Oui, je sais, je n'ai pas assuré sur ce coup-là. J'avais fait du premier full-length de Witching Hour,
Rise Of The Desecrated, mon album thrash de 2009. Mais je n'ai même pas chroniqué le suivant pourtant sorti en mars 2011. Et après je me plains d'une année thrash famélique! En fait, j'ai une bonne excuse. Outre la charge de travail que représente le poste prestigieux de chroniqueur sur Thrashocore,
Past Midnight... m'a déçu et peinait à retrouver le niveau de son prédécesseur. C'est du moins ce que j'ai d'abord pensé lors de mes premières écoutes. Puis finalement, le verdict s'est imposé de lui-même. Ce nouvel opus des Allemands bute! Et enfin je trouve le temps d'en conter les effets bénéfiques.
Si la déception dominait au début, c'est parce que Witching Hour a évolué. Oh rien de complètement bouleversant, mais cela a suffit à me perturber. Le quatuor, désormais trio puisqu'il a depuis perdu son batteur Simon Wender, joue ici toujours du thrash, mais encore plus old-school, avec des influences heavy/speed prépondérantes qui tendent plus vers les vieux Venom et le premier Slayer que vers Destruction. Si la vitesse moyenne reste assez rapide, les tempos se font ainsi moins frénétiques que sur
Rise Of The Desecrated et l'apport de mélodies heavy rend le tout plus "gentil" (tel le riff principal de la catchie "Barbed Wire Lust"), ce malgré le chant du guitariste Jan Hirtz toujours aussi écorché. C'est cette baisse de violence qui m'a contrarié. Avant que l'efficacité de la musique des Teutons ait raison de moi. Car il faudrait être sourd ou bien uniquement réceptif aux sirènes de la modernité pour ne pas se sentir attiré par le pouvoir de séduction de la bête. Certes, Witching Hour bourre moins qu'avant mais les rythmiques restent très entraînantes avec encore un peu de tchouka-tchouka, mélangé à du bon vieux mid-tempo brise-nuque. Et puis il y a les riffs. Le combo de Rehlingen n'a rien perdu de son sens des riffs qui tuent et les agrémentent de mélodies heavy très ancrées dans le début des années 1980. Un gros côté mélodique qu'on retrouve aussi dans tout un tas de leads et de solos, département dans lequel le groupe s'est bien amélioré. On notera aussi avec plaisir la bonne place laissée à la basse qui se fend même d'un solo sur "Black Countess". Et le tout est évidemment emballé dans une production vintage là encore très typée 80s, surtout les guitares. Un régal pour les amateurs dont je fais partie. On se retrouve ainsi avec des morceaux efficaces et envoûtants, plus ou moins courts, qui sont tous d'une qualité à peu près équivalente avec toutefois quelques highlights comme "Total Possession", "Dark Unholy Night" ou "Black Horned Doom", le titre le plus féroce qui clôture l'album avec brio (rha ce riff mélodique à 3'52!).
Avec cette pochette et ces titres de morceaux plus clichés les uns que les autres, vous avez compris qu'il ne faut pas s'attendre à quoi que ce soit de nouveau. C'est au contraire à une remontée dans le temps vers les années 1980 que l'on est invité sur ce
Past Midnight... délectable. Le genre d'invitation que je refuse rarement mais à laquelle je vous conseille de ne pas répondre si le thrash/speed vieillot vous donne des boutons. Witching Hour confirme ainsi son talent pour rendre hommage aux Grands Anciens, même si je préférais un premier album aux quelques touches black metal plus sauvage. Heureusement,
Past Midnight... reste bien punchy dans l'ensemble et les riffs aux mélodies heavy restent en tête. Un bon cru donc, qu'on espère suivi de nombreux autres. Comme quoi, niveau metal au moins, l'Allemagne est bien l'exemple à suivre!
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