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Mourning Beloveth / The Ruins Of Beverast - Don’t Walk on the Mass Graves

Chronique

Mourning Beloveth / The Ruins Of Beverast Don’t Walk on the Mass Graves (Split-CD)
Ce qu’il y a de bien avec les splits, c’est qu’ils permettent souvent de mettre en exergue les particularités des formations qui y participent, parfois nous faisant passer du coq à l’âne. Mais quelques fois, les groupes incriminés ont la bonne idée de se lancer dans une thématique spécifique et de donner un peu plus d’intérêt à ces enregistrements, qui sont le plus souvent dédiés aux fans les plus endurcis desdites formations. C’est le cas avec Don’t Walk on the Mass Graves qui réunit Mourning Beloveth et The Ruins of Beverast, deux formations qui font partie du roster de Ván Records. La thématique est évidemment centrée autours de la mort vue ici par le prisme de deux formations originales et qui persistent dans cette originalité avec le temps, le tout empaqueté dans un très beau packaging, comme c’est souvent le cas avec le label d’outre-Rhin. L’on ne va toutefois pas réchapper au fait que les deux formations ici présentes évoluent dans des registres bien différents mais en même temps, il y a quelque chose de cohérent entre ces deux titres, celui de passer d’un certain état d'âme à un autre. Et qu’au final l’ordre des pistes a son importance de mon point de vue. Je m’explique: l’on a ici deux perceptions et deux formes de ressentis quant à la mort et c’est cette juxtaposition qui rend l’ensemble très intéressant, au-delà même de la qualité intrinsèque de ces deux titres. Et l’on ne va malheureusement pas pouvoir éviter l’écueil du piste par piste pour décrire de quoi il en retourne.

Une mélancolie à fleur de peau, avec les larmes qui montent facilement aux yeux et tout le poids de cette tristesse qui vous fend le coeur. Je sais que c’est cliché, mais c’est bien ce qui ressort de I Saw a Dying Child in Your Arms. Mourning Beloveth décline ici un titre tout en douceur et dont l’intensité monte lentement, après des débuts dénoués quasiment de saturation et mettant en avant les aspérités folkloriques de son pays, poursuivant ainsi la voie explorée sur le très beau Rust & Bone. Et l’intensité monte peu à peu au fur et à mesure que les minutes s’égrainent avant que des trémolos black prennent les devants sur le final et où les growls de Darren Moore font leurs interventions. Car outre la beauté de la musique, c’est évidemment le chant clair on ne peut plus émouvant de Frank Brennan qui rend cette composition encore plus sublime. Sublime à vous donner la chaire de poule. Sublime à vous laisser pantois devant autant de beauté. Sublime à vous faire mal au ventre et à vous laisser submerger par autant de douleur et de désespoir. S’il devait y avoir un titre qui résumerait le mieux cette année deux mille vingt, ce sera pour ma part ce titre. En tout cas, les Irlandais n’en finissent pas de me surprendre sorties après sorties et nous proposent ici quelque chose de vraiment original et assez éloigné de leur doom death metal, même si l’on reconnait toutefois leur patte.

Du coup, je dois avouer que Silhouettes of Death’s Grace apparaît comme étant plus convenue, notamment dans la mesure où Alexander Von Meilenwald nous propose quelque chose d’assez similaire à ce qu’il a fait auparavant. Mais, rassurez-vous, cela reste toujours aussi original pour qui suit cette formation depuis leur premier album. L’on retrouve bien cette mixture entre black metal et doom metal, avec ici des arpèges répétés pendant une bonne part du titre et avec des claviers assez burzumesques qui donnent à l’ensemble un côté très froid, d’ailleurs le parallèle avec le projet de Louis Cachet est assez évident sur cette composition. Comme toujours, l’ambiance qui en décline, très sombre et bien rampante, est ce qui démarque ce projet de la masse. C’est encore une fois très bien réalisé et agencé, avec ces samples et ces effets qui rendent l’ambiance très glauque, et c’est même ce qui fait le charme de The Ruins of Beverast. Si les Irlandais ont misé sur la désespérance, l’Allemand a lui mis en avant tout le côté décharné et désespéré du trépas. Cela se ressent tout autant dans la nonchalance de cette composition, avec son rythme qui donne l’impression de ne pas avancer, comme si l’on était enfoncé dans la tourbe jusqu’au cou et que l’on se sait condamner, que dans le chant extrême toujours aussi décharné et presque inhumain du multi-instrumentiste. En tout cas le message est clair: il n’y a plus rien à espérer en cette existence, et l’on n’a plus qu’à tomber en adoration devant la grande faucheuse.

Vous l’aurez ainsi compris, ce split vaut vraiment le détour en présentant deux compositions aux durées quasiment similaires et de très bon aloi. Même si, évidemment, j’ai une préférence nette pour la partie de Mourning Beloveth, cela reste une belle réalisation qui devrait plaire aux amateurs des deux formations et qui fait partie pour moi de ces bonnes surprises de ce début d’année.

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Mourning Beloveth / The Ruins Of Beverast
Folk/Doom Death Metal/Black Metal
2020 - Ván Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (1)  7.5/10
Webzines :   -

plus d'infos sur
Mourning Beloveth
Mourning Beloveth
Doom/Death - 1992 - Irlande
  
The Ruins Of Beverast
The Ruins Of Beverast
Black Metal / Doom - 2003 - Allemagne
  

tracklist
01.   Mourning Beloveth: I Saw a Dying Child in Your Arms  (9:38)
02.   The Ruins Of Beverast: Silhouettes of Death’s Grace  (9:58)

Durée : 19:36

line up
parution
27 Mars 2020

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