Sleeping Peonies - Opal
Chronique
Sleeping Peonies Opal (EP)
Enfin j’ai l’occasion de présenter SLEEPING PEONIES sur Thrashocore ! Je n’étais pas encore parmi vous lorsqu’était sorti le premier album en mars 2011, une révélation qui continue de me hanter, et j’avais préféré ne pas parler de l’EP suivant, sorti mi-2012, parce que j’espérais un nouvel album rapidement. Finalement celui-ci n’est toujours pas arrivé et c’est en fait un split avec CLOUDS COLLIDE qui a été annoncé. Malheureusement celui-ci n’a pas pu sortir comme prévu sur le label Khrysanthoney, spécialisé dans le post-black et le shoegaze, pour la simple et triste raison que son fondateur a trouvé la mort en mai dernier... Du coup, c’est sur Bandcamp que l’on peut se procurer les titres de l’une et de l’autre de ces formations. En tant que fan de SLEEPING PEONIES je ne pouvais pas passer à côté et me suis rué sur ces 5 nouveaux titres, que je considèrerai comme un EP puisque je ne me suis pas procuré l’autre moitié du split qui n’en est plus un...
Pendant 20 minutes trop courtes, SLEEPING PEONIES est toujours fidèle à ce qu’il fait depuis ses débuts. Et si sa musique se classe dans le post-black / shoegaze aux côtés d’ALCEST ou GERM, il ne les copie pas et a l’avantage d’avoir trouvé une personnalité propre, qui le rend unique. La raison ? Un équilibre parfait entre une musique douce à l’extrême et des cris de détresse déchirants.
Les amateurs du style rapprocheront la pureté des mélodies de ce qu’ont fait LIAM et HYPOMANIE, deux formations auxquelles il ne manque que des vocaux pour en accroître l'intérêt. La musique est ainsi d’une mélancolie forte, de celle qui rappelle une boîte à musique qu’on a ouverte innocemment mais qui nous a happé vers nos souvenirs d’enfance, ceux que nous avions enfouis en nous ou refoulés pour devenir un adulte fort et insensible. Les compositions d'Opal font l'effet d'une implosion de nostalgie et donnent envie de rester prostré. Et si cela est efficace c'est bien parce qu’au lieu de prendre une voix claire et mièvre d’un Neige par exemple, SLEEPING PEONIES utilise un chant désespéré qui transforme chaque parole en complaintes douloureuses. On sent la peur, la faiblesse, le remord et toutes ces émotions que les blackeux sont censés avoir surmontés. Ils réapparaissent, fissurent la carapace du paraître que nous nous sommes forgés et la font s’effondrer... Cette fois-ci, « Magical Girl », « Bury the Night » et « Sparkledust » sont irrésistibles.
C’est honteux de tomber à nouveau dans le piège et de se laisser attendrir, mais le groupe a décidément trouvé la ficelle directement reliée à mon âme. A chaque son, à chaque cri, il me fait tirer une larmichette. Opal est idéal quand on a envie d’assumer sa sensibilité, est-ce votre cas ?.
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