Bilan 2014 / Dysthymie

Du death metal comme je l'aime avec une bonne louchée de black et une forte odeur de soufre.

Où comment mêler douceur et enchantement avec occultisme et univers cauchemardesque. Une musique singulière des plus addictives.

2001, l'Odyssée de l'espace.

"Mon règne est celui de la dissolution. De la macération. De la putréfaction – Le lieu de l’œuvre au noir – L'anus de Dieu – L'enfer." (Cf. chronique)

La flamme noire ne s'est pas tari chez Nightbringer, bien au contraire, elle brille d'un éclat toujours plus vif et menaçant. Et cela s'entend sur leur dernier opus riche en variation avec des atmosphères gagnant en intensité.

Aldrahn au chant + Snorre W. Ruch à la production = claque.

Les Allemands frappent très fort avec cette demo, sortie sur l'incontournable label Iron Bonehead, déversant un black/death primitif et apocalyptique.

Avantgarde a été prolixe cette année avec notamment les "blockbusters" Darkspace et Abigor. Cependant c'est le premier album des Italiens qui m'a le plus marqué avec son black atmosphérique racé où la nature est reine.

Cette entité est un peu le pendant doom de Primordial avec un chant très à fleur de peau ainsi que son côté épique, la froideur en plus.

Le Canada a décidément du bon ! Tout est douceur, pureté et mélancolie sur ce Woodfall. Des mélodies majestueuses qu me donnent la chaire de poule rien que d'y penser.

En 2012 on ployait sous les coups de Svartidauði puis ce fut le tour de Wormlust l'année suivante, chacun se demandant si l'Islande allait encore nous sortir un grand groupe de son chapeau en 2014. Et la réponse fut oui avec Sinmara et son black teinté d'orthodoxie tant percutant que transcendant.

Hardcore original tour à tour embrumé, écrasant et rageur. Impossible de ne pas ressentir la moindre émotion et de rester statique à l'écoute de cet album. Et si vous avez l'occasion de les voir, allez-y ! C'est jouissif !

Pour leur retour en 2014 les Américains n'ont pas fait les choses à moitié. Nouvel opus et changement de cap musical, le black laisse désormais sa place à l'expérimental et au progressif. Grand bien leur en a pris !

Pétard mouillé tout comme le premier album de Manii...
Creux.

J'avais été conquise par leur excellent EP The Dagger & the Chalice et attendais le premier album des Finlandais avec impatience. Malheureusement ce longue durée pêche par ses ambiances sépulcrales beaucoup plus tiédasses, une trop grande linéarité ainsi que de nombreuses longueurs. Dommage.

Et le "IIIIUUUUWWWIIIIUUUHHHHHH" (ad lib) m'a pas mal saoulé aussi.

Moins brutal, plus mélodique et convenu, fadasse en somme.

Il y a toujours une première fois.
Première fois qu'un album d'Agalloch me déçoit. Point d'évasion et de frissons ici, circulez !
On pourrait d'ailleurs leur reprocher la même chose qu'à Misery Index, perte de personnalité, manque d'inspiration, album trop lisse etc.

Oui, vous êtes nombreux et nombreuses à apprécier cet album, mais non ça ne passe pas ! Pourtant leur EP éponyme m'avait bien plu (je l'ai en vinyle) avec ses ambiances très épiques et éthérées mêlées à des sonorités plus modernes.
J'avais déjà tiqué à la vue de l'artwork et l'écoute n'a fait que confirmer mes craintes. Le groupe accentue le côté moderne et expérimental de leur musique par l'ajout - entre autres - de nouvelles influences, me laissant, par la même, sur le carreau.

D'un naturel pessimiste, j'émets toujours des réserves concernant les rééditions remastérisées, les reformations etc. même si au final je suis conquise - et les exemples sont nombreux. Cela a donc été de même pour Mysticum , mais avec un sentiment de "ça-ne-sent-pas-bon" qui a longtemps persisté, la faute à un nouvel artwork qui ne vaut pas l'original (CF."In The Stream of Inferno" paru chez Peaceville).

Cependant si j'y suis allée à reculons, c'est surtout dû au fait que la discographie du groupe ne comporte qu'un seul opus - cultissime - paru il y a de cela.....18 ans. Sortir un album tant de temps après ? Vont-ils changer de style ou pas ? Vont-ils faire un In the Stream of Inferno bis, sachant que ce dernier ne pourra jamais être égalé ou supplanté ? L'intérêt de la chose ? Bref, pas mal de questions se bousculaient.

Les réponses ont donc afflué à l'écoute de l'album, pas forcément bonnes. Les craintes émises avant même la sortie de Planet Satan sont confirmées : album bis ! Et si j'ai souri en entendant LSD (coucou les Beatles !), ainsi qu'apprécié certaine mélodies et trouvailles, l'ensemble sonne "déjà entendu" voire même carrément kitsch au niveau des ambiances. Un côté carton pâte assez déplaisant qui vire rapidement à l'insupportable à cause d'une production à la fois puissante mais dégueulasse couplée à une BAR des plus ignobles.

Impossible, malgré plusieurs essais, de passer le cap des 25 minutes tellement la musique me sciait les canaux auditifs ! J'ai regardé quel titre ne passait vraiment pas et c'est...."Fist of Satan". La fin du morceau est trop "énorme", donc.
Plus qu'un pétard mouillé pour le coup.