La « sorcière squelette » m’est familière, je l’avais découvert dès 2007 et son deuxième album
Beyond The Permafrost (cette époque lointaine où l’on recevait des promos physiques) à la sublime pochette de John Dyer Baizley (Baroness, Kylesa). Beaucoup de bruit autour de la bande pour pas grand-chose à mon sens, je lâcherai les Américains après leur deuxième opus. Pourtant en lisant les avis de certains, le groupe semble avoir sorti des œuvres de qualité par la suite, vous m’excuserez de cette malencontreuse omission (que je vais tenter de corriger). A noter entre-temps un changement majeur pour Skeletonwitch puisque le frontman (et frangin du guitariste) s’en ira en 2015 au profit de Adam Clemans (Wolvhammer, ex-Veil Of Maya), présent sur l’EP
The Apothic Gloom et ce sixième album
Devouring Radiant Light.
Oui forcément la pochette intriguera. Un artwork onirique et mystérieux (aucun indice sur l’origine du groupe) de notre Frenchie Stefan Thanneur (Chaos Echoes), enregistrement chez Monsieur Kurt Ballou (qui avait réussi à remettre
Darkest Hour dans le droit chemin l’année dernière) et mixage de maître Fredrik Nordström. Plutôt aguicheur sur le papier. Et puis cet extrait « Fen Of Shadows » dévoilé pour enfoncer le clou… Ah ouais Skeletonwitch a bien changé. Une introduction doomy étonnante pour 8 minutes de pur « epicness » et au break enchanteur (5:28). Terminé le format primaire inférieur à 3 minutes. Je découvrirai Adam Clemans, un chant criard puissant et des modulations qui éclipsent littéralement son prédécesseur en manque de calcium. Bonne pioche. Les deux gratteux eux n’ont pas changé, les influences black/thrash rugueuses (dans la cour des Goatwhore, Toxic Holocaust, Absu, Witchery) subsistent, aux saveurs parfois punk/hardcore, notamment sur le break de « The Luminous Sky » (le son de guitare typique de Ballou en partie responsable).
Mais le groupe d’Ohio ira cette fois davantage joué sa carte scandinave black/death voire même USBM atmosphérique. Un death mélodique déjà présent depuis leurs prémices, entre guerrier/ épique d’un Amon Amarth (le refrain de « The Vault » à hurler épée à la main) et le heavy/thrash façon Arch Enemy. Mais pas que. Un vent glacial sur les tremoli de « Temple Of The Sun » ou « Sacred Soiled » et son intro tout droit venue de Norvège. Quitte à jouer la carte atmosphérique, sur l’introduction du titre éponyme ou celle de « The Vault », 3 minutes des plus frissonnantes à la frontière du post-rock. Skeletonwitch arrive enfin à dégager quelque chose, fini son metal hermétique et générique. Des émotions comme amplificateur d’efficience qui marquent nos tympans.
Devouring Radiant Light aurait pu finir parmi les meilleures galettes de cette année si il avait été moins inégal… Des tares de compositions déjà connues, des rallonges bancales disséminées, « When Paradise Fades », le morceau éponyme, « The Luminous Sky » ou encore « Carnarium Eternal » mais toujours entourées par un passage prenant. Frustrant car le charme commençait à faire son effet, entrecoupé par ces vilains défauts.
Quelle surprise. Jamais je n’aurais imaginé des titres de 8 minutes de ce niveau il y a dix ans de la part de Skeletonwitch.
Devouring Radiant Light rate pourtant de peu le sceau « album de l’année », péchant sur des compositions trop inégales. Des transitions et des couplets parfois très peu inspirés qui rendent l’écoute trop achée. Dommage car en grattant autour, certains passages frôlent réellement l’excellence. Le groupe ira piocher encore plus vers les terres nordiques et même atmosphériques pour un metal plus bigarré et accrocheur, mais surtout plus touchant. Espérons que le groupe arrive à mieux canaliser ses idées et fignoler ses morceaux, la suite promet une musique de haute qualité. Je remets la bande dans mon panier.
10 COMMENTAIRE(S)
26/08/2018 02:01
24/08/2018 22:13
24/08/2018 21:58
La premiere chanson qu'ils avaient sorti avec le nouveau chanteur avait pas plu du tout à leur fanbase (well of dispair je crois), la tu sentais bien l'influence core. Mais il s'est amélioré maintenant c'est bien
24/08/2018 21:48
24/08/2018 21:42
Tu préfères le core au trve??
24/08/2018 21:39
24/08/2018 21:35
Ouais guitariste carré au possible! Pas un pain
24/08/2018 21:31
24/08/2018 21:28
Un peu répétitif sur les bords mais c'était cool, bien joué à eux
23/08/2018 21:53