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Septycal Gorge - Scourge Of The Formless Breed

Chronique

Septycal Gorge Scourge Of The Formless Breed
J’aurais bien pu commencer cette chronique par la fameuse accroche « s’il y avait un album que j’attendais particulièrement cette année, c’était bien celui-là ! », mais je la garde pour le nouvel OverKill. Cependant j’avoue bien volontiers que le nouvel opus de mes chouchous italiens figurait parmi mes grandes attentes cette année et ce d’autant plus qu’il se sera un peu fait attendre le bougre ! Cinq ans se sont en effet écoulés depuis « Erase The Insignificant », marqués notamment par le départ de Claudio De Rosa aka Clod The Ripper parti tatouer le monde entier (et qui a récemment reformé son ancien combo Modus Delicti) ainsi que par diverses autres projets (Davide ‘’BrutalDave’’ Billia martelant les fûts chez Antropofagus notamment (ayant également monté Xenomorphic Contamination en compagnie de son pote Max ex-Vomit The Soul) et Marco Losano s’occupant avec son projet crossover thrash Endovein et s’amusant à grinder avec Ape Unit. Ajoutez à cela les sempiternels problèmes de label et vous obtenez un album qui aurait bien pu ne jamais voir le jour. Heureusement que ce ne fut pas le cas car Septycal Gorge vient de nous pondre, de façon totalement indépendante, son meilleur album à ce jour.

Enregistré, mixé et masterisé dans le studio personnel de Davide Billia, ce troisième opus et sa belle pochette signée Yigit Köroglu reprendra globalement les choses là où « Erase The Insignificant » les avait laissé tout en les élevant au niveau supérieur. Un terme résume pour moi la marche qui sépare les deux derniers efforts des Italiens : maîtrise. Tout sur « Scourge Of The Formless Breed » (ou quasiment) se révélera plus habile, plus mature, mieux travaillé à la lumière des dix années d’expérience que le groupe affiche désormais. Si l’album sorti en 2009 avait la prétention d’envoyer la sauce quitte à en mettre un peu partout, ce nouveau bébé se voudra quant à lui extrêmement calibré et homogène, mené de main de maître trente-deux minutes durant, s’articulant autour de trois parties contenant chacune trois titres. Le triptyque ainsi proposé ayant pour thème la cosmogonie (pour plus de précisions allez donc voir l’excellente « Exo-conférence » du génial Alexandre Astier) présente une réelle atmosphère (à l’instar de « Growing Seeds Of Decay »), chose qui faisait peut-être un peu défaut sur son prédécesseur, aidé en cela par un système d’intro/outro assez discrètes mais pertinentes scindant clairement les différentes composantes de l’œuvre. S’il se situe dans la continuité de son ainé, « Scourge Of The Formless Breed » s’en démarque néanmoins par plusieurs aspect dont le premier serait une approche rythmique sensiblement moins jusqu’au boutiste. « Erase The Insignificant » s’ouvrait sur un gravity blast, n’en cherchez pas ici vous n’en trouveriez aucun (bon ok il y en a un micro à 1’48 sur « Anabasis/Paralysis »), BrutalDave se ‘’contentant’’ de blaster de façon classique. N’oublions pas toutefois qui est le bonhomme (désormais nouveau marteleur chez Beheaded), Antropofagus et Putridity n’étant pas réputé pour leur propension à la demie-mesure, le gus fait étalage ici de son jeu puissant bien qu’un poil plus en retenue qu’à son habitude (ce qui colle parfaitement à l’album dans sa globalité) servi (on ne l’est jamais mieux que par soi-même évidemment) par un son bien plus clair et imposant que sur « Erase The Insignificant ». Jouant bien plus la carte de la variation intéressante des rythmiques mais d’une façon assez raisonnable (des blasts, des breaks, quelques mid-tempos, que demander de plus ?) Septycal Gorge se démarque clairement ici des nombreux clones d’Origin dont les rangs sont déjà bien assez fourni, s’en distinguant intelligemment en produisant un brutal death que l’on pourrait presque finalement qualifier de ‘’posé’’, aussi antinomique que cela puisse paraître. A l’instar des gravity blasts relégués au placard, ne cherchez ici aucun sweep vous tourneriez en rond longtemps. Par cette démarche bien plus personnelle, Mariano et ses sbires tirent clairement leur épingle du jeu. Ce dernier a d’ailleurs tenu à rendre son propos moins générique, délaissant le pur gargouillis (qu’à titre personnel j’appréciais particulièrement ; quel pied ces vocaux sur « Growing Seeds Of Decay » !) pour un growl un poil plus intelligible (attention, tout est relatif comme dirait notre ami à moustache) mais tout aussi efficace et restant sacrément putride.

Mais un album de death metal aura beau utiliser tous les artifices possibles il ne sera évidemment rien sans un bon riffing. Là encore mes petits transalpins protégés l’ont bien compris. Et loin de nous proposer une resucée de riffs déjà entendus bourrés d’harmoniques ou de sweeps tellement surfaits de nos jours, la paire Losano/Riccobene joue ici encore la carte de l’efficacité, je pourrais presque dire de la simplicité, en poussant le bouchon un peu loin. Jamais démonstratif, jamais imbitable, toujours inspiré, fluide et totalement assimilable même après seulement quelques écoutes, le riffing de « Scourge Of The Formless Breed » en est réellement la valeur ajoutée qui vous fera ressortir l’album pendant de nombreuses années j’en prends aujourd’hui le pari (personnellement il tourne au moins deux fois par jour depuis environ un mois sans aucune trace de lassitude bien au contraire). Du tremolo, du legato et du power chord associés à des mélodies imparables voilà le (simple) secret. Et croyez-moi certains passages vous resteront gravés en tête un bon moment, et ce dès les toutes premières écoutes (rah putain le début de « Living Torment Of The Spleeping God », raaaaahh bordel la fin orgasmique de « Slaughter Conceived » !!). On est bien souvent plus près d’un Deeds Of Flesh sur ce travail fourni en termes d’ambiance et de mélodies que de la bande à Paul Ryan (le début de « Deeds Of Eternity »).

Pas besoin de tortiller du cul pour chier droit, « Scourge Of The Formless Breed » est juste un putain d’album de brutal death, venant rajouter une pierre importante à une discographie pour le moment en tout point remarquable. Car si l’évolution est perceptible, Septycal Gorge demeure parfaitement reconnaissable, n’ayant fait qu’affiner son style pour le rendre encore plus marquant, efficace tout en prenant le soin d’éviter écueils et poncifs qui auraient pu faire des Turinois un énième combo dans la masse grouillante des formations extrêmes actuelles. Il n’en sera rien. « Scourge Of The Formless Breed », malgré quelques minimes scories (une basse - tenue ici par Jacopo Rossi - qui aurait peut-être mérité un peu plus d’égards et d’audace, des soli que l’on aurait préféré plus nombreux), trônera inévitablement sur le podium de fin d’année d’ici peu et ce sera amplement mérité.

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Septycal Gorge
Brutal Death
2014 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (5)  7.7/10
Webzines : (13)  7.29/10

plus d'infos sur
Septycal Gorge
Septycal Gorge
Brutal Death - 2004 † 2015 - Italie
  

tracklist
Chapter I ; protogenesis
01.   Living Torment of the Sleeping God
02.   Urizen - The Burning Sun
03.   Slaughter Conceived
Chapter II : rebellion
04.   No Spawn No Reign (Sons of Enoch Pt.1)
05.   Breed of the Rejected (Sons of Enoch Pt.2)
06.   Anabasis/Paralysis
Chapter III : obliteration
07.   Deeds of Eternity
08.   Coil of Nothingness
09.   Awakening of the Seven Serpents

Durée : 32'20

line up
parution
5 Septembre 2014

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