Nouvellement arrivé sur la scène extrême danoise (même si les membres ont tous eu d’autres expériences locales),
DESTABILIZER débuta sa carrière en 2021 en sortant successivement deux EP («
Rampage » ; «
Panopticon ») avant de renforcer sa position en 2023 avec le LP «
Violence is the Answer ». Le trio a désormais atteint sa vitesse de croisière puisqu’il nous propose en ce début d’année sa deuxième offrande longue-durée.
Inutile de définir le genre, le logo ainsi que la pochette parlent d’eux-mêmes :
thrash metal jusqu’au bout des ongles noirs, les musiciens posent leurs bagages dans la soute du
old school où
DEATH ANGEL,
SACRED REICH (pour le style de chant quasi
skate crossover lorsqu’il ne tutoie pas les aigus) et le
speed metal ne seront pas de vains mots. Ainsi, dans ce registre où la brièveté est tout sauf une gageure, les huit titres de «
Monopoly on Violence » s’expédient en trente-six minutes, ce qui est évidemment largement suffisant compte-tenu de la verdeur du propos, de l’intensité de ses rythmes et de son manque quasi-total de variations. Oui, personne n’écoutera les Danois pour voyager, élever son esprit ou challenger ses gammes, même si au détour des deux compositions les plus longues (« Perpetual Warfare » et le titre éponyme), la bande prend le temps de poser des rythmiques davantage mid tempo. Malheureusement, ces petits moments de repos ne sont pas très valorisants : clairement, dès que l’on perd de la vitesse, les riffs deviennent poussifs et les dérapages criards des vocaux moins tolérables.
L’introduction
électro de « Kommander » pourra également surprendre au sein de ces ambitions archaïques où les guitares sont reines, même si cet écart d’originalité est bien vite gommé par un retour à la normale d’une musique réchauffée. Par conséquent, difficile de m’enthousiasmer pour cette énième formation de
thrash qui, bien sûr, exécute parfaitement sa partition, avec une certaine jovialité même, mais sans que j’y décerne quelque chose qui me fera revenir sur cet album, sur les précédents ou sur les futurs, à moins que
DESTABILIZER soit par hasard frappé d’un éclair de génie, commentaire que je nuancerais en reconnaissant « Panopticon » comme un morceau au-dessus du lot en termes d’inspiration, de même que le dernier tiers féroce du titre éponyme, où l’on entend de belles idées.
Une sortie plaisante donc, qui me met en tête la panoplie complète des images caricaturales que l’on associe généralement au
thrash. Les chansons sont énergiques, le chant heureusement majoritairement grave, rendant les moments hauts perchés encore plus dispensables et même si les solos accrochent parfois un peu (« Rampage »), ils sont conformes à l’attendu. Pas grand-chose de plus à dire hélas.
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