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Om Mani - Apology

Chronique

Om Mani Apology
Om Mani. Avec un blaze pareil, nul doute qu'à chacune des interviews auxquelles ils répondront, les lillois vont se voir demander: « Mais au fait, d'où vous vient ce nom énigmatique? ». Et sur un webzine de doux branquignols comme Thrasho, ce patronyme les condamne à être exposés aux pires jeux de mots que la presse metal ait jamais osé publier. D'ailleurs à réception du promo, Keyser, toujours à la pointe en matière de bons mots qui éclaboussent, a sauvagement tenté de me couper l'herbe sous les pieds à grands coups de « Om mani mani blues … ». Honteux (Ok j'avoue: j'ai ri). Maintenant, pressé par l'insistance du boss et mes obligations contractuelles, je me vois contraint de me plier à cet exercice fastidieux … Ô manie irritante du jeu de mot chroniquatoire, tu finiras par perdre le ‘zine – et son lectorat par la même occasion… Hum. Et hop: ni vu ni connu, c'est fait. Quoi c'est nul? Bon alors jouons la Thrasho-le-webzine au-cœur-de-l'info:
« La dépêche vient de tomber: Polanski serait sur le point d'être incarcéré pour 5 ans dans une prison du Colorado. Roman nie toujours les faits qui lui sont reprochés. »
Non, toujours pas? Euh … À la WWF alors: « Hommes, animaux: tous frères! ». À chier? Bon je jette l'éponge alors …

NDLR: la direction de Thrashocore tient à se désolidariser totalement de ce début de chronique inepte…

Bon, trêve de balivernes. Ré-endossons le costume du chroniqueur consciencieux, d'autant que Om Mani ne mérite pas un traitement aussi léger. En effet avec « Apology », le groupe débarque sur nos platines avec un premier album aussi impressionnant qu'un dépucelage en compagnie de Clara Morgane. Fonçant sans passer par l'habituelle case départ où pataugent les petits groupes pleins de potentiel, Om Mani décide de prendre immédiatement d'assaut le podium du modern metal à la française, disputant directement à Mistaken Element la place de dauphin du roi Hacride. Vous l'aurez compris: le groupe donne dans un metal new school qui, s'il s'en va parfois chasser sur le domaine groovy et saccadé d'un Gojira, trouve plus naturellement sa place dans la catégorie Modern Metal atmospherico-mélodico-syncopé entre Textures et Hacride, les crocs en jambe polyrythmiques additifs étant autant de spéciales dédicaces à tonton Meshuggah.
Il faut reconnaître que le genre dans lequel évolue Om Mani peut s'avérer rapidement prise de tête et générateur de bâillements, le travers classique dans lequel se vautrent nombre de combos consistant à proposer une musique froide, clinique, aseptisée, bref peu excitante pour quiconque a le sang chaud. Par ailleurs ce domaine d'expression musical ne supporte pas la médiocrité. Heureusement Om Mani a pour lui de redoutables atouts, dont une guitare qui débite du riff syncopé à la hache laser, une batterie qui en colle dans tous les coins avec finesse et un sens constant de l'à propos, et un chanteur impressionnant au spectre ultra large allant du classique aboiement « modern chaotic hardcore » à un chant clair popisant des plus justes, en passant par des incantations blackisantes de vieux sorcier vaudou. A noter que ce dernier gimmick est utilisé avec parcimonie mais régularité sur l'album (à 1:48 sur « Trapped Outside », à 5:06 sur « Ajna » ou encore à 2:07 sur Bad Seed), apportant un petit côté exotico-mystique (en même temps Om Mani est l'un des plus célèbres mantras du bouddhisme, dixit Wikipedia) qui – allié à des percussions tribales le temps d'une interlude sur « Bad Seed » – peut rappeler le World death metal de Human Fate. Pour en revenir aux atouts de « Apology », indiquons également que le groupe a réussi à se mitonner un son gros comme ça made in studios LBLab, ce qui booste leur propos et décuple l'impact de leur musique.

Maintenant que la fiche technique a été bien brossée – je sais que certains y sont particulièrement sensibles –, intéressons-nous à ce qui me touche plus particulièrement: la qualité intrinsèque des morceaux. Et là le groupe tire remarquablement bien son épingle du jeu, dosant avec une expérience – dont on se demande bien où ils ont été la chercher – refrains imparables (le « I'm so sorry » de « Apology », le fragile cristal de « Ajna » …), morceaux de bravoure (ces trilles saccadées alliées à une mélodie triste et aux ânonnements de chamanes à 1:48 sur « Trapped Outside », cette alliance chant éthéré / rythmique de moissonneuse-batteuse à 3:46 sur « The Call », la lead sombrement apocalyptique pleine de trémolos à 4:25 sur « No Prayer » …) et accords judicieux entre plages atmosphériques, saccades lourdes, groove certain et chant sur la brèche. Et pour couronner le tout le groupe propose une track list intelligemment agencée, commençant très fort sur 2 titres vraiment brillants, puis relançant la machine à mi-parcours avec un « No Prayer » très cinématographique – qui emmène l'auditeur en haut d'une falaise assister en caméra subjective à la fin du monde –, puis finit en feu d'artifice sur un titre éponyme au refrain imparable, à la guitare aérienne et à l'excellente dynamique générale.

Si vous êtes sensibles aux groupes qui ont émergé de la récente et très prolifique (toutes proportions gardées) vague de la New Wave of French Modern Metal, vous ne pourrez que porter Om Mani aux nues. Sombre mais délicate, tourmentée mais mélodique, technique mais sensible, la musique du groupe vous transportera comme seuls Hacride sur son dernier album ou Textures avaient jusque là réussi à le faire. Voilà donc une nouvelle force noire en provenance du nord de l'hexagone avec laquelle il faudra compter (Mais non Bioman, nigaud: rien à voir avec toi cette force noire!) … Et hop, c'était le petit dernier pour la route! ;)

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Om Mani
Metal moderne
2009 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (6)  8.33/10
Webzines : (11)  8.15/10

plus d'infos sur
Om Mani
Om Mani
Metal moderne - 2005 - France
  

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tracklist
01.   Trapped Outside
02.   The Call
03.   Eternal Sleep
04.   The Child and the Beast
05.   No Prayer…
06.   Only Feelings
07.   Burnout
08.   Bad Seed
09.   Ajna
10.   Apology

Durée : 45:43

line up
parution
10 Septembre 2009

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