Iron Dogs - Free And Wild
Chronique
Iron Dogs Free And Wild
Ce que j'avais écouté de Cold Bitch, le premier album de Iron Dogs, m'avait bien émoustillé. Et pas que grâce à la pochette sexie. Malgré tout, je n'étais pas entré plus en profondeur dans l'univers des Canadiens. Mais voilà que le désormais duo (le guitariste Aidan Donovan laisse la place à la paire Dan Lee/Jo Capitalicide) récidive fin 2013 avec un nouvel album à nouveau illustré par une demoiselle nue et pleine de sang brandissant une épée d'un air vengeur et entourée de têtes coupées empalées sur des branches. Ça sent le bon rape & revenge à l'ancienne! Il n'en fallait pas plus pour m'exciter et me pousser à pénétrer dans ce Free And Wild débarqué sur Iron Bonehead (LP) et Dying Victims Productions (CD), même équipe que pour Cold Bitch en 2012.
À la vue de la photo promo du groupe, je ne peux m'empêcher de penser à la pochette de Metal Anarchy de Warfare, dont un morceau de l'opus suivant faisait d'ailleurs référence à des chiens. Mais ceux-ci étaient affamés et c'est chez leurs compatriotes d'Exciter qu'on pouvait trouver ceux en fer. Si Iron Dogs se fait cependant moins raw que les Anglais, les deux formations partagent bien un point commun. Celui d'insuffler une dose de punk dans leur heavy metal.
Ce n'est donc pas une surprise si je vous dis que Iron Dogs s'adonne à une sorte de NWOBHM punky. Pour faire simple, prenez les deux premiers albums de Iron Maiden, surtout l'éponyme, et vous aurez une bonne idée de ce qui vous attend sur ce Free And Wild, hommage vibrant au tout début des années 1980. Mais plus typé Metalucifer qu'Enforcer. Si vous préférez les productions soignées et les musiciens carrés, passez votre chemin. Car ici, ça sonne plutôt amateur. Attention, amateur dans le bon sens. Les Iron Dogs ne sont pas les plus fins techniciens du monde mais ils jouent avec le plus important: le cœur et les tripes (et du talent bien entendu!). À l'image du chant à l'arrache de Jo Capitalicide qui pourrait paraître bancal et presque faux mais qui n'en fait pas moins le boulot puisque ces lignes se révèlent des plus catchies et dynamiques, donnant même à l'opus du caractère et un certain charme qu'il n'aurait pas eu avec un chanteur heavy plus classique.
Catchies et dynamiques, les parties de guitares le sont aussi. Mine de rien, Iron Dogs sait manier le manche en alternant/superposant riffs mélodiques sautillants et riffs punks plus simplistes. Le tout sur des rythmiques souvent entraînantes (seul "Kingdom Of Steel" traîne un peu la patte) sur lesquelles il est difficile de rester stoïque. Rajoutez aussi des solos à la cool et de la basse pas farouche qui ressort régulièrement entre les lignes. Simplicité, efficacité, groove et mélodie sont ainsi les maîtres-mots des neuf morceaux de Free And Wild dont il émane une fraîcheur et une sincérité qui donnent une pêche d'enfer. 28 minutes, c'est peu mais le duo d'Ottawa évite ainsi toute redondance, ennui ou remplissage en allant à l'essentiel avec que des petites bombes heavy d'homme ("Kingdom Of Steel" et "Storm Warning" pètent juste un peu moins). Certains titres se démarquent toutefois, en particulier "Free And Wild" dont le refrain fédérateur donne envie d'aller courir tout nu dans les bois, "Cannibal Death Cult" et ses mélodies imparables ainsi que l'ultra efficace "Island Of The Dead" qui clôt l'album de la plus jouissive des façons avec ses élans speed metal et ses chœurs "oh oh oh oh oh" qu'on se voit déjà reprendre en live. Sans oublier bien sûr la géniale "Firebird" qui sert d'introduction au disque et premier extrait mis en ligne qui m'a convaincu d'aller plus loin. Outre la qualité de ce morceau old-school à mort, c'est aussi la vidéo série Z qui a réussi à m'endoctriner. Tout Iron Dogs est résumé dans ce clip, de la musique de connaisseur à l'attitude pas prise de tête.
Si vous n'accrochez pas ou la trouvez carrément ridicule, n'insistez pas, Iron Dogs n'est pas pour vous. Iron Dogs, ce n'est de toute façon par pour tout le monde, même en ces temps de revival. Les fans de NWOBHM obscur surtout devraient y trouver leur compte tant les morceaux de Free And Wild me semblent gorgés des meilleures choses que le genre pouvait offrir, entre rythmiques entraînantes, mélodies de riff mémorables, chant rock 'n roll, esprit punk et insouciance bad-ass. Tout n'est pas parfait bien sûr mais heureusement, j'ai envie de dire. Parce que la perfection, c'est chiant!
| Keyser 18 Janvier 2014 - 1425 lectures |
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