chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
117 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Annihilator - Carnival Diablos

Chronique

Annihilator Carnival Diablos
Du changement chez ANNIHILATOR! Fatigué d'essuyer des critiques à tout bout de champ pour avoir lamentablement sabordé un des plus gros espoirs heavy thrash de la décennie précédente, Jeff Waters décide de prendre du recul et abandonne les commandes à son fidèle second, Dave Scott Davis, lequel aura la (pas si) lourde tâche de faire oublier les années d'errance musicale post « Set The World On Fire ». Cantonné à la production mais toujours prompt aux changements arbitraires, mégalo-Jeff entrevoit un futur frontman en la personne de Ray Hartmann, bientôt quarante balais et le dos en compote, qu'il titularise sans crier gare derrière le micro. Et qui pour donner le tempo alors ? Le franc succès commercial de « Remains » ayant prouvé l'absurdité de faire appel à un véritable batteur, une bonne vieille BAR fera donc l'affaire, gérée par l'ex bassiste Russ Bergquist qui n'y entend absolument rien en programmation. Vous me direz, que vient donc faire Joe Comeau, ex-LIEGE LORD et surtout guitariste chez OVERKILL durant quatre albums (respectivement sur « The Killing Kind », « From The Underground And Below », « Necroshine » et « Coverkill ») dans tout ça ? Couper les tifs de Waters bien sûr, qui du coup ressemble beaucoup moins à une fusion du Christ et de ce demeuré de Stephen Baldwin.

Blague à part, ANNIHILATOR nous revient ici avec un line-up quasiment inchangé, seul Randy Rampage ayant fait les frais d'un remaniement ministériel pour une fois savamment orchestré : vu la piètre performance du vocaliste de « Alice In Hell » sur le pétard mouillé « Criteria For A Black Widow », on saluera bien volontiers l'arrivée de Joe Comeau au poste de chanteur, c'est toujours mieux que Frédéric Mitterand et puis au moins, il assurait les backing vocals chez la bande à D.D. Verni, c'est pas comme si on avait confié le poste à un sourd muet. Reste que si ce choix peut paraître curieux de prime abord, Comeau n'étant pas à l'époque identifié comme un chanteur à part entière, il s'avère franchement payant dans la mesure où la versatilité du nouvel arrivant s'accorde parfaitement avec les compositions à géométrie variable de maître Waters, toujours à cheval entre plusieurs chaises musicales, qu'elles soient thrash, rock ou heavy. Mais la meilleure nouvelle dans tout ça, au delà d'un semblant de stabilité retrouvée (rassurez vous, le line-up va imploser dès l'album suivant, « Waking The Fury »!), c'est que le combo canadien vient ENFIN de sortir un BON ALBUM. Pas un chef d'oeuvre, non, ni un incontournable du genre, juste un BON ALBUM ce qui, vu la somme des talents réunis sous la bannière ANNIHILATOR, devrait suffire à vous faire dresser l'oreille.

Premier constat, le son est vraiment monstrueux et rend enfin justice au savoir faire rythmique du quatuor Waters/Davis/Bergquist/hartmann qui, loin de tirer un trait sur la réorientation thrash de l'album précédent, affine juste ce qu'il faut des titres dans l'ensemble bien plus inspirés que ceux de « Criteria ». Les amateurs de thrash saignant à la sauce mélo trouveront de quoi se repaître dès les trois premiers morceaux, de la percutante opening track « Denied » (au riff coupe gorge irrésistible) à une « Battered » menée de main de maître, en passant par une accélération vengeresse dans la grande tradition du genre à 2:07 sur « The Perfect Virus », le tout avec cet art consommé du riff tranchant dont seul (ou presque) Jeff Waters a le secret. Dans un registre encore plus frontal, impossible de passer sous silence l'ultime offensive de fin d'album, une « Hunter Killer » à l'exécution toute sauf sommaire qui, passé deux minutes à faire monter la pression dans les rangs, s'avère être le titre le plus bourrin jamais composé par ANNIHILATOR. Riffs sombres et oppressants, cavalcades rythmiques et solis ahurrissants de virtuosité, break monumental décollant véritablement à 4:27 avant que le groupe ne lâche à nouveau les chevaux pour un final apocalyptique, tout y est, et jamais plus SLAYER ne recevra si bel hommage.

ANNIHILATOR n'ayant jamais donné dans le tout rapide, on trouvera également sur « Carnival Diablos » une bonne poignée de titres mid tempo plus ou moins radicaux, la palme de la lourdeur échoyant sans peine à l'excellente « Time Bomb », où Joe Comeau paye son tribut heavy à Rob Halford le temps d'un refrain sacrément haut perché. Les plus mélodiques « Epic Of War » et « The Rush », moins véhémentes qu'une « Insomniac » (sûrement la moins intéressante du lot avec l'instru) mettent en évidence les capacités vocales de Joe le temps de quelques screams bien sentis, quand Waters ne vient pas faire son Yngwie en caviardant le refrain d'une orgie de leads ô combien jouissive. A l'aise dans les parties claires (« Epic Of War » à 2:48) comme dans celles, plus agressives, où il donne la cadence sans faiblir, Comeau est assurément la bonne pioche d'un « Carnival Diablos » n'oubliant pas de passer par la case instrumentale (« Liquid Oval », un peu dans la veine de « Catch The Wind ») rock n' roll (« Shallow Grave », du AC/DC typique) ou mélancolique, les sublimes arpèges du title track ramenant à la surface les vestiges du lointain mais inoubliable « Never, Neverland ». Finalement, le seul tort de cet album - au delà de l'absence de surprises et de classiques indiscutables comme pouvaient l'être « W.T.Y.D. » ou « The Fun Palace » - est d'être sorti un peu trop tard, à l'heure où ANNIHILATOR était déjà mort et enterré aux yeux de tous. D'où, finalement, l'étiquette de seconds couteaux du thrash qui colle à la peau des canadiens, malgré tout leurs efforts pour stabiliser une formule metal aussi diablement séduisante que dramatiquement inconstante.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

citer
Globox666
01/07/2009 09:55
meilleur album que le pétard mouillé "Criteria For A Black Widow". Cet album a quelques morceaux sympathiques mais ça conforte Annihilator en 2nde division.

Je suis pas non plus fan des morceaux AC/DC qu'on retrouve sur quasi tous les albums depuis "King Of The Kill"

Je trouve qu'Annihilaltor sonne trop "plastique" depuis cette période. J'ai pas revendu mon cd mais je le ressors pas très souvent.
hurgh citer
hurgh
27/06/2009 12:32
note: 8.5/10
Un album que j'ai découvert sur le tard et qui m'a troué le cul ! Puissant, rapide, avec de très bons passages mélodique, ce skeud aurait du directement succéder aux deux premiers opus du groupe. Seuls les morceaus plus rock'n roll et ac/dciens me gavent, "Shallow Grave" en tête. Quand au morceau titre "Carnival Diablos", une perle de mélodies entêtentes et captivantes.
Album à découvrir absolument...
cglaume citer
cglaume
25/06/2009 12:43
note: 8/10
Un très bon album du Annihilator post-2000 !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Annihilator
Thrash metal
2001 - SPV
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (4)  8/10
Webzines : (12)  8.1/10

plus d'infos sur
Annihilator
Annihilator
Thrash metal - 1984 - Canada
  

écoutez
tracklist
01.  Denied
02.  The Perfect Virus
03.  Battered
04.  Carnival Diablos
05.  Shallow Grave
06.  Time Bomb
07.  The Rush
08.  Insomniac
09.  Liquid Oval
10.  Epic Of War
11.  Hunter Killer

Durée : 59:45

line up
voir aussi
Annihilator
Annihilator
Remains

1997 - Music For Nations
  
Annihilator
Annihilator
Criteria For A Black Widow

1999 - Roadrunner Records
  
Annihilator
Annihilator
Never, Neverland

1990 - Roadrunner Records
  
Annihilator
Annihilator
Waking The Fury

2002 - SPV
  
Annihilator
Annihilator
Metal

2007 - SPV
  

Essayez aussi
Testament
Testament
Return To The Apocalyptic City (EP)

1993 - Atlantic Records
  
Chemicide
Chemicide
Common Sense

2022 - RipRide Records
  
One Man Army and the Undead Quartet
One Man Army and the Undead Quartet
The Dark Epic

2011 - Massacre Records
  
Tankard
Tankard
The Meaning Of Life

1990 - Noise Records
  
Eradikated
Eradikated
Descendants

2023 - Indie Recordings
  

Essence
Prime
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique