
The Slow Decay Of Infested Flesh

2007 - Inherited Suffering Records
  

Salem
Playing God And Other Short...
Lire la chronique
Verbal Razors
By Thunder and Lightning
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique