Bon allez, c'est fini maintenant: on arrête les chroniques légères avec des concepts à la noix ou des jeux de mots à 4 roubles. Non c'est vrai: ça fait pas sérieux à la longue…
« Ah ? », s'étonne le lecteur qui a ses habitudes,
« Ils résilient leur abonnement à l'Almanach Vermot chez Thrasho ? »
Eh bien oui, il faut réagir: les dernières analyses de la fréquentation du site montrent clairement qu'on n'a pas piqué un seul lecteur à VS depuis des mois. Par contre on a récupéré des flopées de fans des histoires drôles de Télé Z, des brouettes entières de renégats ayant fui le Club des Amis des Blagues Carambar, ainsi que certains anciens pigistes responsables des jeux de mot du Canard Enchaîné … En plus en ces périodes de No Hell, il serait bon de …
« Assez ! », tonne Chris depuis son bureau de rédac-chef-maître-du-monde !
Oui oui, désolé chef – aïe, pas sur la tête! – les mauvaises habitudes sont dures à éradiquer … Donc, disais-je, fini l'humour lourdingue: à sept tonnes la chronique en moyenne, la base de données mise en place par notre webmaster vénéré commence à montrer des signes de fatigue. Dorénavant dans les chroniques, on s'en tiendra aux faits, rien que des faits et seulement des faits: le style, la prestation, la bio du groupe et stop le blabla inutile !
« Ca, c'est honnête, enfin ! » se disent les groupes dont la chronique du dernier album brassait plus de gaz hilarant que d'informations concrètes.
Avant que vous ne partiez réveillonner chez vos grands-parents, loin là-bas près de Privas, à proximité de l'autoroute A7, au Nord de Montélimar, je vous propose donc ma première chronique sobre, modèle d'ascèse s'il en est.
** mode ascète : on **
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Bio:
Acetone est un jeune groupe tarnais créé à la mi-2004. Les influences revendiquées par ces gaillards sont à trouver du côté de
Cryptopsy,
Cannibal Corpse,
Napalm Death,
Nile et
SYL, influences auxquelles on pourrait rajouter
Carcass,
Hate,
Onslaught et consort –
hum, à relativiser quand même ;). Le groupe se nourrit également d'influences plus jazz, rock, funk, voire classiques, et essaie de tirer de tout cela une musique qui blaste, mais qui sache également groover et poser des ambiances.
Style pratiqué:
Acétone propose tout un panel de death divers et variés, accouplé en plus ou moins grande quantité à du modern death avec son lot de saccades, de groove et de menues déstructurations. Côté death, la grande constante reste un style à mi-chemin entre un
Nile sombre, caverneux, lourd et puissant, et un
Behemoth plutôt conquérant, épique et martial. A cela il faut ajouter de fréquentes attaques plus frontales et basiques, ainsi qu'un hommage appuyé à
Cannibal Corpse période G. Fischer, notamment sur « Confessions ». Côté modern death, les influences
Meshuggah se laissent sentir sur la seconde partie de « We don't care » ou encore sur « Cooling System », tandis que l'on trouvera des réflexes French School of Modern Death un peu partout au détour des ces fréquents saucissonnages,
Gojira et
Trepalium venant en particulier à l'esprit vers 1:15, puis 1:20 sur « The End ». En ce qui concerne
Napalm ou
SYL, je peine à en trouver des traces …
Considérations techniques:
Production: tout à fait potable pour un album « amateur ». Le son est loin d'être anémique, et le mix ne laisse personne sur le bas-côté - hormis peut-être la basse qu'on n'entend pas énormément.
Prestations individuelles: pas grand-chose de sérieux à reprocher à la guitare. Pas non plus de quoi s'extasier: Nicolas assure très correctement sans chercher à coller des effets et des galipettes techniques dans tous les coins. On pourra par contre regretter l'absence quasi complète de soli (
si ce n'est une prestation lead bien timide à 3:37 sur « The End »). La basse est quasi inexistante, dommage. Côté chant, Yoann, épaulé par Nicolas, propose un chouette panel de vocaux, du growl de sarcophage aux éructations plus franches du collier, des cris éraillés typés « modern saccades-metal » à des semblants de shrieks black (
au début de « Dark Corners of the Earth »). Enfin c'est la batterie qui brille le plus ici, ses tempos sans cesse changeants apportant beaucoup de dynamisme aux morceaux, ainsi qu'un certain groove.
Avis du chroniqueur:
Acétone propose un joyeux melting-pot de l'extrême sur cette première production. La jeunesse aidant, ils n'échappent pas toujours à certains des travers classiques des « newbies », à savoir :
- un mélange un peu trop foisonnant et décousu de plein d'influences qui seront sans doute mieux digérées sur leur prochaine galette
- des morceaux parfois un peu trop longs (
3 morceaux de plus de 5 minutes – dont un atteignant les 6 – et un morceau à 7‘35)
- certaines naïvetés dans les plans – je pense en particulier au morceau « Man-Made Hell »
Mais cela ne les empêche pas d'accoucher de bonnes choses, comme par exemple le morceau « Eternal Life » - qui fait certes pas mal penser à
Behemoth – mais qui propose un riff récurent au feeling épique et puissant très sympa. Pas mal d'autres bons riffs sont disséminés ça et là (
à 3:57 sur « Man-Made Hell », à 0 :17 et surtout à 3 :17, avec de légers accents Nilesques, sur « Cooling System »).
Bref, un groupe pas encore tout à fait mûr, mais franchement prometteur, et d'ores et déjà très agréable !
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** mode ascète : off **
Alors, sobre non ?
Bon allez j'avoue, j'ai pas pu résister. Pour noël, Thrasho vous offre le jeu de « La Chasse au Trésor »: le premier qui trouve les 7 occurrences de « Acétone » cachées dans cette chronique mensongère (
quant à la promesse non tenue, hein, pas quant à l'avis porté sur le groupe) gagnent le droit de reprendre de la bûche 2 fois et de fourrer la dinde pendant que les grand-parents digèrent le boudin blanc.
Allez, Noyeux Joël les enfants !
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