J’ai été long à remettre le chauffage en marche cette année. Déjà fin février mais à peine deux petits concerts à mon actif, le premier ayant eu lieu la veille avec le passage (encore) de
GOROD à
Petit Bain (Paris), que j’avais vu le vingt-sept octobre 2023 avec
KRONOS (
« Live Report ») et donc ce premier retour au
Klub pour assister aux prestations de
PYROMANCER,
LIGHT OF DARK et initialement
WITCHES, finalement remplacé par
ICELAND à cause d’une blessure au genou du batteur. Bon, pour être totalement honnête, j’espérais mieux. Ou, plutôt, j’espérais une formation dont j’aurais entendu parler au moins une fois car en dépit de son ancienneté (une première démo parue en 1990 et un LP éponyme en 1996), je ne connaissais point ces icônes glacées. Quoi qu’il en soit, même si le concert passe en prix libre, cela ne change pas grand-chose à mon envie d’assister au spectacle, le prix étant originellement de treize balles. Et puis je n’ai rien de mieux à faire en ce vendredi soir, de même que mon camarade Ventriloque, toujours présent pour la régalade.
Ayant les oreilles totalement vierges de ce trio de groupes, j’ai commencé par faire mes devoirs à la maison.
PYROMANCER joue les redoublants en proposant un
black punk speed metal rudimentaire qui pourrait s’avérer sympatoche (je suis tellement ringard) sur la petite scène du
Klub, les Mexicains de
LIGHT OF DARK (mes chouchous du soir sur le papier), n’ont pas l’air de rigoler pour un rond avec leur
brutal death de gladiateurs (pourvu qu’ils soient casqués !), quant à
ICELAND, je me rassure en me disant que l’expérience compensera mon manque d’enthousiasme suite à l’écoute des versions studios des compositions, d’autant que j’ai l’impression que le disque de 2023 est une réécriture de celui de 1996, avec deux titres en moins, je ne comprends pas trop.
Comme prévu du fait du désistement de
WITCHES et de la concurrence d’
OPETH qui joue à
L’Olympia, la salle est quasiment vide lorsque les premières notes de
PYROMANCER résonnent. Et quelle belle surprise que cette formation parisienne ! Le trio délivre une espèce de version
speed punk des débuts d’
IRON MAIDEN et démontre des qualités musicales indéniables : un super soliste, un jeu de basse riche et un batteur efficace, d’autant qu’il assure également une grande partie des vocaux. En fait,
cool est l’adjectif qui me vient immédiatement en tête pour définir les compositions de ce groupe foncièrement atypique mais parfaitement à sa place sur cette affiche. Je n’ai bêtement pas osé dire au bassiste à quel point j’avais apprécié leur
set alors que je le croisais dans le couloir du
merch’, je le fais donc ici par l’entremise de ces quelques mots et, clairement, j’espère avoir l’occasion de les revoir avec, peut-être, une discographie plus étoffée ? La soirée commence très bien donc…
Pour
ICELAND, nous allons rester dans le passé sauf que les mecs ont vraiment connu l’époque du style de
thrash metal qu’ils jouent, la première démo datant de 1990. Il n’y a certes pas eu d’illumination me concernant, les riffs oscillent entre l’école allemande et les vapeurs d’un
SLAYER, ça pulse notamment grâce à un jeune batteur bien fougueux et tout est en place, ce qui tend à confirmer l’approche toute professionnelle que les Français ont de leur musique. Du bon esprit, oui, un peu de déconne, aussi, mais lorsqu’il s’agit d’envoyer les musiciens sont hyper carrés et ce sérieux contrebalance la trop grande linéarité des titres. Dans tous les cas, c’était la parfaite occasion de découvrir une formation méconnue de nos contrées, ça change un peu. Quoi qu’il en soit, si un nouvel album est au four, je serai ravi d’y goûter !
C’est donc aux Mexicains de
LIGHT OF DARK que revient la tête d’affiche pour une bonne fessée de
brutal death aux relents
black (je pense notamment à
DEIPHAGO). Le trio occupe tout l’espace scénique, se bat un bref instant contre quelques soucis de sonorisation de guitare mais, globalement, la prestation est solide, sans pitié dans son registre profondément
underground. C’est sûr que comparé à hier, on a gravement perdu en technicité, avec un positionnement affirmé sur les territoires les plus bestiaux, mais ils sont très bons ces riffs blastés et lorsque les musiciens enfilent leurs casques de gladiateurs (sans doute pour interpréter un morceau de l’album «
Colisevm »), bah visuellement ça fonctionne à mort.
Les compositions n’étant pas uniquement faites de sprints effrénés, l’audience appréciera les rares ralentissements qui invoqueront alors le grand
IMMOLATION, d’autant que la profondeur du chant d’
Eddie Monster n’est pas sans rappeler celle de
Ross Dolan. En constatant les manifestations de liesse dans le public, c’est évident que
LIGHT OF DARK a remporté tous les suffrages, à juste titre tant le groupe a soufflé un vent de violence guerrière sur
Le Klub. Il ne restait plus qu’à acquérir le t-shirt de la tournée pour que la soirée soit parfaite, avec toujours ce sentiment en quittant les lieux d’avoir passé une chic soirée, certes en compagnie de groupes à la renommée modeste mais qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, et ce même si Ventriloque restera sur sa faim du fait de l’absence de taille XL.
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