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Fury Fest 2005

Live report

Fury Fest 2005 Premier jour
Le 24 Juin 2005 à Le Mans, France (Parc des Expositions)
Le Fury Fest 2005 aura été celui de toutes les surprises. Entre les différents problèmes rencontrés par l'orga qui ont bien failli compromettre définitivement la tenue du festival, les annulations successives de groupes et les changements de running order de dernière minute (le plus récent ayant eu lieu 2 jours avant le début du fest !), il était légitime de s'interroger sur la qualité d'un festival à l'affiche certes éclectique et particulièrement exceptionnel, mais gâché par de nombreux soucis d'organisations qu'on pensait corrigé depuis l'édition précédente.

Avec le recul et la fatigue des moments « durs » en moins, je ne peux garder qu'un souvenir ultra positif de ce Fury Fest : malgré toutes ces galères, ces groupes ratés suite à des défaillances et à un manque d'infos au public navrant, l'affiche a tenu pratiquement toutes ses promesses, proposant à un public très varié des concerts d'anthologie pour la plupart, qui ont montrés le potentiel du public métal en France. J'aurais rarement vu autant de groupes si bien accueillis par le public, donnant du même coup parfois quelques uns de leurs meilleurs shows, et prouvant la communion indéniable qui existe entre musiciens et fans. Chaque groupe se souviendra certainement de ce festival comme une épreuve marquante de leur carrière, au même titre qu'en tant que fan et comme des milliers d'autres j'ai vécu des concerts absolument fabuleux de leur part. « Extreme Music for Extreme People » disait Morbid Angel, et ce slogan n'aura jamais aussi bien collé au Fury : 3 jours de folie pure et simple, aussi bien dans les délires du camping qu'au plus profond du pit d'un Slayer ou d'un Sick of It All. Rien que pour ça, je remercie 1000 fois l'orga du Fury 2005, les expériences positives musicales et extramusicales étant bien plus marquantes que les quelques soucis qu'on aura pu vivre.

En croisant les doigts pour que l'édition 2006 puisse bien avoir lieu (restons optimistes..), je vais tacher de vous conter le plus fidèlement possible ces 3 jours au plein cœur du plus gros festival de musiques extrêmes en France : bienvenue dans un monde de décibels, de tatoos et de packs de bières éventrés.

Vendredi 24 Juin :

Passons sur la course pour faire son sac en 10 minutes et attraper le train de Lyon – Le Mans pour attaquer le bout de gras (ou les abdos Kro si vous voulez).
Dès l'entrée sur le site, les repères se retrouvent rapidement vu que la configuration de l'endroit est pratiquement la même que l'année dernière : une entrée délimitée par des barrières, des stands de bouffe, un Metal Market bien plus grand et fourni que l'année dernière, et les deux salles (la petite et étouffante Velvet Stage et la Main Stage) auxquels s'ajoutent cette année la Forum Stage, sous une espèce de chapiteau qui constituait le catering des artistes l'année dernière.

Avant de se taper la visite de repérage des stands de bières les plus accessibles, il nous fallait en tant qu'éminents journalistes de Thrashocore (ça me fait toujours rire de dire ça) aller récupérer nos Pass « VIP – Presse – Photo », et ouais c'est la classe rien que de le dire… par contre, le fait effectif d'aller faire la queue pendant une heure et demie en plein cagnard avec une quarantaine d'autres personnes du fait d'un engorgement inévitable de la file en question, nous a vite fait redescendre sur Terre… le mystère reste entier sur les vraies raisons qui nous ont valus de rester coincés aussi longtemps sur place, avançant d'un petit mètre au même rythme qu'un riff de guitare chez SunnO)))… le temps de faire une quinzaine d'insolations et de supporter les jacassements d'une animatrice de radio que j'aurais volontiers étranglé si je n'avais pas eu peur de perdre mes dernières forces à effectuer ce geste pourtant salvateur, et nous pûmes enfin récupérer nos pass presses. Ce petit bout de carton, qui aurait du être percé (mais l'orga n'avait pas de perforatrice…) et pourvu d'un cordon (mais l'orga n'en avait pas prévu suffisamment..), serait notre clé pour accéder au saint des saints : les chiottes censément plus propres de l'espace VIP. Et ouais, la bière et les salades en boite ça donne vite des envies d'hygiène, même à un gros métalleux qui se complait dans sa crasse pendant 3 jours.
Mais en attendant d'aller casser la cuvette et de tagger thrashocore.com sur les murs des salles d'interviews, la morale exigeait que nous assistions à quelques concerts.

Vu l'attente nécessaire pour chopper un pass, nous n'arrivâmes que pour voir un bout du set de Right 4 Life, du hardcore basique qui n'a pas impressionné plus que ça. Plus intéressant, Sikth attaquait peu après son set sur la Forum Stage. Première constatation : j'y comprend rien, le son est franchement pas top (ni même bien), et le style chaotique à la Dillinger Escape Plan n'est vraiment pas ma tasse de thé. Enfin on a rarement l'occasion de voir ce groupe en France, on ne boudera donc pas trop notre plaisir… Déjà plus en confiance moi avoir été avec le show d'Amen sur la grande scène, l'ami Casey Chaos subit visiblement l'effet Chino Moreno, résultant d'un gonflement continu de son corps au fil des albums. Faut arrêter les tacos en tournée les gars, ça réussit pas à votre ligne. Passé ce petit commentaire gratuit, Amen a délivré un set sympa et très énergique, notamment le batteur particulièrement déchaîné. Le groupe demandera même au public quel titre il souhaiterait entendre pour finir (il m'est par contre impossible de vous dire si c'était prémédité ou s'ils ont vraiment joués un titre à la demande du public), et dans la grande tradition punk Amen ne quittera la scène qu'après avoir ruiné sa mère à la pauvre batterie qui n'en demandait pas tant.

Le temps de savourer une première bière magnifiquement coupée à l'eau et d'entendre au loin Arkangel, qui massacre l'ouie de quelques milliers de personnes avec un deathcore qui m'avait l'air très sympa…mais gâché par un son sur saturé et absolument atroce qui n'incitait pas à dépasser le seuil de la porte. Une première mauvaise nouvelle vient soudainement briser notre réunion d'amateurs d'Evian coupé à la Kro : les mecs de Jesu sont portés disparus, l'orga ne sachant pas ou ils sont alors qu'ils sont supposés jouer d'ici peu… on apprendra le lendemain qu'ils ont finalement joués vers 19h devant les quelques chanceux qui se trouvaient par hasard… A défaut de Jesu, c'est Sick of It All qui recueillera du coup notre attention. Et attention, j'ose le dire sans crainte des conséquences : quelle claque ! Moi qui ne connaissait pas plus que ça ce groupe, j'ai eu ma première révélation du fest, tant ce groupe a la classe et la dynamique que je recherche dans une prestation live. Le chanteur est très charismatique et communicatif, les zicos bougent bien, et la zik est tout simplement parfaite pour aller mouliner des bras dans le pit. N'oublions pas que SOIA est l'inventeur du circle pit et du braveheart (si j'ai tort n'hésite pas à le dire dans les commentaires ami coreux), mouvements de foules repris par une foultitude de groupes parmi lesquels on compte les Allemands à mèches de Caliban et les Tatayous Playmobiles qu'on ne présente plus. Histoire de remettre les choses en place, le chanteur de SOIA égratignera donc les groupes en question sur le Braveheart de « Scrath the Surface », utilisant des termes d'une ironie mordante : un délicieux moment, accompagné donc d'un circle pit et d'un Braveheart qui rappelaient ceux lancés par Hatebreed et Caliban justement l'année dernière, avec cependant la légitimité des précurseurs.

A peine remis de la claque de SOIA, je courre rejoindre la Forum Stage et les blackeux d'Anorexia Nervosa : premier groupe du Fury dont je connais un peu mieux les chansons, les Français donneront un show correct mais peut être un peu trop décalé par rapport à l'esprit du Fury. Difficile d'être dans le bon état d'esprit pour apprécier la noirceur de leur musique quand on vient de se prendre avec plaisir deux roustes dans un Braveheart de SOIA ! Il n'empêche que le « Sister September » de conclusion était assez magnifique, le passage répétitif de la fin avant le chaos final scandé par une grande partie du public étant un spectacle assez jouissif. Le son s'était un peu amélioré par rapport aux précédents groupes, même s'il restait très confus, avec une guitare pratiquement inaudible… Une bonne découverte sur scène cependant, à revoir dans de meilleures conditions à la rentrée avec Nile.

Retour à la Main Stage pour le second OVNI de la journée après Sikth : Fantomas. Premier détail qui frappe : l'énorme batterie de la taille d'un char d'assaut qui occupe une partie de la scène. J'ai à peine fini d'estimer le nombre de casseroles que ma mère pourrait fabriquer avec ce genre de monstre que Patton et ses comparses débarquent sur scène pour 45 minutes de…. à l'heure ou j'écris cette review je ne sais toujours pas comment décrire avec des mots ce mélange de cris inhumains, de rythmiques imprévisibles et de samples indistincts. Patton est debout, face à sa console d'où il déclenche les samples et donne le rythme à Terry Bozzio, remplacant de Lombardo pour ce concert. Véritable chef d'orchestre du groupe, il ne décrochera pas un mot du concert, et symbolise à lui seul toute l'originalité et l'étrangeté de ce groupe hors normes. Cependant, d'un point de vue de spectateur, je me suis vite fatigué de cette musique déconcertante et c'est assis que j'entendrais les dernières notes du groupe.

Une grosse pause kebab du pauvre / bières et c'est Lacuna Coil qui nous ramène dans le fabuleux monde du métal avec la toujours aussi belle Cristina et ses acolytes mafiosos. Je m'attendais à une ambiance intimiste et onirique, propice à la contemplation des fabuleuses courbes du corps de….la guitare du gratteux de LC, mais c'est au contraire une prestation très énergique que les Italiens nous ont offerts. Devant un public conquis, le groupe headbangue en rythme, les zicos sont pliés en deux comme n'importe quel néo métalleux de base (attention : ceci n'est pas une remarque négative), et le chanteur accompagnant Cristina a du charisme même s'il en fait un peu trop niveau « je suis un beau gosse viril qui aime se taper sur le torse ». La set list fait la part belle à « Comalies », avec entre autres « Heaven's a Lie », « Swamped », « Tight Rope », « Daylight Dancer », et « When a Dead Man Walks » de « Unleashed Memories ». Bref une set list classique de concert, si l'on excepte un nouveau morceau joué en exclusivité top moumoute pour nous, très énergique et dont le riff final est très « jumpant ». Attendons de voir sur album, mais le groupe semble visiblement se diriger vers une optique plus live dans la composition de ces nouveaux morceaux.

Un baiser d'adieu à Cristina et c'est My Dying Bride qui envahit la Forum Stage. Mon ambiance intimiste et onirique absente à Lacuna a enfin trouvé sa place avec le set des Anglais, mené par un Aaron absolument magistral. Son attitude de gentilhomme éternellement blessé au plus profond de son âme ne semble pas feinte, et la tristesse émanant du bonhomme est palpable. Servi par un son pour une fois très correcte, les Anglais nous offriront un set absolument magistral, conclu par un titre très agressif que je n'ai malheureusement pas reconnu mais qui rendait très bien.

Pour conclure cette première journée, je décide d'aller voir de loin 10 secondes d'Anthrax, le temps nécessaire pour confirmer mon idée que le retour du chanteur originel est la plus mauvaise décision prise dans le métal depuis la signature chez Earache d'Addiction Crew et de Shortie. En reprenant la direction du camping, je constate que Cult of Luna (initialement prévu en même temps que My Dying Bride) entame seulement son set à l'instant… il semble que personne de l'orga ne soit venu chercher les Suédois à l'aéroport, les forçant à prendre un taxi (et du retard) pour arriver au Fury…no comment. Bref, une bonne surprise de les voir enfin sur scène, avec un son proprement magistral, d'autant plus étonnant que les balances n'ont pas du être très longues. J'aurais aimé être moins exténué pour apprécier à sa juste mesure la musique planante du groupe, mais passé une interprétation magistrale de « Leave me Here » (le seul titre que je connaisse bien du groupe), je n'ai pu que ramper jusqu'à la tente et m'écrouler pour un sommeil aussi réparateur que possible…

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