chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
109 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Daturus » La Thrashoth... »

My Dying Bride - The Light At The End Of The World

Chronique

My Dying Bride The Light At The End Of The World
Faudrait que j'arrête de chroniquer du My Dying Bride en-veux-tu-en-voilà, je commence être à court de superlatifs pompeux. Non parce que, Like Gods Of The Sun est mon préféré, c'est entendu, mais The Light At The End Of The World le talonne de très près à en toucher son trou du cul funéraire avec des airs de outsider visant la première place dans mes oreilles. Pourquoi ? Il est un retournement de veste honteux après un 34,788 %... Complete aux intentions louables d'évolution ! Le contexte cher lecteur…

Ce disque est sorti en 1999. Voilà, ça explique tout. Ça explique l'odeur d'Apocalypse qui le traverse, la production messianique, parfumée, vaporeuse (ah, pas si à court que ça finalement !), tantôt brute comme le musc et fanée comme la vanille. Ça explique « She Is The Dark », noir, noir, noir, africain même tant il est une terre étrangère hostile avec ses larsens de sable dur et un Aaron invoquant la moisson par ondulation, le grave de la sécheresse, la nervosité du vent avant la pluie. Ça explique ces visions faites de voyage à dos de corbeau, pointant de son aile maudite les prémices de la destruction : ici, un fakir s'enfonce une planche à clou dans le crâne à l'écoute des mélodies orientales de « Edenbeast » et son chant de muezzin éploré, la sensation du fer se mêlant aux synapses. Là, un homme contemple le dernier souffle de sa bien-aimée et questionne les nuages - doit-il la venger ? -, doute, abandonne ses croyances et prend plaisir dans le meurtre accompli (« The Night He Died »). Ailleurs, un couple de personnes âgées se tient les mains et se regarde avec nostalgie, il s'est habillé pour le grand jour, se dit heureux de l'affronter ensemble avant que l'angoisse surgisse et le divise, la mort étant affaire d'intimité (« The Light At The End Of The World »). Partout, les eaux grondent, prêtes à engloutir ce qu'il reste d'innocent en une attaque surprenante, aussi définitive qu'un éclair (« The Fever Sea »), les tourbes s'élèvent et asphyxient les gorges de leur larmes boueuses mais avec légèreté, la fin du monde dans un soupir que tu vois d'en haut, accablé (« Into The Lake Of Ghosts »). Et c'est alors que vient ton tour. Le temps de te rendre compte que l'oiseau chevauché est armé d'une lance, trop tard, il te transperce par deux fois avant de marteler ton corps de ses griffes pour finalement jeter ta carcasse agonisante (« Isis Script »). La suite est un vol plané chavirant où la blessure côtoie la paix, des cordes angéliques guidant une chute fluide comme un fleuve, puis comme un torrent, une grâce progressive emportant ton corps jusqu'à ce qu'il ne reste rien, rien, rien, à part un écho hébété, complainte des jours vivants (« Christliar », « Sear Me III »).

Tu espérais peut-être à un étalage de « des fois c'est plus violent mais souvent lent et Aaron il gueule de nouveau, c'est bien, le violon a disparu mais on ne le regrette pas » (ou bien tu t'attendais à rien, après tout, tu auras bientôt oublié cette chronique !). Seulement, c'est bien l'imagination qui est sollicitée sur The Light At The End Of World. L'impression d'absence de prise de risque, d'austérité, est trompeuse. My Dying Bride a utilisé son savoir-faire pour figurer l'ambiance d'une époque arrivant à son terme, où un groupe composant sur des thèmes tels que le paradis perdu, la prophétie ou le Christ trouve dans ce sentiment d'être au bout du chemin un moyen de transcender ces clichés pour créer une vérité artistique, une légende terrifiante car crédible et cela sans que les années n'éteignent son effet. Il n'est pas le seul. A cette période est sorti Times Of Grace de Neurosis. Hé, j'en viendrais presque à excuser les millénaristes…

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
My Dying Bride
Death / Doom
1999 - Peaceville Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (16)  8.34/10
Webzines : (13)  8.92/10

plus d'infos sur
My Dying Bride
My Dying Bride
Death / Doom - 1990 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.   She Is The Dark  (08:26)
02.   Edenbeast  (11:23)
03.   The Night He Died  (06:25)
04.   The Light At The End Of The World  (10:36)
05.   The Fever Sea  (04:05)
06.   Into The Lake Of Ghosts  (07:08)
07.   The Isis Script  (07:08)
08.   Christliar  (10:31)
09.   Sear Me III  (05:26)

Durée : 71:09

line up
parution
25 Octobre 1999

voir aussi
My Dying Bride
My Dying Bride
Symphonaire Infernus Et Spera Empyrium (EP)

1991 - Peaceville Records
  
My Dying Bride
My Dying Bride
An Ode To Woe (Live)

2008 - Peaceville Records
  
My Dying Bride
My Dying Bride
Turn Loose The Swans

1993 - Peaceville Records
  
My Dying Bride
My Dying Bride
Like Gods Of The Sun

1996 - Peaceville Records
  
My Dying Bride
My Dying Bride
The Angel And The Dark River

1995 - Peaceville Records
  

Essayez aussi
Imindain
Imindain
The Enemy of Fetters and the Dweller in the Woods (EP)

2007 - Indépendant
  
The Fall of Every Season
The Fall of Every Season
From Below

2007 - Aftermath Music
  
Acid Witch
Acid Witch
Evil Sound Screamers

2017 - Hells Headbangers Records
  
Mar de Grises
Mar de Grises
The Tatterdemalion Express

2004 - Firebox Records
  
Daylight Dies
Daylight Dies
A Frail Becoming

2012 - Candlelight Records
  

Fugitive
Blast Furnace b/w Standoff ...
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report