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Carnage Inc. - Carnage Inc.
Chronique
Carnage Inc. Carnage Inc. (EP)
"Blood will follow blood, Dying time is here... Carnage Incorporated", les paroles légèrement modifiées du classique de METALLICA semblent parfaitement indiquées au sujet du quatuor de Mumbai qui depuis bientôt quinze ans fait résonner le Thrash au sein de son immense pays. Car avec un nom pareil on se doute bien que James Hetfield et ses comparses sont l’influence principale du groupe basé en Inde qui avec SPEEDTRIP, BLOODKILL, CHAOS et surtout AMORPHIA montre que le genre est décidemment particulièrement actif dans l’ancienne colonie britannique. S’il n’a jamais été franchement productif CARNAGE INC. revient en tout cas aujourd’hui avec un Ep six années après un unique album très sympathique et agréable, qui sentait le Big Four et le soleil californien par tous les bouts mais sans jamais chercher à éclipser ses ténors immortels. Si depuis tout ce temps la formation a vu du mouvement en interne cela n’a pas eu d’impact sur la qualité de ces quatre titres qui vont en moins de vingt minutes faire parfaitement le boulot, et montrer que l’entité est déjà toujours active et qu’aussi par rapport aux autres noms précités elle n’a franchement pas à rougir. Avec en prime une pochette réjouissante qui nous renvoie aux grandes heures des Comics cet enregistrement va proposer tout ce qui fait le charme du style avec des guitares affûtées, un frappeur en mode dynamite la plupart du temps et une production granuleuse et agressive qui met immédiatement des pains dans la gueule... pour un ressenti qui sent les rues crasseuses, les lames de couteaux et la chaleur torride propice à la transpiration.
On sait donc parfaitement où l’on met les pieds mais personne n’ira s’en plaindre car c’est exactement ce qu’on recherche, la preuve ici une fois terminée l’introduction digne d’un blockbuster d’outre-Atlantique avec le redoutable « Epik » rugueux à souhait et bourré d’énergie. Si l’on pourra tiquer sur l’aspect synthétique de la batterie (la grosse caisse sonne clairement plastique !) cela ne va nullement nuire au rendu général porté par une inspiration sans failles, où ici la rapidité est mise clairement en avant mais jamais permanente... car les gars ont la bonne idée d’ajouter un court passage lourd et rampant, qui s’agglomère parfaitement au reste qui file à toute allure sans qu’on ne soit nullement lassé. C’est simple, direct et en prime le soliste fait un super boulot... et après ce démarrage sur les chapeaux de roue c’est « Shadowstrike » qui déboule en proposant plus d’équilibre entre la rapidité et les passages en mid-tempo (redoutables au demeurant), aux accents Heavy très agréables et qui amènent ainsi un côté remuant à l’ensemble qui se mêle aisément à la virulence débridée... pour un rendu là encore très réussi malgré sa fin un peu abrupte. Si on avait pu entendre sur cette plage un côté plus massif et épique celui-ci va se renforcer avec l’excellent et dense « Giganaut » propice au headbanging et autres joyeusetés, où ralentissements et accélérations ne cessent de s’emmêler pour offrir un rendu profond et cohérent où agressivité et certain sens de la mélodie s’égrènent chacun leur tour afin d’offrir quelque chose de redoutable, qui montre que les mecs ne perdent pas en puissance même en levant le pied. Cependant histoire de clôturer les débats de façon vigoureuse « Deathmark » va prolonger le plaisir auditif en misant sur une facette Punk marquée et assumée (qui vient aisément se greffer entre les autres rythmiques), jouant donc sur un versant encore plus radical et minimaliste où les dernières forces sont lancées à l’assaut de l’auditeur qui s’incline devant une telle effervescence où la qualité ne faiblit nullement.
Rien de neuf ni d’original mais on se laisse embarquer tranquillement par ce rendu furieux et incisif qui maintient la pression en continu sans qu’on n’ait l’impression de s’ennuyer, et c’est exactement ce qu’on demande à ce genre de sorties. Alors oui les plans peuvent paraître prévisibles et interchangeables mais on s’en fout royalement car à ce petit jeu la bande réussit son retour avec son empilement de notes simples et redoutables, son énergie communicative et un batteur qui n’en fait jamais trop pour privilégier le feeling avant tout le reste. Comme quoi au-delà des vaches sacrées, du Gange et de Bollywood... on trouve une nouvelle génération prête à faire sortir sa nation des clichés qui lui collent à la peau, pour montrer qu’au-delà des bidonvilles et de la pauvreté endémique il y a une vraie effervescence locale dans le Metal extrême... ce dont personne ne se plaindra vu qu’on n’est finalement jamais déçu des livraisons venues de là-bas, dont celle-ci notamment
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