Skeletonwitch - Beyond The Permafrost
Chronique
Skeletonwitch Beyond The Permafrost
La « Sorcière squelette » est plutôt jeune malgré son ostéoporose. Formée en 2003 dans l'Ohio, elle sortira un album ainsi qu'un EP très rapidement, galettes qui se feront remarquées par la scène underground. Le modeste label prometteur qu'est Prosthetic Records les fera signer au début de cette année pour leur deuxième opus Beyond The Permafrost. Avec un nom pareil de groupe et les patronymes des musiciens, il faudra comprendre que Skeletonwitch joue la carte du second degré et balance un metal méchamment cliché sans prises de tête. Prenez du thrash des glorieuses années 80 (Metallica, Megadeth, Slayer, Exodus…), vous le saupoudrez à du metal scandinave (viking metal comme ils disent) début 90 avec une pincée de heavy pour relever le tout et vous obtiendrez la recette de la sorcière anorexique.
Beyond The Permafrost est effectivement un album plutôt édulcoré, certains passages (dès « Upon Wings Of Black ») rappelant aussi bien le récent Year Of Desolation ou le plus lointain début de Shadows Fall/All That Remains pour ce heavy/thrash puissant et mouillé aux influences death mélodique suédois. Le côté black metal ne se retrouvera que dans les paroles plutôt guerrières et surtout dans le chant globalement bien criard (et ultra faiblard) du frontman. Heureusement ce dernier n'hésitera pas à pousser dans les graves (bien meilleurs), ajoutant un peu de dynamisme à l'album. Car il faut l'avouer, la musique de Skeletonwitch ne vole pas bien haut… Les compos mis à part quelques exceptions, sont construites de façon relativement générique (riffs pauvres ou pompés) avec une rythmique molle de chez molle… Difficile donc de s'enfiler d'une traite ce Beyond The Permafrost sans bailler au corneille, un comble pour le style direct pratiqué et les annonces faites sur leur musique !
Le réveil se fera par intermittence, en particulier sur la deuxième partie d'album. Les guitaristes qui n'ont rien de manchots trouveront une mélodie bien accrocheuse, un riff poignant ou un solo technique qui redonnera le sourire. Les catchy et imparables « Limb From Limb » et « Within My Blood », l'épique « Cast Into The Open Sea » (riffs et leads d'excellente augure) ou bien encore « Fire From The Sky » sauront tirer les atouts de Skeletonwitch. D'autres passages seraient bien évidemment à noter et rendraient compte de l'inégalité grinçante régnant malheureusement sur ce Beyond The Permafrost. La production reste elle, tout à fait honorable (malgré ce son de batterie bien trop obscure), sans artifice aucune. Les amateurs de belles pochettes noteront la patte sublime de John Dyer Baizley (Darkest Hour, Pig Destroyer et Baroness pour ses derniers travaux).
Prosthetic Records continue dans son recrutement pas des plus judicieux (The Funeral Pyre et The Minor Times) en proposant un groupe supplémentaire qui ne retiendra l'attention que quelques instants. Pas mauvais en soit, Beyond The Permafrost est trop inégal et poussif pour prétendre à être un « bon » album. Peut-être pour la prochaine fois ? Skeletonwitch a toutes ses chances.
| Mitch 4 Octobre 2007 - 2374 lectures |
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | bof pas terrible selon moi |
citer | J'écoute les extraits sur myspace depuis quelques semaines déjà, ça se laisse écouter mais rien de marquant. Des bons musiciens mais niveau composition c'est pas ça et en plus le chant n'est pas terible.
Encore un groupe qui surfe sur la tendance actuelle.
L'artwork semble magifique, décidemment John Baizley est partout cette année. |
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2 COMMENTAIRE(S)
06/10/2007 20:58
04/10/2007 21:53
Encore un groupe qui surfe sur la tendance actuelle.
L'artwork semble magifique, décidemment John Baizley est partout cette année.