chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
159 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Nick Collings » Kataklysm - ... »

Nucleus - Sentient

Chronique

Nucleus Sentient
Vous aussi vous vous êtes fait attraper par cet artwork coloré dont le coup de crayon n’est pas sans rappeler celui d’un célèbre illustrateur anglais ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas les seuls puisque moi-même c’est ce qui m’a poussé à jeter une oreille à ce premier album des Américains de Nucleus. Il faut dire qu’entre cet artwork signé effectivement par Dan Seagrave et ce logo librement inspiré par celui de Voivod, il y avait là matière à aiguiser ma curiosité. Une curiosité accentuée par le fait que Sentient soit sorti sur le label Unspeakable Axe dont l’activité est, rappelons-le, étroitement liée à celle du label Dark Descent.
Formé à Chicago en 2012, Nucleus va suivre un parcours tout ce qu’il y a de plus classique avec tout d’abord la sortie d’un single et d’une démo auxquels viendront se succéder deux EPs. Ce n’est que cette année que les Américains se décident à passer à la vitesse supérieure avec la sortie d’un premier album qui devrait séduire les amateurs de Death Metal à l’ancienne dans sa version plus technique, celle issue de la première moitié des années 90 (Gorguts, Immolation, Morbid Angel, Nocturnus...).

Malgré ces références alléchantes, Sentient se montre dans l’ensemble beaucoup plus facile d’accès grâce à un schéma de composition en grande partie simplifié. Bien que tout à fait évident, l’aspect technique n’est pas ce qui prédomine dans le Death Metal de Nucleus. Le groupe de Chicago s’attache à rendre son Death Metal le plus immédiat possible. Cela passe en premier lieu par une durée mesurée puisque ce premier album ne dépasse même pas les quarante minutes. Pas de quoi décourager les moins téméraires d’entre vous. Ensuite parce que derrière cette technique en filigrane se cache une approche beaucoup plus frontale rappelant ces fameuses sonorités Thrash aux origines même du Death Metal. Ainsi, sans atteindre un niveau de vélocité complètement fou, les compositions de Nucleus font preuve dans l’ensemble d’une certaine cadence qui rend l’écoute de Sentient tout de suite très agréable. Une dynamique qui caractérise essentiellement les deux premiers tiers de l’album mais qui tend à s’estomper sur les trois derniers titres davantage axés sur du mid-tempo lourdingue et rampant à la Incantation.

Au-delà du rythme, c’est évidemment la qualité des riffs qui fait la force et l’intérêt de Sentient. Dave Muntean et Dan Ozcanli, s’ils n’ont rien inventé, font sur ce premier album un excellent travail. Entre Immolation (souvent) et Demilich (parfois), on retrouve dans le riffing des Américains une part de ce caractère insaisissable et tout à fait inattendu. Entre boucles infernales (les premières secondes de "Dosadi" ou de "Cube") et passages plus ou moins tordus ("Cantos" à 0:11 puis à 0:48, "Swarm" à 1:10, "Insurgent" à 1:33), l’esprit de Vigna et de Boman plane sur les compositions de Nucleus. Toutefois, même s’il conserve un certain groove parfois irrésistible (ce passage particulièrement bien ficelé sur "Cube" à 1:15), le résultat se veut tout de même moins alambiqué donc forcément plus immédiat. On peut également souligner la très grande qualité des soli qui portent en eux cette atmosphère sombre et evil des années 90 ("Dosadi" à 1:15, "Cube" à 1:44, "Ancient" à 3:45, "Extirpate" à 1:39 et 2:41). Courts, efficaces, et toujours à propos, ils contribuent à cette ambiance lourde et infernale dans laquelle nous plonge Nucleus depuis l’excellente introduction qu’est "Sentience".
La production n’y est d’ailleurs pas tout à fait étrangère puisqu’entre cette batterie synthétique et cette basse mécanique, le lien avec les thèmes de science-fiction abordé par Nucleus est très vite fait. Bien qu’en retrait face aux autres instruments, la basse de Ryan Reynolds est extrêmement présente et d’une manière fort plaisante. Pour peu que vous y prêtiez attention, vous ressentirez alors toute la force et la puissance de ces épaisses cordes métalliques en vibration. De quoi vous retournez l’estomac. Plus surprenant, cette batterie synthétique qui, à défaut d’amplitude et de résonance, offre à l’image de cette basse, un son particulièrement mécanique et presque déshumanisé. L’auditeur se retrouve alors embarqué sur une chaine d’assemblage abominable faite d’écrous, de boulons, de barres de métal, de circuits imprimés et autres pièces cybernétiques - l’homme devenu machine à moins que ce ne soit l’inverse...

Une fois de plus, Unspeakable Axe semble avoir eu le nez creux avec Nucleus qui, de nulle part ou presque, nous pond aujourd’hui un premier album particulièrement bien exécuté et surtout plein de promesses pour la suite. A mi-chemin entre Death Metal old school 90’s et Death technique, les Américains livrent ici une copie sans rature, lisible dès la première lecture et contre toute attente bien plus addictive qu’il n’y paraît de prime abord. Nucleus manque peut-être d’un soupçon de personnalité dans sa musique mais compense ce léger défaut par une exécution impeccable, un sens de l’efficacité tout à fait indiscutable et des choix de production audacieux qui font toute la différence. Bien joué messieurs.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Nucleus
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (4)  7.25/10
Webzines : (11)  7.16/10

plus d'infos sur
Nucleus
Nucleus
Death Metal - 2012 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Sentience  (01:34)
02.   Dosadi  (03:15)
03.   Cantos  (04:46)
04.   Swarm  (04:52)
05.   Cube  (03:25)
06.   Insurgent  (03:40)
07.   Ancient  (05:34)
08.   Extirpate  (03:38)
09.   Starflyer  (07:11)

Durée : 37:55

line up
parution
15 Avril 2016

voir aussi
Nucleus
Nucleus
Entity

2019 - Unspeakable Axe Records / Me Saco Un Ojo Records
  

Essayez aussi
Toughness
Toughness
The Prophetic Dawn

2022 - Godz Ov War Productions
  
Hate Eternal
Hate Eternal
I, Monarch

2005 - Earache Records
  
Memoriam
Memoriam
For The Fallen

2017 - Nuclear Blast Records
  
Death
Death
Spiritual Healing

1990 - Combat Records
  
Massacra
Massacra
Enjoy The Violence

1991 - Shark Records
  

Horrorscope
The Crushing Design
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report