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Blood Red Throne - Fit To Kill

Chronique

Blood Red Throne Fit To Kill
Avec plus de vingt ans d’existence et huit albums au compteur le combo de Kristiansand mené par l’inusable Daniel “Død” Olaisen fait aujourd’hui partie des poids-lourds du Death-Metal norvégien. Pourtant malgré les grands noms qui s’y sont succédés il reste encore aujourd’hui considéré comme un second couteau du genre, la faute à une discograhie en dent de scie où le très bon (les redoutables « Altered Genesis » et « Souls Of Damnation ») côtoie le plus moyen (le redondant « Blood Red Throne »). Mais alors qu’on croyait le combo en perte de vitesse le réussi « Union Of Flesh And Machine » venait confirmer qu’il avait encore de l’inspiration et surtout des choses à dire, du coup ce neuvième opus semblait bel et bien décisif pour l’avenir de celui-ci, tant on pouvait se demander si cette forme revenue n’était qu’un feu de paille ou un vrai retour au premier plan. Ayant vu arriver dans ses rangs le bassiste de GRIMFIST Stian Gundersen le quintet aura eu du mal à sortir ce nouveau long-format, qui était au départ annoncé chez les anglais de Candlelight Records avant que ça ne soit les danois de Mighty Music qui ne s’en charge. Si les raisons de ce changement de dernière minute restent obscures le label de Copenhague a lui réalisé un joli coup dans cette affaire, tant les formations brutales sont désormais rares sur son catalogue qui a perdu de son aura et s’est fortement adouci depuis de nombreuses années, mais qui arrive encore à signer quelques noms très intéressants (comme NO RETURN et THORIUM).

Autant dire qu’on avait hâte d’entendre le résultat de cette galette, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle débute sur les chapeaux de roue avec l’excellent « Requiem Mass » où les scandinaves prouvent qu’ils en ont encore sous la semelle tant c’est puissant, brutal et varié. On y retrouve à la fois des hammerblasts bien énervés, complétés par des parties rapides et d’autres plus lentes pour calmer l’ambiance afin de mieux repartir par la suite. Avec en prime quelques cassures bienvenues et un solo légèrement mélodique de bonne facture on se dit que ce titre d’ouverture a tous les ingrédients qu’il faut pour faire passer un bon moment, tant ses créateurs y jouent l’ensemble de leur palette technique portée par une basse omniprésente qui renforce la force générale. Si ce sentiment et ce rendu seront identique un peu plus loin avec les violents et remuants « WhoreZone » et « Skyggemannen » tout aussi brutaux et diversifiés qui reprennent les mêmes idées de l’équilibre des forces entre vitesse et lourdeur, et qui surtout se montrent plus compacts dans leur durée qui se révèle idéale. Car malheureusement les gars vont avoir la fâcheuse tendance à rallonger inutilement leurs morceaux, ce qui va finir par leur nuire qu’ils soient agréables ou pas. En effet on le remarque tout d’abord avec le varié et sympathique « Bloodity » qui bien qu’étant relativement prévisible contenait de bons moments, mais qui finissent par disparaître à cause de plans répétés en boucle trop longtemps à l’instar du lourd et suffocant « Killing Machine Pt.2 ». Si on apprécie de remuer la tête sur les moments massifs et écrasants (tout comme sur ceux plus remuants en mid-tempo), la linéarité apparaît au fur et à mesure jusqu’à gâcher le tout, et l’on finit par avoir envie d’écouter une autre plage histoire de voir si le reste est du même acabit.

Hélas la seconde partie de cette galette va finir par enterrer les espoirs entrevus auparavant, car plus ça va avancer dans l’écoute et plus le rythme va baisser en intensité pour user et abuser de rythmiques calées en première. Si niveau explosivité un renouveau était apparu avec « InStructed InSanity », il faut reconnaître qu’on a en revanche du mal à trouver un point d’accroche tant ça tourne en rond et surtout dans le vide, du coup l’ennui finit carrément par prendre le dessus, et ça n’est pas avec la suite intitulée « Movement Of The Parasites » que les choses vont s’améliorer. Si l’introduction (ainsi que la conclusion) basée par des roulements martiaux de caisse claire peut laisser penser que ça va être la guerre il n’en est rien car bien que misant sur une facette et un riffing plus sombres l’ensemble joue dans le vide sidéral, et il ne se passe absolument rien tant tout y est peu inspiré et s’oublie dès qu’on en est arrivé au bout. Après ce moment de ratage « Deal It Or Die » va carrément toucher le fond pendant huit interminables minutes où le très bon va côtoyer le chiantissime, car dès que les mecs oublient leurs rythmiques posées et qu’ils se décident à lâcher les chevaux le résultat est de suite enthousiasment. On avait déjà remarqué ce point-là auparavant mais ici cela est encore plus flagrant, en effet les courtes pointes débridées sont à la hauteur de leur pedigree et l’on ne peut que regretter qu’ils n’aient pas plus joués là-dessus, au lieu de cela ils insistent sur le côté massif ennuyeux et répétitif au possible, et surtout sans idées. D’ailleurs cela transparait une ultime fois avec « End » aux deux parties diamétralement opposées au niveau du tempo comme dans celui de l’intérêt, mais de toute manière l’auditeur est déjà passé à autre chose et s’en est allé écouter quelquechose de nettement supérieur.

Cela était finalement inévitable à cause de ces mauvais choix qui font franchement enrager, car en allant plus à l’essentiel et en privilégiant le tabassage les norvégiens auraient réussi leur coup sans problème. Au lieu de cela c’est un sentiment mitigé qui prédomine car les idées intéressantes sont trop peu exploitées à l’instar des leads vraiment agréables mais qui sont bien trop rares. Bref ça n’est pas encore cette fois ci qu’ils retrouveront leur lustre d’antan même si contrairement à certaines de précédentes réalisations il y’a des choses à sauver mais qui sont beaucoup trop discrètes. A vouloir alourdir leur propos au maximum ils ont surtout réussi à casser une dynamique et un entrain qui ne demandait pourtant qu’à s’exprimer de manière plus franche et directe, donnant ainsi l’impression qu’ils sont le cul entre deux chaises et ne sachant pas sur quel pied danser. Nul doute donc que tout cela sera très vite oublié et que ça n’est pas avec ce genre de sortie que les vétérans vont ravoir un statut et un intérêt auprès des fans de Metal de la mort couillu, qui dans cette période de concurrence exacerbée trouveront bien mieux ailleurs, en qualité comme en quantité.

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Blood Red Throne
Death Metal
2019 - Mighty Music
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (4)  5.75/10
Webzines : (5)  7.64/10

plus d'infos sur
Blood Red Throne
Blood Red Throne
Death Metal - 1998 - Norvège
  

tracklist
01.   Requiem Mass
02.   Bloodity
03.   Killing Machine Pt.2
04.   WhoreZone
05.   Skyggemannen
06.   InStructed InSanity
07.   Movement Of The Parasites
08.   Deal It Or Die
09.   End

Durée : 49 minutes

parution
13 Septembre 2019

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