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Radiation - Reactor Collapse
Chronique
Radiation Reactor Collapse
Si récemment on a pu découvrir le très bon album d’ACID FORCE il va désormais falloir aussi connaître RADIATION, qui confirme que malgré son manque de visibilité le Thrash en provenance de Slovaquie a clairement des bonnes choses à dévoiler. Bien qu’étant moins mise en avant qualitativement que quantitativement par rapport à son voisin tchèque la scène extrême de Bratislava et ses environs possède pourtant un vrai réservoir intéressant... d’où arrive d’ailleurs ce quatuor expérimenté, qui ne demande qu’à se faire connaître. Il serait dommage en effet de ne pas se pencher sur ce « Reactor Collapse » qui bien que ne révolutionnant aucunement le style va pendant un peu plus de trois quarts d’heure offrir huit morceaux solides et homogènes, avec ce qu’il faut de variations pour éviter la lassitude trop rapide. Car si ça ne descend jamais sous les quatre minutes le combo évite relativement aisément l’écueil de longueurs (même si celles-ci sont quand même présentes), même si tout cela va rester de la deuxième division typique du genre tant sur le fond comme la forme ça se montre assez prévisible et finalement interchangeable d’une plage à l’autre.
Cependant si la construction reste assez standardisée tout cela va s’écouter tranquillement en mode dilettante sans jamais prendre la tête de l’auditeur qui va se faire du bien à moindre frais, surtout que le tempo reste majoritairement calé sur la pédale d’accélérateur... tout en voyant l’ajout de solos assez mélodiques et impeccablement exécutés. Démarrant par le simple et efficace « Tales Of The Ancient Ones » (qui joue sur le grand-écart) le long-format va ensuite gagner en densité avec le varié et impeccable « Planetary Exodus », qui voit l’ensemble des tempos être mis sur le devant de la scène sur fond d’écriture toujours simple et qui donne envie de secouer la tête quand ça accélère frontalement. Si au contraire le lourd et obscur « ...Of Doomfire » va miser sur une facette plus rampante et massive, cela passe franchement très bien vu que les gars n’en oublient pas de proposer un peu de vitesse au milieu de cet océan de noirceur afin d’éviter la sensation de linéarité, qui montre que quand ils lèvent le pied cela reste cohérent et impeccable... à condition toutefois de ne pas s’éterniser inutilement. Car c’est ce qui se passe sur le pourtant très agréable « Taken By Void » qui durant presque huit minutes va montrer un panel rythmique fort sympathique et varié, mais dont on aurait préféré que ça soit plus court vu qu’ici les mêmes passages et notes sont répétés trop longtemps en boucle, faisant ainsi qu’on décroche un peu en cours de route. Heureusement « Open The Gates » avec son démarrage de guitare doux et apaisant (sans compter le lead triste un peu plus loin) va regagner de l’attrait, vu qu’ensuite ça va à nouveau balancer de l’explosivité à fond la caisse comme en mode pachydermique, dont on va d’ailleurs entendre les derniers rudiments ici.
En effet le dernier tiers présenté va revenir à un côté primitif assumé et débridé à l’instar de l’entraînant « Beyond The Edge Of Time » qui ne débande pas un instant (mais aurait lui aussi mérité d’être raccourci), ou encore de la trop longue conclusion « Reactor Collapse » qui mise en continu sur le mode formule 1 (mais avec un soupçon de mélodie pour rester attractif) avec un rendu impeccable et rempli d’énergie. Entre ces deux compositions on saluera également l’étonnant mais attractif « Birth Of The Shadowking » au mid-tempo omniprésent et de bon goût, qui lorgne autant vers le Heavy le plus remuant que vers des accents festifs mis en abîme par l’impeccable solo d’obédience médiévale. Si ça n’en n’oublie pas d’être brutal et d’exploser quand il faut ce titre démontre en tout cas une vraie force de caractère et les nombreuses influences du groupe, qui arrive à agglomérer tout cela avec une vraie simplicité et un rendu plus que positif.
En revanche on sera moins en joie du côté de la production qui si elle mise sur le old-school de par sa réverb’ constante est gâchée partiellement par cette batterie en plastique fatigante et qui manque clairement de puissance, cela mis à part on passera tranquillement en mode détente tant tout y est sans prétentions mais exécuté avec soin. Evidemment dès qu’on sera arrivé au bout de ce disque on aura déjà tout oublié, et ce dernier rejoindra la cohorte de sorties pas mauvaises mais trop quelconques pour s’extirper de la masse concurrentielle internationale, et ce malgré tout le professionnalisme et volonté de bien faire de la part de ses auteurs. Néanmoins tout cela comporte de belles promesses pour le futur, à eux dorénavant de continuer dans cette grande variété en poussant sans doute les choses un peu plus loin et réduisant la voilure du côté de la temporalité assez excessive. Ils savent donc quoi faire pour espérer grimper dans la hiérarchie, mais pour le moment ils feront quand même parfaitement leur office en ouverture des grands noms locaux comme internationaux, et ça n’est pas si mal finalement... même si pour espérer jouer les têtes d’affiche il va falloir encore patienter un peu.
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