Ireful - Agents Of Doom
Chronique
Ireful Agents Of Doom
Si l’on connait la Sicile pour le charme authentique de Palerme, ses mafieux de la Cosa Nostra craints et réputés dans le monde entier ainsi que pour les éruptions régulières de l’Etna, il va falloir désormais ajouter à cette liste les thrasheurs d’IREFUL qui déboulent directement de la capitale de l’île avec un premier album sous le bras au charme délicieusement rétro. Car tout ici nous renvoie aux débuts de SLAYER, EXODUS, KREATOR, DARK ANGEL ou encore VIO-LENCE... entre la production abrasive à souhait et l’agressivité permanente où l’énergie ne faiblit pas sur la durée. Et effectivement pendant trente-cinq minutes le quatuor va nous proposer huit morceaux à l’ancienne et sans surprises, mais qui font parfaitement le boulot et servir aussi de parfait défouloir bien balisé à défaut de véritablement marquer les esprits. Néanmoins le rendu général y est plus que positif, tant tout y est maîtrisé de bout en bout sans aucun temps mort ni once d’ennui qui vient poindre son nez à l’horizon... preuve donc de sa redoutable attractivité.
Et en effet tout du long on va être happé par l’énergie mise en place ainsi que par l’entrain communicatif, choses qui apparaissent directement sur « I, Caligula » qui ouvre parfaitement les hostilités en proposant tout le panel de variations habituelles avec en prime un côté remuant très agréable. Si ça se fait basique au possible le rendu est impeccable et d’une grande fluidité, et cela va être une constante comme « ...And God Will Take Its Ones » et « Agents Of Doom » vont le confirmer de par leur groove communicatif, via des passages en mid-tempo redoutables bien calés entre quelques ralentissements et accélérations brutales où l’équilibre des forces est de mise. Cependant les gars savent aussi jouer sur quelque chose de plus frontal et radical tel que le morceau éponyme va le démontrer, vu qu’ici ça joue à fond la caisse avec de grosses influences Punk en prime qui font particulièrement mal aux cervicales grâce à une écriture plus primitive mais tout aussi accrocheuse. Si l’on pourra reprocher à « Blackhearted Master » de mettre du temps à décoller en revanche rien à dire sur le reste de cette composition particulièrement à la hauteur, car tout en étant légèrement différente (de par l’apparition d’ambiances tribales agréables sur fond de noirceur accentuée où la pression est suffocante) cette étreinte agréable ne s’efface jamais malgré les réguliers changements de tempos.
Néanmoins cette rallonge inutile sera vite oubliée tant le reste à venir va être calqué sur les mêmes (excellentes) bases que ce soit avec le varié et impeccable « Exiles For Metal » ou le médium et furibard « A.B.Normal » - ce dernier faisant hyper mal au cou tout en posant quelques accélérations bien senties entre quelques passages Heavy impeccables. Et terminant par le varié et redoutable « Evil Genius » la formation nous prouve une ultime fois toute sa facilité d’exécution à rendre créative et efficace une musique que l’on connaît par cœur depuis des décennies, mais où l’on ne trouve rien à y redire. Du coup même si ça aura du mal à se démarquer de la concurrence de la nouvelle scène comme auprès des vieux briscards historiques, il serait dommage de ne pas se pencher sur cette œuvre qui montre de biens belles choses sans jamais en faire des tonnes côté technique... vu que les mecs privilégient le feeling et l’efficacité à la branlette outrancière d’une durée excessive. Energique en permanence et mené à un train d’enfer cet enregistrement procurera en tout cas suffisamment de bonnes choses pour qu’on apprécie y revenir de temps en temps, surtout qu’il figure parmi les meilleures sorties récentes de son label qui a l’habitude de nous abreuver de disques agréables sans pour autant être indispensables. Et même si ici c’est également le cas on ne peut que conseiller aux amateurs de vieux Thrash de se pencher un peu là-dessus tant il y a de quoi faire pour se vider la tête et l’esprit de la première à la dernière seconde, typiquement ce qu’on recherche en fait... et du coup nul ne s’en plaindra et oubliera aisément les petits détails où l’on a pu tiquer.
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