Le line-up désormais solide porté par les frères Kokko (je sens comme l'esquisse d'un sourire) et fiers d'un concert au mythique festival Wacken ainsi que d'avoir sorti deux albums de grande qualité (taclant sans rougir les ténors suédois du metal mélodique), la machine Kalmah est lancée à pleine vitesse en dehors de ses marais fétiches de Carélie. L'inspiration et la motivation au beau fixe, le groupe finlandais au style inclassable dessert à ses adeptes une nouvelle offrande portant le nom original de
Swampsong (à ne pas confondre avec leur premier album
Swamplord), un an à peine après
They Will Return. Une précipitation qui va vous sembler tout à fait justifiée en somme.
Il faut avouer que même si
They Will Return demeure extrêmement bien fichu (dépassant même son aîné en terme de composition), il manque cette petite flamme indescriptible de
Swamplord à vous faire enchaîner les méchants tubes qui vous hantent des semaines durant. Kalmah l'a peut être senti et va offrir avec son troisième album
Swampsong, une combinaison de ses deux premiers opus. Ainsi le groupe va récupérer la saveur et le côté « straight » (riffs plus basiques et soli légèrement moins « too much ») de
Swamplord et le marier au travail de composition ainsi qu'aux claviers mis plus en avant (moins cette fois) de
They Will Return. Avec en plus les blasts atomisateurs de la nouvelle recrue aux fûts, je vous laisse imaginer la chose : une petite perle de metal extrême mélodique (ou death/thrash/black/speed/heavy mélodique pour les pointilleux) comme on sait rarement en faire. Et dès le premier titre « Heroes To Us », l'auditeur sera mis dans le bain : tempo épileptique, mélodies frissonnantes par paquets de 20, chant criard puissant ponctuée de poussées gutturales, batterie sulfateuse, refrain accrocheur… Bref un nouvel hymne est né et ce n'est pas terminé.
Kalmah connaît précisément son sujet et à l'instar de
Swamplord, on enchaîne ici les tubes. Difficile de résister aux accélérations jouissives d'un « Burbot's Revenge », à la In Flamiesque (gros mot ?) « Cloned Insanity », au survol des marais sur la planante « The Third, The Magical », au break splendide de « Man With Mistery » ou encore l'épique et très gothique final « Moon Of My Nights »… Un « track-by-track » ne serait pas malvenu étant donné que chaque titre (ou hit) possède son lot de passages transcendants. Cela dit je ne passerai pas outre le titre phénoménal qu'est « Bird Of Ill Omen » : tout simplement le titre le plus direct (mélodie et violence) de la discographie de Kalmah (à l'heure où j'écris ces lignes), l'introduction me donne toujours autant de frissons ! « Prévisible mais tellement bien fait », voilà qui pourrait résumer l'album.
Combinaison de ses deux premiers albums,
Swampsong vient tout simplement confirmer le talent immensissime des Finlandais de Kalmah. Groupe encore inconnu pour certain (je l'ai découvert cette année, honte à moi je sais…) et qui mériterait tant à plus de reconnaissance compte tenu de sa discographie quasi-exemplaire. Kalmah se place ainsi indubitablement sur le podium des groupes de metal Mélodique scandinave avec un grand « m ». Un autre « must-listen » pour tout adepte du style.
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04/01/2011 00:30
04/12/2008 00:01