chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
92 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Obscure Infinity - Perpetual Descending Into Nothingness

Chronique

Obscure Infinity Perpetual Descending Into Nothingness
Obscure Infinity fait partie de ces groupes pour lesquels j'ai une affection particulière. Pas qu'ils révolutionnent quoi que ce soit ou qu'ils aient un impact incroyable sur la scène mais leur talent méconnu et pourtant bien plus important que nombre de formations plus populaires, doublé à une découverte fortuite et donc bien plus mémorable, me rend ces Allemands fort sympathiques. Leur premier album Dawn Of Winter avait squatté la plus haute marche sur mon podium death metal 2010. Le suivant, Putrefying Illusions, sorti en 2012, m'avait un peu déçu mais restait de très bon niveau. Autant dire que cette nouvelle offrande portant le titre prometteur de Perpetual Descending Into Nothingness et débarqué mi-janvier cette fois sur F.D.A Rekotz après deux opus chez Obscure Domain Productions, revêtait une importance particulière. Le troisième album marque en plus souvent une étape importante dans la carrière d'un groupe. Obscure Infinity allait-il me décevoir ou me faire retrouver les sensations de ses excellents débuts sur Dawn Of Winter? La belle pochette de Juanjo Castellano rappelant son œuvre pour le très bon Violence Reigns Supreme de Winter Of Sin ainsi que l'ajout depuis 2012 d'un deuxième guitariste pour épauler Stefan, transformant ainsi le combo en quintette plus complet (arrivée également à la même période d'un nouveau batteur celui, de Chaos Invocation), faisaient déjà pencher la balance du bon côté. Ne restait plus qu'à confirmer ces espoirs en écoutant l'opus.

Et il n'a suffi que de la magnifique introduction "Entering The Hall Of Eternity" auréolée de belles leads froides et mélodiques à vous coller des frissons, enchaînée par le premier vrai morceau "Sorcery Of The Black Souls", meilleur titre de la galette qui résume en cinq minutes toutes les qualités d'Obscure Infinity, pour me convaincre que ce Perpetual Descending Into Nothingness allait faire aussi bien si ce n'est mieux que Dawn Of Winter. Le reste du disque ne m'a pas fait changer d'avis. Je retrouve ici le groupe qui m'avait ébloui sur son premier méfait, en particulier au niveau de la profondeur de composition et du feeling mélodique, à son apogée sur ce nouvel album. À la différence que les Teutons ont tout de même quelque peu évolué. Si Obscure Infinity est connu pour apprécié le riffing glacé de Suède, il n'a jamais autant sonné blackened death mélodique que sur Perpetual Descending Into Nothingness, avec une influence Dissection plus prononcée, même si on reste loin d'un clone à la Thulcandra, le groupe gardant la patte qui est la sienne depuis ses débuts sans renier son appartenance au death metal. Les Allemands ont simplement mis l'accent sur les mélodies, faisant de ce troisième full-length le plus mélodique de sa discographie.

Alors oui, du coup, la musique se révèle plus léchée, emballée dans une production claire, propre et puissante pour coller au style, la meilleure qu'ait connue le groupe. Pour autant, n'allez pas croire qu'Obscure Infinity fait désormais dans le melodeath de minots. Le combo a gardé ses grosses couilles germaniques tout en acquérant une certaine classe. On retrouve donc toutes les bonnes choses que l'on aime dans le metal extrême. Des blast-beats, du tchouka-tchouka, du two-beat, du mid-tempo, des vocaux arrachés, des riffs acérés tantôt thrashy pour l'efficacité, tantôt blackened pour la froideur tantôt purement death pour la brutalité. Assurément, la formation se montre toujours efficace et extrême. Ce qui ne l'empêche pas de varier et d'allonger ses compositions pour les rendre plus profondes et intéressantes. On remarquera ainsi le travail remarquable sur les ambiances sombres et froides qui font forcément penser au Grand Nord, que ce soit par les riffs eux-mêmes, les mélodies ou les quelques samples atmosphériques, arpèges et passages acoustiques. J'apprécie également certaines touches d'originalité comme sur l'épique "A Forlorn Wanderer" qui offre à mi-parcours sur fond d'arpèges un chant clair viril le torse bombé avant qu'un riff black metal mid-tempo à la légère mélodie entêtante ne vienne sublimer le tout avec des spoken words prenants. Grandiose! Sans oublier le solo sublime qui suit, enchaîné par un tremolo jouissif porté par de blast-beats féroces.

J'ai dit solo? Le feeling mélodique s'avère justement une des qualités principales du combo de Westerwald. Outre tout un tas de tremolos typiques inspirés, les solos et autres leads distillés par Obscure Infinity se révèlent de toute beauté. Toucher, technique, feeling, placement, les Allemands maîtrisent la pratique à merveille. On nous propose même quelques sweeps superbes comme sur "The Uttermost Descend" ou "From Odium And Disease". Ça plus "Sorcery Of The Black Souls", "A Forlon Wanderer", "Into The Undertow", "Descending Into Nothingness", "Beyond Spheres And Time" et chaque titre ou presque a le droit à son solo splendide à vous dresser les poils. Obscure Infinity va même plus loin sur la fin de "Beyond Spheres And Time", morceau de choix de près de huit minutes qui clôture l'opus, avec un solo langoureux typé hard rock bluesy, accompagné de spoken words passionnés. La grande classe!

Comme tout l'album de toute façon. Car hormis une légère baisse d'intérêt entre les pistes six et huit, Perpetual Descending Into Nothingness nous présente un groupe en pleine forme, sûr de son talent et de son potentiel, nous livrant un album brillant de death metal penchant plus que jamais vers le blackened death mélodique scandinave. Ça fait cliché mais voilà bien l'album de la maturité pour Obscure Infinity. Après un Putrefying Illusions de qualité mais trop commun par rapport aux capacités de la formation introduites sur Dawn Of Winter, cela me fait super plaisir de retrouver le combo en pleine possession de ses moyens. Une belle déclaration d'amour au metal extrême suédois du début et milieu des années 1990 (Dissection, Necrophobic, Carnage, Unanimated, Desultory, Dismember, etc.) remplie de riffing éclatant, de mélodies somptueuses, d'atmosphères sombres et froides, sans oublier bien sûr du bon gros blast. Bah ouais quand même!

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Obscure Infinity
Death Metal
2015 - F.D.A. Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (4)  7.5/10
Webzines : (10)  7.45/10

plus d'infos sur
Obscure Infinity
Obscure Infinity
Death Metal - 2007 - Allemagne
  

vidéos
Beyond Spheres And Time
Beyond Spheres And Time
Obscure Infinity

Extrait de "Perpetual Descending Into Nothingness"
  

tracklist
01.   Entering The Hall of Eternity (Intro)
02.   Sorcery Of The Black Souls
03.   Expiration Of The Lost
04.   The Uttermost Descend
05.   A Forlorn Wanderer
06.   Into The Undertow
07.   Descending Into Nothingness
08.   From Odium And Disease
09.   Beyond Spheres And Time

Durée : 41'57

line up
parution
16 Janvier 2015

voir aussi
Obscure Infinity
Obscure Infinity
Putrefying Illusions

2012 - Obscure Domain Productions
  
Obscure Infinity
Obscure Infinity
Dawn Of Winter

2010 - Obscure Domain Productions
  

Essayez aussi
Uncanny
Uncanny
The Path Of Flesh (EP)

2012 - Dark Descent Records
  
Soul Incursion
Soul Incursion
Eternal Darkness (EP)

2023 - Autoproduction
  
Sulphur Aeon
Sulphur Aeon
Gateway To The Antisphere

2015 - Ván Records / Imperium Productions
  
Xorsist
Xorsist
At The Somber Steps To Serenity

2023 - Prosthetic Records
  
Kommand
Kommand
Terrorscape

2020 - Maggot Stomp Records
  

Leeway
Desperate Measures
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report