chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
122 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

In Vain - Currents

Chronique

In Vain Currents
Encore blasé par cette année musicale morose (dans mon rayon), le sourire me revient en jetant un œil au calendrier des sorties 2018 et cela dès le mois de janvier. Après Summoning (décevant malheureusement), un autre groupe cher à mes esgourdes refait enfin surface, In Vain. La bande norvégienne revient cinq ans (oui déjà) après l’adulé Ænigma, parmi les meilleures sorties de cette fructueuse année 2013 (je vous laisse le soin de regarder notre bilan de l’époque). Le guitariste Johnar Håland tient toujours les rênes mais perd son bassiste ainsi que son batteur, usant des services de la jeune coqueluche Baard Kolstad (Borknagar, Gaahls Wyrd, Leprous) pour frapper les fûts. Pour le son, l’enregistrement se fera de nouveau chez Marius Strand de The Fall Of Every Season (dont le prochain opus fait partie de plus mes grosses attentes) et le mixage chez le célèbre Jens Bogren. Côté artwork certains auront reconnu le crayon du stakhanoviste Costin Chioreanu. Tout pour plaire au bout du compte.

A vrai dire la découverte de ce quatrième album sera assez méfiante, le premier extrait dévoilé « Seekers of The Truth » aux airs metalcore interpellera… A l’instar d’Ænigma une ouverture « directe » (utilisé comme « single ») pour laisser place à une musique plus subtile certainement ? Que nenni, le reste de Currents suit cet aspect. In Vain n’a plus grand-chose de progressif, il se focalise désormais sur un metal extrême hybride mélodique et émotionnel taillé pour capter au plus vite l’oreille. L’atout principal, le petit frère de Lars « Lazare » A. Nedland (Borknagar, Solefald), Sindre. Après des pointures telles qu’Ihsahn, Garm ou Vortex (premiers noms qui me viennent de suite), la Norvège tient assurément la nouvelle relève en chant clair dans un groupe metal. Une justesse et une émotion qui gagnent encore en puissance et que l’on retrouvera sur chaque refrain (excepté le premier titre), le frissonnant « Blood We Shed » en tête et le doomy « En Forgangen Tid (Times of Yore Pt. II) » comme un avant-goût du prochain Funeral. Oh que j’ai hâte pour ce dernier (encore un brûlot alléchant pour 2018). Bis repetita pour les mélodies lumineuses indécrottables qui cibleront parfaitement nos tympans, dès « Seekers of The Truth » aux tremoli typés black/death scandinave sur « As the Black Horde Storms » (et son break à 3:03 à écouter crâne dégarni au vent) ou la conclusion « Standing on the Ground of Mammoths ».

La tête pensante Johnar Håland possède toujours des goûts éclectiques : rock, death, black, doom, thrash, néo, « core »… Oui. Comme cité précédemment, les introductions metalcore thrashy de « Seekers The Truth » (ce riff mélodique sorti d’un As I Lay Dying à 1:31) et « Blood We Shed » (Killswitch Engage ?). On retrouvera d’ailleurs Matt Heafy (Trivium) en guest, le gaillard ayant une forte appétence pour le metal nordique (arborant carrément un t-shirt Dawn dans une interview), formant un groupe avec Ihsahn, Mrityu. Des parties qui paraitront assez pauvres et convenues de la part d’In Vain, heureusement contrebalancées (et même sauvées) par le maestro Sindre Nedland, je pense à « Soul Adventurer » (ou le Soilwork de la mauvaise époque, morceau le plus faible de la galette), « Blood We Shed » et « Origin ». Quitte même à faire du réchauffé en reprenant le riff du break de « Times of Yore », « En Forgangen Tid (Times of Yore Pt. II) ». Alors oui on retrouve l’orgue (sur pas mal de morceaux), le saxophone, violon, violoncelle et des riffs aux effets « delay » typés « post » (« Origin ») mais ici de manière quasi anecdotique histoire de remplir la case « progressif ». « Standing on the Ground of Mammoths » est le seul morceau se rapprochant réellement de la seconde partie d’Ænigma mais en deçà des capacités des Norvégiens. Dans les doléances, la dominante gutturale un peu quelconque, le chant criard de l’ex-bassiste s’efface (en invité sur « Origin » et « As the Black Horde Storms ») et celui typé hardcore a disparu. La musique d’In Vain perd ainsi en dynamique, la rythmique assez classique (strict minimum) de Baard Kolstad n’aidant pas.

In Vain gomme ses expérimentations antérieures au profit d’une musique « directe » et plus « catchy ». Soit. Les mélodies méchamment accrocheuses font leur effet sur le moment mais en grattant…. Des compositions ici moins riches que d’habitude qui sembleront relativement simplistes et même génériques par moment. Forcément un peu déçu après cinq années d’attente et une seconde partie d’Ænigma si prometteuse… Sauf que Sindre Nedland veille, un chant clair exceptionnel qui transcendera littéralement ce Currents et arrivera à nous donner une kératose pilaire sur chaque morceau. Impressionnant. Espérons que l’instrumentation suive sur le prochain opus, Sindre ne pourra malheureusement tout supporter.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
In Vain
Death/Black progressif
2018 - Indie Recordings
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (4)  7.38/10
Webzines : (13)  8.04/10

plus d'infos sur
In Vain
In Vain
Death/Black progressif - 2003 - Norvège
  

vidéos
Soul Adventurer
Soul Adventurer
In Vain

Extrait de "Currents"
  

tracklist
01.   Seekers of the Truth  (05:11)
02.   Soul Adventurer  (05:09)
03.   Blood We Shed  (06:00)
04.   En forgangen tid (Times of Yore Pt. II)  (06:26)
05.   Origin  (05:44)
06.   As the Black Horde Storms  (06:35)
07.   Standing on the Ground of Mammoths  (07:20)

Durée : 42:25

line up
parution
26 Janvier 2018

voir aussi
In Vain
In Vain
Ænigma

2013 - Indie Recordings
  

Essayez aussi
Shabti
Shabti
Trembling And Shorn

2019 - Autoproduction
  
Martriden
Martriden
Encounter The Monolith

2010 - Autoproduction
  
Abduction
Abduction
Toutes Blessent, la Dernière Tue

2023 - Finisterian Dead End / Frozen Records
  
Dysylumn
Dysylumn
Chaos Primordial (EP)

2016 - Egregor Records
  
Barús
Barús
Drowned

2018 - Memento Mori
  

Slayer
Show No Mercy
Lire la chronique
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique