chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
77 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Les news du ... » Les news du ... »

Ichor - Hadal Ascending

Chronique

Ichor Hadal Ascending
Malgré une décennie d’activité le quintet allemand reste encore méconnu de la plupart des observateurs de la scène d’outre-Rhin, il faut dire que son Death Moderne couillu et passe-partout n’est ni original ni franchement marquant malgré déjà trois opus au compteur. Revenant désormais tous les quatre ans avec un long-format sous la main, ce quatrième volet de leurs aventures reprend les choses où elles en étaient restées avec le sympathique « Depths », qui avait au moins le mérite de faire passer un bon moment et d’être relativement compact contrairement à ses prédécesseurs plus inspirés par le Deathcore et vite oubliés. Cependant à vouloir rester dans un chemin balisé et à privilégier le modernisme froid au détriment d’un côté brut et plus humain, la musique du combo perd en accroche et en intensité, et s’oublie dès son écoute terminée. Si cela était le cas justement de sa précédente sortie l’ensemble tenait cependant la route grâce sa force de frappe et sa brutalité assez présente qui arrivait à maintenir un intérêt sur la durée, au contraire de cette nouvelle livraison dont ses géniteurs ont visiblement perdu en intensité et en colère. Car ils vont user et surtout abuser de passages lents au détriment de ceux plus intenses qui vont se faire très rares et surtout trop courts, donnant ainsi la sensation que les morceaux ne finissent jamais et s’étirent beaucoup trop en longueur, malgré leur durée raisonnable.

Pourtant les choses avaient bien commencé avec le très classique mais efficace « Paradise Of Perdition » qui joue sur la variété et l’alternance des rythmes, où hammerblasts et passages écrasants s’entrechoquent sans coup férir, laissant ainsi croire à un prolongement du précédent album. Malheureusement dès la plage suivante (« Tales From The Depths ») les choses vont se gâter malgré un côté martial entrevu durant l’introduction, et qui pouvait laisser penser que ça allait frapper vite et fort. En effet l’ensemble ne va jamais décoller et même rester poussif du début à la fin, la faute à un manque de gniak évident où l’on a l’impression que les mecs se cherchent musicalement, et n’osent ainsi pas forcer l’allure qui reste désespérément bloquée en première. Cela va hélas se répéter fréquemment par la suite avec notamment « Architect Of The Portal » qui essaie tant bien que mal de dégainer des arguments convaincants, mais ceux-ci restent trop peu présents noyés dans un océan de banalité et d’ennui, dont on a l’impression qu’il ne va jamais se terminer, à l’instar de « Black Incantation ». Ici ça mise plus sur l’alternance et le headbanging, mais le rendu général reste trop banal et linéaire pour captiver en continu, tout comme avec « In Ecstasy » à la mélodie plus affirmée et au côté martial prononcé. Mais si les teutons essaient d’aérer leur propos en proposant une ambiance différente, le reste va se montrer trop prévisible et répétitif pour qu’on y retienne quelquechose, ce qui est regrettable car l’idée de départ était intéressante.

Cependant dès que ceux-ci se décident enfin à sortir leur rage jusque-là contenue et à accélérer le rythme ils se montrent tout de suite plus convaincants et accrocheurs, en premier lieu avec l’excellent « A Glowing In The Dark » où les passages au ralenti sont moins nombreux et laissent ainsi aux blasts et au mid-tempo l’occasion de s’exprimer plus largement. Ce constat se partage aussi sur le très bon « The March » aux accents tribaux où la vitesse est enfin mise à l’honneur de façon quasi-continue, ce qui ne fait que regretter encore une fois le fait qu’elle se fasse si discrète tout au long de ces presque trois quart d’heure. Car délestée de ces passages redondants et mous du genou cette galette aurait eu bien mieux à offrir que ce qu’elle donne à l’auditeur, qui passera à autre chose dans la foulée. Du coup c’est un sentiment étrange qui domine, celui que ses créateurs ont visiblement privilégié la lourdeur au détriment de l’impact (vu que tout est fréquemment trop pépère) alors qu’ils ont encore des choses à dire. Mais si celui-ci est présent (en quantité réduite) il ne suffit pas à remonter l’intérêt général tant les trop rares moments intéressants sont noyés dans une production en béton certes imparable, mais qui manque de chaleur. Autant dire qu’autant d’attente pour un résultat si décevant et en dent de scie ne satisfera personne, ni les fans de la première heure qui regretteront ce manque de couilles évident, ni les récemment convertis qui auront du mal à s’enflammer devant tant de linéarité et de répétitions inutiles, où l’encéphalogramme ne s’agite que trop peu fréquemment, restant même plat une bonne partie du temps.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Ichor
Death Moderne Mélodique
2018 - Unholy Conspiracy Deathwork
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs : (1)  6/10
Webzines : (6)  7.41/10

plus d'infos sur
Ichor
Ichor
Death Moderne Mélodique - 2008 † 2022 - Allemagne
  

tracklist
01.   Paradise Or Perdition
02.   Tales From The Depths
03.   Black Incantation
04.   In Ecstasy
05.   A Glowing In The Dark
06.   Black Dragons
07.   Architect Of The Portal
08.   The March
09.   Children Of The Sea
10.   Conquering The Stars

Durée : 43 minutes

line up
parution
7 Décembre 2018

voir aussi
Ichor
Ichor
Depths

2014 - Bastardized Recordings
  

Essayez plutôt
Soilwork
Soilwork
Övergivenheten

2022 - Nuclear Blast Records
  
Deadlock
Deadlock
Earth.Revolt

2005 - Lifeforce Records
  
Night Crowned
Night Crowned
Hädanfärd

2021 - Noble Demon
  
Zonaria
Zonaria
Arrival Of The Red Sun

2012 - Listenable Records
  
MyGrain
MyGrain
MyGrain

2011 - Spinefarm Records
  

Truent
To End an Ancient Way of Li...
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report