chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
117 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Cannibal Corpse - Red Before Black

Chronique

Cannibal Corpse Red Before Black
On ne va pas se mentir mais après vingt-neuf ans de carrière et treize albums, l’annonce d’un successeur au sympathique A Skeletal Domain n’a pas suscité chez moi une excitation débordante. Certes, il est toujours agréable de s’enfiler un nouvel album de Canniboul mais on est quand même bien loin de l’impatience que peuvent génèrer d’autres sorties plus attendues. Ce n’est pas que le Death Metal des Américains manque d’arguments, bien au contraire, mais plutôt que d’un album à l’autre la formule demeure identique, laissant ainsi bien peu de place au suspens et aux prises de risques. Comme un vieux couple marié qui connait les bonnes et mauvaises habitudes de son conjoint, on sait pertinemment où l’on met les pieds ici.
Intitulé Red Before Black, ce nouvel album est une fois de plus illustré par l’infatigable Vincent Locke qui, rappelons-le, collabore avec la formation depuis ses débuts (1990 et la sortie de Eaten Back To Life). Une illustration incroyablement mauvaise qui ne relève pas le niveau des derniers travaux pensés pour ne pas être censurés. Dommage qu’un groupe de la trempe des Américains ne cherchent pas à faire davantage d’efforts à ce niveau-là même si, on s’en doute, cela n’aura aucun impact sur le nombre de disques écoulés à l’arrivée.

Si l’idée de savoir ce que l’on va trouver sur ce Red Before Black soulève bien peu d’interrogations, celle de la qualité des compositions reste quant-à-elle au cœur de toutes les discussions. Et si le groupe a pu en "décevoir" certains ces dernières années avec des albums toujours très efficaces mais peut-être pas aussi marquants qu’escompté, il n’en reste pas moins que Cannibal Corpse demeure une valeur sûre du Death Metal et que malgré les années qui passent et qui ne nous rajeunissent pas, il a su rester fidèle à ses valeurs et à un modèle qu’il a lui-même bâti. Une application et une régularité qui, quoi que l’on en dise, forcent le respect.
Attisé par une certaine curiosité, je n’ai pas pu me résoudre à ne pas écouter les quelques extraits publiés ces dernières semaines avant la sortie officielle de l’album. Et le moins que l’on puisse dire c’est que j’y ai trouvé un Cannibal Corpse plus remonté que jamais. Si les Américains n’ont jamais été du genre à se trainer la teub sur des mid-tempos mollassons, Red Before Black s’avère être un de leurs disques les plus Thrash. Un choix qui accessoirement ne fera pas l’unanimité puisque les compositions des Américains vont inévitablement gagner en simplicité là où le groupe avait pour habitude de proposer des morceaux rythmiquement plus riches et complexes. N’allez pas croire pour autant qu’Alex Webster et Pat O'Brien, les principaux compositeurs de Cannibal Corpse, se reposent sur leur lauriers pour autant, c’est juste que les deux hommes ont opté ici pour une approche sensiblement plus primitive et immédiate que par le passé. A ce titre, "Only One Will Die" et "Red Before Black" constituent à eux deux une entrée en matière particulièrement efficace et éloquente qui illustre parfaitement toute la teneur de mon propos. Direct et sans aucun compromis, Cannibal Corpse entre ainsi dans le vif du sujet en taillant dans le gras à grands coups de hachoir, laissant ainsi les riffs et autres soli fuser à toute berzingue. Et ces deux morceaux sont loin d’être des cas isolés. De "Code Of The Slashers" (au moins sur sa partie centrale) à "Remaimed" jusqu’aux accélérations fulgurantes de "Firestorm Vengeance" en passant par "Heads Shoveled Off " ou "Destroyed Without A Trace", les Américains possèdent encore de beaux restes et n’ont clairement de leçon à recevoir de personne en matière de brutalité et de vitesse d’exécution.

Pour autant, Red Before Black ne manque certainement ni de relief ni de groove et comme à l’accoutumé, les Américains y vont de leurs morceaux moins bas du front où les coups de hachoirs se transforment en véritable coups de massue. Entre les nombreux breaks/ralentissements assassins taillés pour briser des nuques par paquet de cent ("Only One Will Die" à 1:37, "Shedding My Human Skin" à 0:13, "Firestorm Vengeance" à 0:43, "Heads Shoveled Off" à 1:57, "Corpus Delicti" à 0:23, "Scavenger Consuming Death" à 0:45 et 2:57, "In The Midst Of Ruin" à 0:48, etc) et les quelques séquences plombées comme sur la première et la dernière minute de "Code Of The Slashers", les premières secondes de "Shedding My Human Skin", une bonne moitié de "Remaimed" et ainsi de suite... Là encore bien peu de surprise mais peu importe car le groupe conserve ce sens du rythme et de la cadence qui donne une fois encore à ce quatorzième album toute cette énergie et cette intensité.
Car on l’oublie peut-être un peu par habitude, mais putain, les musiciens de Cannibal Corpse sont loin d’être des bras cassés. De retour sous la houlette d’Erik Rutan, Red Before Black jouie d’une production puissante et limpide bien loin de paraître artificielle. Le travail de l’ex-Morbid Angel met ainsi une fois de plus en lumière toute la maîtrise et la dextérité de chacun des cinq musiciens à commencer par un Corpsegrinder toujours aussi impressionnant dans sa capacité à débiter à une vitesse folle ses paroles cradingues et dégoulinantes. Viennent derrière la paire O’Brien / Barret qui tricote à qui mieux-mieux en laissant filer de temps à autre quelques solos toujours très bien sentis ainsi qu’un Paul Mazurkiewicz qui jamais ne semble à bout de souffle. En ce qui concerne Alex Webster, celui-ci ne démérite une seule seconde mais j’aurai aimé qu’on puisse l’entendre autrement que sur ces quelques moments où lui seul joue.

Voilà, je pense que l’on a fait le tour de la question. Ce Red Before Black est un album de Cannibal Corpse tout ce qu’il y a de plus classique que ce soit dans en terme de composition, d’exécution ou d’atmosphère de Z Movies horrifiques. Ayant pour ma part apprécié les précédents albums des Américains, je ne parlerais pas de retour gagnant pour qualifier ce nouvel album mais une chose est sure, l’influence Thrash du groupe se fait ici nettement plus sentir qu’auparavant. Mené le couteau entre les dents, Red Before Black ne devrait pas surprendre grand monde. Pour autant, la qualité des riffs et l’impact de chaque composition devraient pouvoir remporter l’approbation de la plupart des amateurs de Cannibal Corpse. C’est donc assurément ce que l’on appelle un bon cru.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Cannibal Corpse
Death Metal
2017 - Metal Blade Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (7)  7.5/10
Webzines : (27)  7.84/10

plus d'infos sur
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Death Metal - 1988 - Etats-Unis
  

vidéos
Code Of The Slashers
Code Of The Slashers
Cannibal Corpse

Extrait de "Red Before Black"
  
Red Before Black
Red Before Black
Cannibal Corpse

Extrait de "Red Before Black"
  

tracklist
01.   Only One Will Die  (03:24)
02.   Red Before Black  (03:12)
03.   Code Of The Slashers  (04:45)
04.   Shedding My Human Skin  (03:28)
05.   Remaimed  (04:13)
06.   Firestorm Vengeance  (03:43)
07.   Heads Shoveled Off  (03:37)
08.   Corpus Delicti  (03:29)
09.   Scavenger Consuming Death  (04:33)
10.   In The Midst Of Ruin  (03:25)
11.   Destroyed Without A Trace  (04:01)
12.   Hideous Ichor  (04:33)

Durée : 46:23

line up
parution
3 Novembre 2017

voir aussi
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
The Wretched Spawn

2004 - Metal Blade Records
  
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
A Skeletal Domain

2014 - Metal Blade Records
  
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Torture

2012 - Metal Blade Records
  
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Evisceration Plague

2009 - Metal Blade Records
  
Cannibal Corpse
Cannibal Corpse
Bloodthirst

1999 - Metal Blade Records
  

Essayez aussi
Morbid Angel
Morbid Angel
Altars Of Madness

1989 - Earache Records
  
Supreme Pain
Supreme Pain
Cadaver Pleasures

2008 - Comatose Music
  
Scorched
Scorched
Ecliptic Butchery

2018 - 20 Buck Spin Records
  
Verminous
Verminous
Impious Sacrilege

2003 - Xtreem Music
  
Sinister
Sinister
Diabolical Summoning

1993 - Nuclear Blast Records
  

Exodus
Force Of Habit
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique