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Woods Of Desolation - Toward The Depths

Chronique

Woods Of Desolation Toward The Depths
Souvent méconnue et semblant incongrue, la scène black metal australienne, celle dénuée de death ou thrash guerrier et d’avantage influencée par le grand froid du Vieux Continent, est active depuis les années 90 et regorge de groupes de qualité. Plus spécifiquement dans ce style, le black metal à tendance dépressive. Parmi les plus réputés, Abyssic Hate, Austere, Drowning The Light ou encore Woods Of Desolation. Formé en 2005 par un dénommé D. (tête pensante du groupe) et Phil Knight, Woods Of Desolation (WOD) sortira plusieurs démos et splits avant de signer chez les Brésiliens de Hammer of Damnation afin d’exposer son premier album Toward The Depths en 2008. Ce dernier sera réédité par Northern Silence Productions quatre ans plus tard (artwork différent).

Déroutant. Ceux (comme moi) ayant découvert le groupe australien par le deuxième album Torn Beyond Reason (un black metal dépressif « facile d’accès » à l’instar de Totalselfhatred), auront bien dû mal à reconnaître le black metal de WOD ici. Une musique atmosphérique mélancolique au summum de l’obscur, à l’image de sa production ô combien « raw » (ou l’extrême opposé de l’album suivant). Le résultat laisse transparaître un chant, ou plutôt des lamentations incompréhensibles (point d’aspect « aliéné » habituel à cette scène) effacées en second plan (mixage ciblé, à son paroxysme sur l’EP quasi-inaudible Sorh), comme un simple ornement dans le but de mettre en avant ces guitares plombantes. Pour celles-ci, un son cru au possible, un enregistrement réalisé sur un ampli bas de gamme et/ou en fin de vie à la distorsion et reverb’ poussives. Oui, mais dans une certaine limite, les subtilités de jeu disséminées sont distinguables. Une enveloppe étrange à la première écoute… Pourtant cet épais brouillard sonore commencera à se dissiper, il dévoilera peu à peu l’essence mélodique poignante de WOD. Les bases sont déjà posées.

La marque de fabrique des riffs de D. est en effet reconnaissable dès le titre d’ouverture. Un riff mélodique à la fois lumineux et triste, paraissant lancinant (répété tout le long du morceau) et malgré tout des plus hypnotiques, servant de socle pour des morceaux durant près de 10 minutes. D. possède incontestablement ce don (ceux composant comprendront la difficulté soulevée) pour vous sortir un riff simple et totalement enivrant (le titre éponyme, la Katatoniesque « A Time of Eternal Darkness » ou « Woods Of Desolation » sont magnifiques), chaque morceau y ayant droit (et a fortiori chacune de ses œuvres). Dommage que le mixage ne les mette pas d’avantage en valeur. Dépouillés de quelconque effet, les passages acoustiques/clairs démontrent clairement une beauté presque divinatoire mais déversés dans une certaine retenue. Comme si D., indécis, hésitait à complètement s’ouvrir (chose qui évoluera sur les futures sorties), les émotions semblent en partie refoulées. L’atmosphère est quant à elle indescriptible. Bis repetita pour chaque sortie du genre en Australie, difficile d’imaginer le froid et l’isolement des paysages d’Europe du Nord en Nouvelle-Galles du Sud, une ambiance glaciale et dérangeante unique à ce jour pour WOD et qui manquera à un trop synthétique Torn Beyond Reason. Evidemment les défauts de jeunesse ne sont pas évités. On relèvera des transitions abruptes ainsi que des longueurs notoires (« They Will Never Leave Their Tormentor ») mais balayés par les frissons et ce potentiel immense dégagés.

Les prémices de Woods Of Desolation apparaissent plus confidentielles car nettement moins accessibles que la suite de sa discographie, le fossé entre Toward The Depths et Torn Beyond Reason demeure conséquent. Une musique « raw » atmosphérique, misanthropique, sobre et touchante qui pose le socle musical prometteur du groupe. Les aspects quelque peu inégaux et trop monolithiques empêcheront ce premier opus de réellement marquer l’auditeur, particulièrement lorsque l’on connaît la suite des travaux de D.. Il reste cependant un album adéquat pour transposer la solitude et la tristesse de ces longs jours d’hiver.

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Woods Of Desolation
Black Metal dépressif atmosphérique
2008 - Hammer Of Damnation
2012 - Northern Silence Productions
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (2)  5.5/10
Webzines : (6)  8.11/10

plus d'infos sur
Woods Of Desolation
Woods Of Desolation
Black Metal - 2005 - Australie
  

tracklist
01.   Toward the Depths
02.   They Will Never Leave Their Tormentor
03.   When the Frost Comes Falling Down...
04.   Solitude (Part II)
05.   A Time of Eternal Darkness
06.   Woods of Desolation
07.   Outro

Durée : 46:43

line up
parution
19 Janvier 2012

voir aussi
Woods Of Desolation
Woods Of Desolation
Torn Beyond Reason

2011 - Northern Silence Productions
  
Woods Of Desolation
Woods Of Desolation
Sorh (EP)

2009 - Eisenwald Tonschmiede
  
Woods Of Desolation
Woods Of Desolation
As The Stars

2014 - Northern Silence Productions
  
Woods Of Desolation
Woods Of Desolation
The Falling Tide

2022 - Season Of Mist
  

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