Mely - Portrait Of A Porcelain Doll

Mely vous connaissez ? Personnellement, je n'en avais jamais entendu parlé. A moins que le vent ne soit pas arrivé jusqu'à moi, on ne peut pas dire que les autrichiens aient jusque là fait beaucoup de bruit. Pourtant, voilà un petit groupe formé à la fin des années 90 et qui sort cette année son quatrième album (et oui quand même). Mais avec un style bien à eux et un album de la qualité de ce "Portrait Of A Porcelain Doll", la donne pourrait bien changer... du moins c'est tout ce que je leur souhaite !

Présenté comme un simple groupe de metal gothique, l'image de Mely a peut-être été un peu écornée auprès des metalleux. Leur style présente pourtant peu de liens avec cette scène si ce n'est cette tonalité triste qui se dégage de leur musique. Le groupe s'inspire de diverses influences et mélange les genres : une pincée de stoner, un zeste de doom et une touche de metal gothique... Le résultat est étrange, lourd, mélodique, mélancolique, parfois un peu psychédélique, à la fois moderne et un peu rétro, notamment grâce à un chant heavy/rock très bien vu et assez surprenant. Chaque composition varie les émotions et les atmosphères, alterne les passages calmes, lumineux, les passages froids et pesants, parfois même planants. Les refrains et mélodies nés de ce mélange des genres possèdent du coup une singularité et une fraicheur peu commune, de même que les divers solos qui parsèment l'album, à la fois simples et très bien sentis.

Je dois tout de même avouer que les premières écoutes ont été difficiles, notamment à cause du chant et de ce style un peu déroutant. Tout n'est pas extraordinaire non plus : les refrains de "Hell Low" et "Sweet Six Feet" sont de bons exemples, sans parler des titres des chansons (ça se passe de commentaire). Mais en fin de compte, "Portrait Of A Porcelain Doll" propose une musique intéressante et personnelle, portant en elle assez de puissance et d'émotions pour mériter qu'on s'y attarde, à l'image de pièces aussi prenantes que "It Is Cold Without Shoes", "Bricks Against Porcelain Dolls" ou "Maybe Yesterday". Une autre bonne découverte à se mettre sous la dent en ce début d'année 2009, en espérant qu'il y en ait encore bien d'autres.

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