Bilan
Bilan 2013 PAR KPM
Albums de l'année | Twitching Tongues
In Love There Is No Law
Hardcore / Metal Mélodique
Impossible de rester de marbre devant Twitching Tongues, on adore ou on déteste. Sur ce deuxième album, mes Californiens préférés ont poussé l'aspect lyrique et tubesque encore plus loin avec des titres plus longs et construits soigneusement. L'influence death metal a pris le dessus sur le southern rock, avec de gros bouts de Bolt Thrower complètement jouissifs. Riffs blindés comme des tanks et gros refrains épiques sont au rendez-vous. Encore une prestation éblouissante des frères Young au chant.
| | | | Turnstile
Step 2 Rhythm (EP)
Hardcore
Tout simplement l'album hardcore de l'année. De la jeunesse qui envoie du groove par tonnes sans tomber dans la facilité, souvent avec finesse, toujours avec bonne humeur. Le chanteur et le batteur sont les deux gros atouts servant le capital sympathie de Turnstile. Un disque parfait pour accompagner vos soirées dance floor et vos concours de KDS. L'énergie et le fun qui s'en dégagent vous feront abuser du bouton replay. Le groupe s'affirme comme fer de lance de la nouvelle génération hardcore.
| | | | SubRosa
More Constant Than The Gods
Post Hardcore/Stoner/Doom
Je ne connaissais pas le groupe avant cet album, et je n'ai même pas envie d'aller voir les précédents tant celui-là me monte en l'air. Dès la première écoute j'ai été transporté en dehors du temps et de l'espace, tel un gamin émerveillé devant un ciel étoilé. La musique de Subrosa est un rêve éveillé, une oeuvre complète qui transcende les étiquettes pour nous permettre de laisser vagabonder nos esprits vers de plus hautes sphères. Quelle jouissance d'être bercé par ces voix angéliques et violons plein de beauté nostalgique.
| | | | Gorguts
Colored Sands
(Post) Death Metal
J'avoue avoir fait l'impasse pendant longtemps sur les premiers travaux des Canadiens. Cependant, l'arrivée de John Longstreth a suscité mon intérêt et je ne serai décidément jamais déçu par cet homme. Colored Sands transfigure Gorguts pour moi, la progression est telle que j'ai l'impression de ne pas écouter le même groupe. Un death metal à la fois sombre, dissonant, épique, labyrinthique et intrigant, tout en restant accrocheur. Des montées en intensité incroyablement hypnotisantes et un interlude instrumental magistral.
| | | | Desolated
Disorder Of Mind
Hardcore / Beatdown
L'album d'abruti par excellence. Des Anglais qui font fureur dans la scène beatdown, mais aussi polémique à cause du crowd killing ayant lieu à leurs concerts. Personnellement, j'accroche totalement à la démarche gangsta de ces culs blancs, qui se permettent tout de même de sortir un poil (de cul) de ce que l'on entend dans le beatdown en général. J'y trouve des ersatz de Xibalba en moins funéraire, malgré un son tout ce qu'il y a de plus beauf. Rien que le titre « Death By My Side » est un putain de pit hit !
| | | Découvertes de l'année | Death Engine
Amen (EP)
Post/Noise/Hardcore
L'année passée nous avions This Gift Is A Curse, et bien en 2013 ce sont les Français de Death Engine qui viennent se placer dans mon top comme représentants du noise/hardcore au feeling implacablement écrasant. Une martialité froide et effrayante qui sert des compositions lourdes, seulement aérées par quelques envolées à la tonalité tout de même sinistre. Ce disque prometteur synthétise beaucoup de méchanceté, c'est une session d'ultra violence lente et douloureusement intérieure.
| | | | Benchpress
Controlled By Death (EP)
Hardcore
Alors, avec ce Benchpress il ne faudra nullement chercher 1/ l'originalité 2/ la mollesse 3/ à me faire chier. Vous devez vous en douter vu le nom, ici ça tabasse sec, en mode tous biceps dehors comme à la sortie de la salle de muscul. Du hardcore métallique foutrement efficace qui te plie en deux, uppercut dans l'estomac, le souffle coupé à cause du rythme soutenu imposé par les riffs thrash et la rythmique rapide de la batterie. Evidemment, il faut aussi compter avec des mosh parts bien assommantes.
| | | | King Nine
Scared To Death
Hardcore
Il en a fallu de peu pour que je passe à côté de King Nine, groupe ayant peu d'expérience studio mais une grosse renommée aux alentours de New York. Cette sortie tardive fait honneur à sa ville en proposant un NYHC très soigné surtout au niveau des introductions et transitions entres les parties d'un même morceau. Le chant est assez monstrueux et ne manque pas de puissance. Quant au reste, on trouve la panoplie hardcore complète : grosses mosh parts, two-steps entraînants et gang vocals rassembleurs.
| | | | Power Trip
Manifest Decimation
Thrash / Crossover
Le thrash, c'est Slayer ou Power Trip. Malgré la petite renommée des Texans je ne me suis intéressé à leur crossover que récemment. Il n'aura pas fallu longtemps pour que je sois conquis par cet album bourré d'énergie et de nervosité, où se battent en duel parties thrashy à s'en exploser la nuque et two-steps bonnards, le tout baignant dans une ambiance poussiéreuse post-apocalyptique. C'est encore meilleur en live : ils arrivent tout débraillés, cassent des culs et des chaises, puis s'en vont fumer de la drogue.
| | | Surprises de l'année | Katalepsy
Autopsychosis
Brutal Death
Ce Katalepsy étant sorti en Janvier, je dois dire qu'il a tourné régulièrement au fil des mois. Je ne pensais pas pouvoir être conquis par un disque de brutal death de ce type avant de prendre dans la tronche ces compositions parfaitement maîtrisées et jouées à assez haut niveau technique. Une production moderne qui donne beaucoup d'impact aux riffs et à la batterie. De plus, Autopsychosis évite les parties slam trop prononcées ainsi que le chant cochonou qui me déplaisent habituellement, bien arrangeant donc.
| | | | Nails
Abandon All Life
Grindcore / Hardcore
Malgré mon amour inconditionnel pour le précédent, je suis moins dithyrambique concernant Abandon All Life. Tout aussi méchant, seulement avec un léger changement d'approche qui nécessite plus d'écoutes pour rentrer dans le lard. Assurément moins direct, plus torturé et sombre, mais perdant quelque peu les parties immensément accrocheuses dès la première écoute qui rendaient Unsilent Death si violent. Cependant, les deux titres plus longs sont très bons et installent une atmosphère de mort en suspens.
| | | | Incendiary
Cost Of Living
Hardcore
Un album qui ne paye pas de mine, du NYHC tout ce qu'il y a de plus classique mais joué avec une patte reconnaissable. Je suis particulièrement fan de la production qui rend les guitares abrasives et transforme les morceaux en incitations à l'émeute. Une rythmique lourde qui marque au corps, bien supportée par des riffs ultra efficaces bien que plutôt simplistes et une voix de feu. Cost Of Living est l'incarnation quasi parfaite d'un type de hardcore ne faisant pas de concessions et venant frapper droit dans le nez.
| | | | No Warning
Resurrection Of The Wolf (EP)
Hardcore
Quelle surprise de voir un retour de No Warning en 2013, aussi court soit-il, car la qualité sur ce deux-titres est bien présente. J'irai même jusqu'à dire que la nouvelle composition se place parmi les meilleurs morceaux du groupe, avec un Ben Cook au top et un Jordan Posner toujours aussi inspiré pour trouver des riffs qui tabassent comme pas possible. Difficile après ça de retourner écouter des suiveurs récents certes pas mauvais, mais n'ayannt malheureusement ni la fougue ni la décontraction de No Warning.
| | | | Cult Of Luna
Vertikal
Post Hardcore
Voir un nom aussi connu que Cult Of Luna dans cette catégorie pourra en étonner certains, mais j'ai décidé de placer cet album ici à cause de mon sentiment mitigé concernant ce qu'il contient. Je n'arrive pas à savoir si Cult Of Luna est allé trop loin dans l'expérimentation pour moi, du moins pas du bon côté, ou si le groupe a prouvé encore une fois qu'il est en constante évolution, et ce toujours de manière réfléchie. La dimension industrielle est plutôt bien intégrée malgré quelques maladresses sur des passages un peu trop electro.
| | | Déceptions de l'année | Cult Of Luna
Vertikal II (EP)
Post Hardcore
Autant la première partie de Vertikal me procure du plaisir auditif, autant celle-là ne sert pas à grand chose. Le groupe est tiraillé entre poursuivre l'évolution entamée ou revenir vers une recette plus habituelle pour leur post-hardcore. On se retrouve donc avec un album sans cohérence, avec des titres sans saveurs propres et faisant (mauvaises) chutes de studio. Le remix de Justin Broadrick n'est cependant pas mal du tout, mais ce disque fait tâche dans la discographie des Suédois jusque là constellée d'étoiles.
| | | | Ulcerate
Vermis
(Post) Death Metal
Loin de le trouver mauvais, et pas aussi critique que mon copain Ikea, j'aurais tout de même préféré que le groupe continue dans le changement qu'il avait entrepris avec The Destroyers Of All qui est un de mes albums favoris. Ici tout est bien fait, Jamie St Merat maintient son rang dans mon panthéon des batteurs. Mais Vermis manque de profondeur, là où le précédent nous enveloppait dans une ambiance monolithique qui faisait oublier l'aspect ultra technique de la musique pour servir quelque chose de plus grand.
| | | 2 COMMENTAIRE(S)  citer | Bleu MSRBLE FLR
20/01/2014 17:42 | | GRIND !!! THANKS DUDE ! | | citer | Je trouve ça rigolo de voir Dark Tranquillity dans les déceptions, alors qu'il n'a pas de si mauvaises notes que ça. C'est certainement qu'on attend plus de ce nom. Faudrait que je me penche dessus. Y en a qui disent qu'il est l'un des meilleurs depuis Character voire The Gallery, d'autres qui disent que c'est leur moins bon à ce jour.
Bref, faudrait quand même que je me le prenne. Même We are the Void ne m'avait pas déçu (peut-être parce que j'ai connu le groupe sur le tard). C'était juste un autre visage du groupe.
Pour ma part, l'album que j'ai le plus écouté, c'est Asymmetry de Karnivool. Pas vraiment Metal.
Après deux écoutes plus difficiles que leur précédent, la lumière m'est apparue. Tout est vraiment génial de l'objet, au livret beau et réussi, jusqu'à la musique où chaque plan semble calculé sans être trop planifié. Un truc où même les expérimentations bizarres à la première approche prennent soudain sens et deviennent au service de passages émotionnels absolument fantastiques.
Un futur grand.
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2 COMMENTAIRE(S)
20/01/2014 17:42
19/01/2014 12:31
Bref, faudrait quand même que je me le prenne. Même We are the Void ne m'avait pas déçu (peut-être parce que j'ai connu le groupe sur le tard). C'était juste un autre visage du groupe.
Pour ma part, l'album que j'ai le plus écouté, c'est Asymmetry de Karnivool. Pas vraiment Metal.
Après deux écoutes plus difficiles que leur précédent, la lumière m'est apparue. Tout est vraiment génial de l'objet, au livret beau et réussi, jusqu'à la musique où chaque plan semble calculé sans être trop planifié. Un truc où même les expérimentations bizarres à la première approche prennent soudain sens et deviennent au service de passages émotionnels absolument fantastiques.
Un futur grand.