Insidious one - Хочу, чтобы все умерли
Chronique
Insidious one Хочу, чтобы все умерли
INSIDIOUS ONE est un groupe Russe, formé en 2015, qui propose un Thrash de grande qualité.
Bien que les paroles et les titres soient incompréhensibles pour nous Français de base, nous allons essayer de nous immerger dans l'ambiance proposée et découvrir leur album, dont les effets sont dignes d'un bon Silent Hill ou d'un Resident Evil bien flippant.
Хочу, чтобы все умерли (titre de l'album) ((j'avais dis que c'était incompréhensible, cela m'a même forcé à utiliser une double parenthèse, plutôt rare non ?)) est sorti le 14 février 2017, à la suite d'un EP en 2015 et de trois singles en 2016. Il propose 10 titres pour une durée de 41 minutes.
Commençons par jeter un œil sur l'artwork, avant de jeter une oreille sur la musique. De toute façon, même si c'est petit bout par petit bout, il ne restera pas grand chose de nous, pauvres auditeurs, à la fin de cette chronique. Un enfant effrayé, emprisonné, coupé en deux, avec les boyaux qui traînent par terre et amputé des deux mains. Cet artwork est particulièrement réussi en matière graphique, et son message d'horreur est violent et explicite. Je crois que ce pauvre garçonnet n'aura plus jamais droit au chocolat.
Au tout début de l'album, INSIDIOUS ONE offre une intro avec des arrangements électroniques et des passages au clavier, qui peuvent effrayer au premier abord car ces effets sont inhabituels pour un groupe de Thrash. Puis exit le clavier, qui refera une petite apparition dans le titre 8.
Ensuite, l'album démarre sur les chapeaux de roues, la dextérité des musiciens étant vraiment incroyable. On ressent dans les compositions et notamment dans le troisième titre, l'influence de groupes comme KREATOR et le MEGADETH des grands moments. Les rythmes de chaque titres sont vraiment très speed, mais de nombreux breaks ainsi que des passages harmoniques viennent régulièrement changer l'ambiance, et empêchent toute monotonie de s'installer. Deux titres, les 6 et 10 proposent toutefois un tempo plus lent. D'ailleurs le groupe s'en sert pour prodiguer des ambiances réellement effrayantes, qu'on ne retrouve pas souvent dans le Thrash, qui nous projettent littéralement dans les films d'horreur, de façon tout à fait fluide et naturelle.
Le chanteur, avec sa voix rauque et son accent Russe peu prononcé ne se contente pas de hurler. Il rythme parfaitement bien ses lignes de chant en fonction des ambiances, est capable de nous inquiéter ou de nous effrayer, sur la dernière chanson par exemple, de changer régulièrement ses intonations. On a même un duo en avant dernier titre.
Le bassiste se distingue en faisant littéralement claquer son instrument, dans la plupart des titres, et réalise une paire symbiotique avec les claviers en piste 8. D'ailleurs ce titre est un des meilleurs de l'album, on passe d'une ambience angoissante à une réelle euphorie, c'est excellent. Le batteur ne laisse pas sa part au chien (pauvre gamin sur la pochette, on se demande encore ce qui a pu lui arriver). Il arrive à nous faire décoller à la fin du titre 6, grâce à la double grosse caisse qui nous transporte littéralement, et propose une multitude de rythmes intensifs et variés dans le titre 8, qu'on peut prendre plaisir à écouter spécialement.
Le guitariste réalise également une prestation sans faute durant tout l'album. Riffs endiablés par ici, notes aiguës qui swinguent par là piste 5, passages lancinants en piste 7, enchaînements voire déchaînements de soli ... les techniques sont vraiment variées, efficaces et totalement ensorcelantes d'un bout à l'autre.
Cette réalisation d'Insidious One est donc une belle surprise qui souligne une fois de plus l'émancipation des groupes en provenance des pays de l'Est, groupes qui ne sont pas historiquement les pionniers de cette musique que l'on aime tant. L'inspiration est bien présente, et tout en gardant une cohérence Thrash, le groupe à su réaliser un album qui propose une vrai originalité. INSIDIOUS ONE arrive parfaitement à capter notre attention et une fois happé dans les mailles de leur filet, on ne peut pas s'en décrocher avant la fin, terme qui ajoute un sentiment de tristesse aux ambiances gores que l'on a déjà du encaisser précédemment. Excellent album que je recommande vivement d'écouter.
Ha oui, one more thing : quel idiot !!! J'ai failli oublier l'essentiel, j'ai failli oublier de vous présenter les membres du groupe !!!
Au chant : Alexander Shalaev
À la guitare, à la basse, à la programmation : Alexander Shalaev !! Mais alors ? Insidious One est un One Man Band ? Surprenant n'est-ce pas ?
| Yhol 21 Mai 2017 - 868 lectures |
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