chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
87 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Michaël Gaut... » Dagoth »

Anaal Nathrakh - The Whole Of The Law

Chronique

Anaal Nathrakh The Whole Of The Law
Horloge britannique à la régularité suisse annonçant le Jugement Dernier depuis sa formation en 1999, le duo misanthrope Anaal Nathrakh continue de dégobiller son Necro Black Metal, délicieux mélange corrosif de brutal black et de grind mais à la fibre mélodique toujours plus imposante. Ainsi place en toute logique (deux ans jour pour jour après Desideratum) à leur neuvième (!) album (tous évidemment chroniqués sur votre webzine préféré) The Whole Of The Law, deuxième opus sous l’étendard Metal Blade. Comme un air de « déjà vu » pour l’artwork ? La peinture de William-Adolphe Bouguereau (« Dante et Virgile », visible au musée d’Orsay) aura été effectivement déjà utilisée dans la sphère metal, Gorgoroth étant le plus connu (Ad Majorem Sathanas Gloriam). Présage d’un ensemble à l’arrière-goût de « réchauffé » ?

Après Domine Non Es Dignus (et plus précisément Eschaton, achèvement de leur style actuel à mon sens), Anaal Nathrakh usera sa recette black/grind imparable jusqu’à la moelle en ne faisant qu’ajuster sa dose d’accroche/brutalité et en y incorporant de timides éléments électro. Seul Passion sortira légèrement du cadre habituel mais peinera à convaincre malgré quelques expérimentations attrayantes. The Whole Of The Law réajuste cette fois l’agressivité après un très (trop ?) mélodique Desideratum (album le plus accessible de leur discographie à ce jour) au mixage bien trop inégal. Désormais les hurlements de V.I.T .R.I.O.L ne sont plus masqués pour les déluges de la B.A.R, des riffs ou encore des samples. Conséquence, la musique gagne exponentiellement en intensité, les vocaux multicouches du gaillard sont toujours aussi inhumains («… So We Can Die Happy ») et réduiront de nouveau bon nombre de tympans en bouillie. Indubitablement l’un des meilleurs vocalistes de la scène extrême (je me répète). Une ultra-violence que l’on n’avait pas entendue autant sur la durée depuis longtemps… Pour dire, presque aussi éprouvant qu’un The Codex Necro surtout lorsque le duo évite quelconque mélodie trop sucrée ou refrain chant clair : «… So We Can Die Happy », « And You Will Beg for Our Secrets » (et ce riff à 2:18 !), le break de « Extravaganza!» à 2:18 ou l’intro de « On Being A Slave ». Balance parfaite donc cette fois-ci ?

La première écoute sera plutôt enthousiasmante, le début d’album qu’avait déjà dévoilé en partie le groupe rallie à leur cause nihiliste : le trio « Depravity Favours the Bold » (intro démentielle pour finalement retomber sur un refrain un peu « light »), « Hold Your Children Close and Pray for Oblivion » et « We Will Fucking Kill You » (refrains méchamment « catchy » cette fois) comme exemple parfait de la machine infernale Anaal Nathrakh. Puis les morceaux défilent et l’on relance la galette, une baffe sonore c’est incontestable mais en penchant l’oreille plus attentivement mon constat se mue. Certes cela défouraille et reste carré au possible, mais rien de mémorable ne s’en dégage réellement. Quid des passages malsains et poisseux ? Quid des breaks impromptus tsunami ? Quid des mélodies noires entêtantes ou des refrains enchanteurs ? Aucun hit à l’horizon. Oui certains passages (cités plus haut) valent le détour, particulièrement le morceau final touchant « Of Horror, And The Black Shawls », mais globalement les titres paraissent composés par un générateur de riffs puisant dans leur disco et dans un schéma trop binaire : « In Flagrante Delicto » (refrain assez horripilant), « On Being A Slave » et « The Great Spectactor » font clairement office de chutes studio. Les délires heavy grand guignolesques de « Extravaganza! » ou le discret moment post-black (tremolo sous effet « delay ») sur «… So We Can Die Happy » (2:05) n’arriveront pas à gommer ce sentiment facile et prévisible.

Anaal Nathrakh reprend ce qu’il avait laissé sur l’affuté Desideratum, il attise sa brutalité et ajuste le mixage ainsi que les effets électro. Problème, l’efficacité en moins. Outre l’inspiration amoindrie aux riffs réchauffés dans une construction majoritairement simpliste (couplet brutal / refrain chant clair / pont mélodique) l’agressivité palpable n’a pas l’impact antérieur, encore trop proprette ici. Rien ne se dégage et pousse à la réécoute. Alors certes pour les néophytes ou ceux suivant Anaal Nathrakh par intermittence, The Whole Of The Law conviendra à leur instant « Armageddon » mais après déjà neuf chroniques du groupe je ne suis pour ma part nullement repu.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Anaal Nathrakh
Black / Grind
2016 - Metal Blade Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (10)  7.5/10
Webzines : (30)  7.8/10

plus d'infos sur
Anaal Nathrakh
Anaal Nathrakh
Black/Grind mélodique - 1999 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.   The Nameless Dread  (01:11)
02.   Depravity Favours the Bold  (03:07)
03.   Hold Your Children Close and Pray for Oblivion  (03:35)
04.   We Will Fucking Kill You  (03:54)
05.   ...So We Can Die Happy  (04:05)
06.   In Flagrante Delicto  (03:38)
07.   And You Will Beg for Our Secrets  (03:20)
08.   Extravaganza!  (04:12)
09.   On Being a Slave  (05:39)
10.   The Great Spectator  (03:45)
11.   Of Horror, and the Black Shawls  (05:41)

Durée : 42:07

line up
parution
28 Octobre 2016

Essayez plutôt
Withered
Withered
Folie Circulaire

2008 - Prosthetic Records
  
Infernal Coil
Infernal Coil
Within a World Forgotten

2018 - Profound Lore Records
  
Dephosphorus
Dephosphorus
Impossible Orbits

2017 - Selfmadegod Records
  
Pilori
Pilori
À Nos Morts

2020 - Terrain Vague / APB Records / Coups de Couteau
  
Gravesend
Gravesend
Gowanus Death Stomp

2023 - 20 Buck Spin Records
  

Vader
The Art Of War (EP)
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report