chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
194 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Charnel Winds - Verschränkung

Chronique

Charnel Winds Verschränkung
Malgré ses quinze années d’existence le combo originaire de la région de Jyväskylä n’a jamais dépassé les frontières de l’Underground le plus obscur, il faut dire qu’avec une productivité toute relative et un premier opus pas franchement mémorable les conditions ne sont pas franchement réunies pour aller plus haut. Six ans après ce « Der Teufelsbund » pas vraiment reluisant, et un EP de 2013 pas plus réussi, le quartet revient avec toujours son Black-Metal toujours teinté de mysticisme et de magie, qui privilégie les ambiances à la brutalité bas du front. Mais malgré une expérience plus grande et l’arrivée de nouveaux membres ce deuxième album ne se démarquera pas du précédent, à cause là-encore d’une durée excessive de chacun des morceaux. Car avec une musique relativement rudimentaire où l’on retrouve plus ou moins les mêmes plans sur la longueur le choix aurait dû être d’aller à l’essentiel, hors ici outre un manque d’inspiration sur certains passages on a droit à des riffs de guitare identiques répétés à l’infini et un jeu de batterie répétitif et lassant.

On est vite mis devant le fait accompli avec l’ennuyeux « Devouring The Cursed Fruits Of Tartaros » qui après un début pourtant doux, mélodieux et prometteur s’enlise rapidement avec un tempo qui ne bouge quasiment pas et une alternance de voix où se mêlent passages criés typiques au Metal Noir et d’autres plus classiques et Heavy, pas toujours réussies mais qui ont au moins le mérite de sortir un peu l’auditeur de sa torpeur et de sa somnolence, vu que ça ne décolle pas et que ça reste aussi plat qu’un encéphalogramme chez un défunt. Ca n’est pas « Avitchi Blues » qui va remonter le niveau malgré un nom prometteur mais trompeur, en effet nulle trace ici d’envolées guitaristiques venues de la Nouvelle-Orléans et des rives du Mississippi, bien que les quelques petits solis disséminés ici et là on le mérite d’exister et d’être intéressants. Pour le reste ça reprend ce qui a été fait auparavant sans se transcender, du coup on reste sur un niveau similaire tout aussi linéaire et mollasson, et surtout sans idées. Et puis curieusement alors qu’on n’en attendait absolument plus rien « Atmâsphere » va redonner un léger intérêt au disque, puisqu’enfin les gars vont lâcher le frein à main et montrer une facette un peu plus intéressante. Avec ses parties plus « rapides » (ça n’est quand même pas du MARDUK ou BLACK DAWN niveau vitesse) et ses solos intéressantes et mélodieux, l’ensemble se distingue par plus d’agressivité et d’imagination, avec surtout plus de diversité, mais hélas qui se retrouve plombé encore une fois par une durée bien trop longue.

Mais quand le quartet se décide de raccourcir ses compos cela passe tout de suite beaucoup de mieux, à l’instar de « Rebellion » qui sans être exceptionnel passe relativement bien le cap des courtes. A la fois plus énergique et plus direct il voit même quelques blasts surgir au milieu d’une rythmique plutôt mid-tempo et légèrement remuante, et l’on ne peut que regretter que les mecs ne reprennent pas plus souvent ce schéma. Car si « The Abyss Gazes Also » se fait plus sombre et triste (avec en prime un peu de guitare acoustique sympathique) on s’aperçoit encore que la bande a le cul entre deux chaises, hésitant à aller plus loin dans le gros Heavy à l’ancienne et n’osant pas pousser plus loin ses escapades plus violentes et extrêmes, le tout avec de nouveau des longueurs et une prévisibilité des arrangements qui en devient vite énervante. Du coup on passera rapidement sur « Beyond Null Reality » à l’ambiance presque religieuse et bien foutue, mais à l’ensemble plombé encore et toujours par la même raison, et ça sera la même chose pour « The Heralding » qui pendant dix minutes interminables se répète inlassablement, malgré plus de variété et d’idées (solos nombreux et parties tribales qui ajoutent un petit plus).

On aura donc compris qu’il n’y a rien de vraiment exaltant ni rien de totalement loupé non plus, ça reste neutre sans être transcendant ni marquant, malgré les quelques moments plus agréables et inspirés qui sont noyés dans un océan de banalité. Avec en prime une production live et naturelle dont la puissance laisse à désirer, et un groupe dont la musique manque d’énergie et de couilles, on peut être sûr ça n’est pas encore cette fois-ci que les Finlandais grimperont d’un cran dans la hiérarchie, et au sein de la scène de leur pays qui est depuis un bon moment une des plus intéressantes qui existe sur le vieux continent.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Charnel Winds
Black Metal somnolant
2017 - Feuer Publications
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Charnel Winds
Charnel Winds
Black Metal somnolant - 2003 - Finlande
  

tracklist
01.   Devouring The Cursed Fruits Of Tartaros
02.   Avitchi Blues
03.   Atmâsphere
04.   Rebellion
05.   The Abyss Gazes Also
06.   Beyond Null Reality
07.   The Heralding

Durée : 46 minutes

line up
parution
1 Juin 2017

Sadus
Chemical Exposure (Illusions)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Juin 2024
Jouer à la Photo mystère
Extinct
Incitement Of Violence
Lire la chronique
Phantom
Transylvanian Nightmare (EP)
Lire la chronique
Alpha Warhead
Code Red
Lire la chronique
Agressor
Neverending Destiny
Lire la chronique
Strivers
Precious Core
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Juin 2024
Jouer à la Photo mystère
Tommyknockers
Mean Things
Lire la chronique
Verbal Razors
By Thunder and Lightning
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report