chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
111 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Holly Johnston » La Thrashoth... »

Vassafor - To The Death

Chronique

Vassafor To The Death
Les néo-zélandais de Vassafor te sont forcément familiers si, comme moi, tu apprécies que ton BM soit mâtiné d’ambiances obscures et ésotériques, de symboles secrets et d’une once d’originalité crasse qui le différencie de la masse. Forts d’un nombre de démos, split et compil’ à faire pâlir un groupe de grind, To the death n’est pourtant que le troisième album des océaniens. Et si Obsidian Codex m’avait emballé, Malediction m’avait laissé sur ma faim, comme si l’effet de surprise était passé.

Pourtant, Vassafor a ce quelque chose que bien d’autres groupes n’ont pas ou plus : une science de la composition remarquable, un riffing classieux, des morceaux très long dont les structures limite prog’ leur permettent de développer leurs (nombreuses) idées et un lot d’ambiances funèbres qui baignent leurs morceaux d’une aura maléfique tout à fait distincte.

To the death débute sous des auspices reconnaissables entre mille. En 12 minutes, les atmosphères sont posées. Riffing ultra chaotique et dissonant en guise d’intro, tambours lointains et accords lourds et heavy en pagaille viennent agrémenter un premier très long titre qui sent l’occulte à des kilomètres à la ronde et diffuse une menace latente permanente. Lent, pesant, le morceau est également surchargé en informations, en arrangements variés. Alors que le riff principal tourne sur des boucles plutôt heavy, les voix grondent en arrière-plan sur un tempo pesant, qui voit également se tisser quelques passages mélodiques et, subitement, une accélération meurtrière, mi-thrash, mi-black. Les arrangements sur la batterie sont nombreux, très distincts, la structure, je l’ai souligné, est surchargée en infos musicales, le chaos semblant pourtant bien maîtrisé.

Cette architecture se retrouve sur la plupart des titres. Les détails sont légion, comme ces voix féminines de sorcières ricanant sur To the death, ces petites boucles ultra mélodiques pleines de réverb’sur Egregore rising, les passages bourrés d’emphase après le départ chaotique sur Eyrie ou encore l’interlude bienvenu, Black Talon, menaçant et reposant à la fois, avec ses quelques notes aériennes égrenées. Les tempi varient plusieurs fois dans le même morceau, ne laissant jamais l’auditeur dans une trame confortable, connue ou assimilée. To the death alterne ainsi les passages heavy mid-tempo avec des phrasés nettement plus écrasants ou totalement épileptiques, presque thrash. Egregore rising et Eyrie en font de même, privilégiant l’attaque franche et brutale dès le départ, quasi épileptique, avec une batterie au bord de la rupture, avant de se raviser et de développer des ambiances plus martiales ou plus rampantes. Le tout dans une dynamique incroyable, portée par un son tout à la fois extrêmement sale et suffisamment clair pour que tous les instruments puissent être entendus. Quand on sait que c’est Greg Chandler qui a procédé au mastering, on ne s’en étonne plus.

Etouffant tant en raison du son développé que du caractère ultra chargé des structures ou de la longueur des morceaux, ce To the death n’est pourtant jamais écœurant. La seconde partie de l’album, à partir de Black Talon, vire en effet plus mystique. Le chant se fait plus profond et plus hanté. Le tempo ralentit légèrement, le riffing gagne en puissance et en profondeur abyssale (The Burning Æthyr, dont le riffing pataud semble « traîner » le morceau derrière lui ; Emanation from the Abyss, son départ doomisant ultra mélodique et sa fin ultra mélodique, tout en dissonances aériennes). Le son claque davantage sans gagner en clarté. Les soli et les mélodies hypnotiques s’entendent en arrière-plan, comme un leitmotiv pour souligner davantage encore le caractère rampant de ces derniers titres. Toute accélération n’est pas gommée pour autant, loin s’en faut, mais elles servent alors de pont central entre les deux parties des morceaux (The Burning Æthyr, superbe morceau, Emanation from the Abyss et ses boucles mélodiques tournoyantes sur les quelques accélérations qui parsèment le titre).

Quant au morceau final, le pachydermique Singularity et ses plus de 17 minutes, il contribue à asseoir un album en tous points remarquable. Coupé en deux par un interlude ambiant, il reprend les codes des morceaux précédents, du riffing de luxe, de la mélodie pour démarrer et des soli entremêlés, noyés dans la masse mouvante des riffs qui avancent tantôt à la vitesse du son, tantôt à celle de l’éléphant. Synthèse parfaite, ce Singularity offre tous les visages de Vassafor ramassés en un peu plus de 17 minutes.

Ce To the death est une œuvre magistrale, dans laquelle il faut prendre le temps de s’immerger pour en percevoir toutes les subtilités et en comprendre tous les arrangements. Riche, mystique et profondément pertinent, To the death est amené à faire date.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Vassafor
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (1)  7/10
Webzines : (4)  8/10

plus d'infos sur
Vassafor
Vassafor
Black Metal - 1994 † 2022 - Nouvelle-Zélande
  

écoutez
tracklist
01.   To The Death  (12:03)
02.   Egregore Rising  (07:36)
03.   Eyrie  (10:35)
04.   Black Talon  (02:13)
05.   The Burning Æthyr  (09:17)
06.   Emanation From The Abyss  (06:13)
07.   Singularity  (17:36)

Durée : 65:33

line up
  • VK / Chant, Guitare, Basse
  • BP / Batterie

parution
7 Août 2020

Essayez aussi
Iskandr
Iskandr
Zon (EP)

2016 - Haeresis Noviomagi
  
Lascowiec
Lascowiec
Frostwind of the Apocalypse

2012 - Dark Hidden Productions
  
Veštac
Veštac
Ključ Na Nebu, Katanac U Moru

2020 - ASRAR
  
The Third Eye Rapists
The Third Eye Rapists
Deathtrip Transcendence / Magicians Of The Holocaust (Compil.)

2020 - Amor Fati Productions
  
Volahn
Volahn
Aq'Ab'Al

2014 - Iron Bonehead Productions / Crepusculo Negro
  

Machine Head
The Blackening
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report