Sleeping Peonies - Glitterghast
Chronique
Sleeping Peonies Glitterghast
Il arrive même au roi du crime
D’avoir le blues de la victime.
Il m’arrive de troquer mon jean
Contre une mauvaise bouteille de gin.
J’écris alors de petits poèmes
Qui le lendemain me posent problème.
Car j’ai retrouvé la haine,
Car j’ai oublié la peine.
Je sais. Si je n’avais pas été chroniqueur de black metal pour Thrashocore, j’aurais sûrement été en charge de la section poésie de Féminin Magazine. On ne peut pas non plus tout réussir dans la vie. En tout cas, lorsque des envies de mélancolie et de nostalgie me prennent je sors l’un des rares groupes que je supporte dans un style fleur bleue, et dont
SLEEPING PEONIES fait partie.
J’en avais déjà parlé il y a quatre ans, à l’occasion de la sortie de l’EP
Opal, mais j’ai véritablement un faible pour la douceur amère de l’Anglais. Il joue une musique qui incite au rêve, au repos, à l’introspection... à beaucoup de choses qui n’ont rien à voir avec le black metal. Donc ceux qui sont habitués à me voir parler de BM devraient se méfier car on en est très loin.
SLEEPING PEONIES crée en fait des nuages plus qu’autre chose. Il clapote sur son ordinateur et ce sont de magnifiques grosses formes blanches qui en sortent et qui volent en direction d’un ciel de soirée. Lorsque le jour a faibli et que c’est un bleu marine qui domine, avant que le noir de la nuit ne l’engloutisse. Par-dessus, des vocaux torturés. Ils gémissent. Ils pleurnichent. Ils montrent que le décor était une illusion, que la beauté cache quelque chose, de la tristesse, de l'amertume...
Ces éléments sont ceux qui font la marque du groupe, comme on les découvrait et savourait déjà en 2011 sur
Ghosts, and Other Things. Même la durée des pistes reste similaire, avec une moyenne assez courte. Un seul titre va aux 4:22, les autres dépassent rarement les 3:30. Ce sont des durées cependant satisfaisantes, car le décor se plante très vite. La lassitude serait arrivée bien rapidement avec plus de longueurs. D’autant que l’évolution ne fait pas partie du vocabulaire de
SLEEPING PEONIES. La recette qui fonctionnait tant il y a quelques années a un petit goût de réchauffé désormais, et on regrette presque qu’elle ne se renouvelle aucunement.
Glitterghast est donc encore une fois un album pour les faibles, ou pour ceux qui le sont par moments, qui ont besoin d’une dose de pathos pour repartir par la suite du bon pied. Il va sans dire que ces derniers n’avoueront jamais écouter ce genre de musique, qui n'a pas beaucoup de muscles. Moi j’assume. Difficilement, mais j’assume...
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