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Frightful - What Lies Ahead
Chronique
Frightful What Lies Ahead
Révélés il y a un peu plus de deux ans avec le très sympathique et entraînant
« Spectral Creator » il était désormais temps pour les Polonais de revenir aux affaires, histoire de voir si ce premier jet réussi était un coup d’épée dans l’eau ou au contraire la confirmation d’un nouveau talent à suivre au sein d’une nation qui décidemment continue d’être une place forte de la scène extrême européenne. Désormais signé chez ses compatriotes de Godz Ov War Productions le quatuor (qui a vu l’arrivée d’un nouveau guitariste peu de temps après l’enregistrement de son précédent opus) désormais plus expérimenté et mature continue sur sa lancée, en proposant une fois encore un Death/Thrash à l’ancienne à la fois rapide et simple qui reprend les mêmes éléments qu’entendus précédemment, tout en les faisant sonner de façon encore plus convaincante sans qu’on ne s’ennuie une seule seconde. Difficile en effet de reprocher quoi que ce soit à l’entité qui sans chercher à se renouveler offre ici huit nouveaux titres imparables menés à toute allure, avec toujours un sens du riff implacable et un style qui fleure bon les années 80 sans que l’on ne tombe dans le copier-coller préjudiciable, et ce malgré un léger sentiment de plans interchangeables repris ici et là pour notre plus grand plaisir.
Car si effectivement on va souvent avoir la sensation que ce nouveau chapitre reprend largement les éléments de son prédécesseur on ne saura lui en tenir rigueur, vu que tout cela s’écoute facilement de façon assez tranquille sans que l’on voit poindre une once d’ennui ou de décrochage en cours de route. Il faut dire qu’il est difficile de résister à l’impeccable ouverture intitulée « Cloaked By Nothingness » qui va directement nous mettre dans le bain, tant ça ne ralentit jamais l’allure en oscillant entre les passages débridés et remuants et de courts blasts dévastateurs bien posés au milieu de riffs aiguisés et épiques, où il est difficile de résister à l’envie de secouer la tête. Particulièrement entraînante cette plage va servir de lancement idéal pour le tout aussi redoutable « Disincarnate Sower », qui tout en gardant cette même configuration va aussi voir l’ajout de parties en mid-tempo aux accents guerriers implacables entre deux rasades de plans enlevés où ça joue à fond la caisse. D’ailleurs ce côté incisif et agressif va encore augmenter sur « What Lies Ahead » qui s’il va surprendre au départ avec ces notes claires à la fois douces et éthérées, va ensuite montrer une facette plus primitive et hyper accrocheuse où la vitesse ne va pas cesser comme pour donner le change après ce court moment d’accalmie... un constat que « No Fear » qui déboule juste après va confirmer. Car proposant néanmoins plus de variations qu’auparavant (vu que ça va miser majoritairement sur le médium), l’allure ne va en revanche jamais faiblir confirmant que sans chercher à se renouveler le combo maîtrise parfaitement son sujet et que son écriture sans fioritures fait décidemment mouche à chaque fois.
Si cette première partie d’album est passée sans encombre et à toute allure en revanche la seconde moitié va débuter plus faiblement via « Into The Phantom Hearts » moins inspiré, et surtout beaucoup trop long. Heureusement bien loin d’un ratage généralisé cette composition voit cependant l’ensemble baisser un peu en intérêt, malgré un ralentissement bienvenu où les accélérations ne sont pas oubliées. Reprenant en boucle certains riffs de façon trop marquée le résultat reste cependant plus que correct et cela fait surtout plaisir d’entendre une rythmique un peu plus bridée, tant cette déferlante jouée à fond la caisse peut se montre lassante à force. Et après ce ressenti mitigé on n’aura rien à reprocher concernant le court et direct « Farewell » qui ne fait pas dans la finesse et se montre plus rugueux et frontal dans son exécution, avant que l’entraînant et varié « Cathedrals Of Creation » ne vienne à nouveau montrer toute l’efficacité de la formation dont l’énergie ne faiblit carrément jamais. Et après tout cet attelage explosif on appréciera encore plus la conclusion nommée « Inexplicable » qui va servir de parfait condensé a tout ce qui a été proposé en amont, tout en ajoutant un break acoustique de très bonne tenue et quelques accents mélodiques d’obédience Heavy du plus bel effet (et qui se calent en total raccord avec le reste)... afin de clore un disque mené sur les chapeaux de roue où le feeling l’emporte sur la débauche technique.
Si un soupçon de variété supplémentaire n’aurait pas été de refus, pour le reste tout cela s’écoutera tranquillement tant c’est simple et homogène, en prime porté par l’envie communicative de ses membres de faire quelque chose de qualité et d’immédiatement mémorisable. Et même si pour l’instant ça reste encore un peu léger (voire même gentillet à certains moments) pour pouvoir prétendre à l’étage supérieur (la faute notamment à une production qui manque un peu d’ampleur comme de puissance), on ne fera pas la fine bouche devant cette confirmation qui montre que ses auteurs ont de la ressource et qu’ils sont avec leurs compatriotes de PANDEMIC parmi ce qui se fait de mieux au sein de la jeunesse de son pays. Sans faire de bruit outre mesure l’entité s’installe doucement mais sûrement dans le haut de la hiérarchie nationale pourtant très élevée qualitativement... preuve donc du niveau des membres qui se complaisent dans leur vision très rétro et directe de leur musique, qui a de quoi séduire du monde. En effet elle s’enfile aisément sans donner mal à la tête... bien au contraire, vu que ça va mettre en forme à n’importe quelle heure d’écoute du jour comme de la nuit avec toujours la même énergie, un signe qui ne trompe donc pas.
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