« Yaaaaaaaah !» Ah notre Johnny Suédois vétéran (quinquagénaire déjà) tape à la porte avec sa hache, et lui, est toujours bien vivant. Trois ans et demi après
Dawn Of The Nine, revoilà donc la bande de Stockholm pour un treizième album (ma plus longue discographie chroniquée sur votre webzine préféré),
The Hunt For White Christ, et qui fêtera ses 30 ans d’activité l’année prochaine. Quoi de neuf pour nos vieux briscards ? Unleashed rappelle Pär Olofsson pour l’artwork (aisément reconnaissable) toujours sur une thématique du monde de Odalheim (entamée depuis
As Yggdrasil Trembles) et passe sous la bannière Napalm Records après trois galettes chez Nuclear Blast.
Avec
Dawn Of The Nine, Unleashed était revenu à un death metal plus singulier et primaire (structures et riffs), mettant de côté le metal ambiancé du très bon
Odalheim (touchant de près la qualité d’un
Midvinterblot) ou l’accroche antérieure. Résultat un death « guerrier papy viking » : aussitôt écouté, aussitôt rangé… Les Suédois corrigent le tir cette fois, constat fait dès l’ouverture canon « Lead Us Into War » et son refrain pour secouer sa crinière le poing levé. Tempo remonté et riffs acérés ô combien « catchy ». Un death metal méchamment titilleur marqué au fer rouge par le death/black (à la limite parfois du death mélo, comme sur le refrain de « Gram ») et qui arrive à faire son effet de bout en bout. Dans le haut du panier « They Rape The Land » (un petit air de Septicflesh) et le morceau éponyme. Une appétence qui dure depuis 2004 (spectre Necrophobic) certes mais qui ferait ici presque oublier leurs origines death « old school » de Stockholm. On retrouve malgré tout l’essence « primitive » du groupe par bribe (« You Will Fall », « They Rape The Land » ou le final ravageur « Open to all the World ») et évidemment dans le chant du gros Johnny.
En plus de ces riffs très mélodiques, place aux soli heavy toujours aussi monstrueux de Fredrik Folkare sur chaque titre. Aucune surenchère et avec un réel feeling je trouve. Mention spéciale pour le break de « Terror Christ » complètement fou (qui prend carrément la moitié du titre) ou celui du morceau éponyme. Michael Amott peut se rhabiller. « Exit » les passages plus subtils et ambiancés, quasi inexistant ici ou presque, quelques intros ou outro (savoureux passage acoustique de « Open to all the World ») ou brièvement sur le passable « By the Western Wall » (encore un sacré lead). Une écoute nettement plus fluide que sur le précédent opus à n’en point douter mais qui subira quelques petites baisses de régime en cours de route tout de même. Plus particulièrement « Stand Your Ground », « The City of Jorsala Shall Fall » et « Vidaurgelmthul », sauvés par un solo démentiel. Et pour l’avis rythmique, une batterie toujours aussi glaciale et manquant cruellement de groove (même constat que sur le nouvel EP d’Unanimated malheureusement). Ca y est la onzième piste est passée. Quoi en retenir ? Et bien pas grand-chose…
The Hunt For White Christ fait indubitablement le job, 41 minutes carrées portées par le guitar hero Fredrik Folkare, qui arrivent à capter nos esgourdes sans le moindre effort et nous feront même taper du pied (certains passages doivent être redoutables en live). Peut-être l’album le plus accessible parmi les… Douze autres de leur discographie. Forcément on fera la comparaison, notamment les plus récents
Odalheim ou l’usine à tubes
Midvinterblot. Ici, Unleashed ne fait finalement que corriger timidement le tir de
Dawn Of The Nine sans grande conviction : le « juste ce qu’il faut ». En résulte un « bon » album qui siéra parfaitement pour votre trajet du boulot ou votre séance fitness mais que vous oublierez assez vite.
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